Chapitre 1 (Réécriture)

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Un doux tapis gelé demeure sous ton poids, tes yeux n'étant pas encore habitués à l'obscurité, tu tâtais ton environnement de tes doigts paralysés.
De la neige, accompagnée d'une atmosphère froide, mais rien qui ne te donnais d'indices sur l'endroit où tu te trouvais. Tu ouvre alors les yeux et découvre une vaste forêt de pins fièrement dressés vers un ciel sombre, mais étoilé de faibles lumières éparses. Tu bouge tes jambes pour analyser ta capacité à te mouvoir malgré ce froid mortel et te lève enfin.

Tu examine à nouveau le lieu où tu dormais il y a peu sans apercevoir quoi que ce soit pour t'indiquer où aller. Ton corps est engourdi par la glace et tu souffle sur tes doigts fébriles dans un acte désespéré afin de dissiper cette impression de gel. Et finalement, tu prend une direction au hasard, avec appréhension. La neige se tassait sous tes pieds, le craquement que cela produisait t'apportais un certain plaisir et ton esprit en était apaisé.

Seulement, ton attention se détourna très vite sur un écoulement, une source se déversait à travers les roches, produisant un bruissement en continue. Tu t'approcha de cet élément d'espoir et sur place tu découvris une rivière, créée certainement grâce aux neiges qui perduraient dans ce bois. L'eau était claire mais tu n'apercevais aucun être aquatique, aucune algue. Il y avait seulement ce qu'elle emportait avec elle, des nuages grisâtres comme une poignée de terre poussiéreuse que l'on aurait jeté à l'eau.

Après cette étonnante découverte tu te décida de la remonter, ton but était de trouver un chemin mais en court de route tu tomba sur un pont étrangement agencé, et un sentier de terre battue. Le pont était fait de bois mais une arche traversait ce dernier diagonalement. Tu t'en approcha et ton attention initialement dédiée à la structure dériva sur le sentier qui composait la continuité du chemin.

Dans ce paysage d'hiver, où la neige glissait innocemment sur une terre gelée, il s'accumulait à divers endroits des amas d'une pellicule cendrée. Petit à petit, ces cumules s'envolaient au vent, se mélangeant aux flocons qui virevoltaient tout autour de toi. Et cette peinture, pourtant encore mystérieuse pour toi fit naître un sentiment d'angoisse, le lieu te criais qu'il y avait danger mais tu étais seul.e. Seul.e avec les bruissements de la rivière qui brisait le silence d'horreur de ce bois singulier. Néanmoins, tu te devais d'avancer, pour trouver quelqu'un qui pourrait t'apporter son aide..

Après des heures de marche, tu ne comptais plus le nombre de tas de poussière que tu avais croisé sur ta route. Et finalement, des habitations se dressaient péniblement sur ta vision. Tu pris le temps d'étudier ce tableau aussi étrange que tout le reste avant déposer les yeux sur un énorme panneau qui indiquait certainement le nom de ce triste village. Tu lis : "Snowdin" à haute voix et ton regard balaya le hameau en quête de vies humaines, seulement, rien ne semblait s'animer ici, ce village était vide et ce qui n'arrangeait pas ta confusion.

D'où tu étais tu pouvais parfaitement distinguer les fenêtres brisées de certains chalets, des objets et des vêtements jonchaient le sol, à proximité d'accumulation de poussière. Tu ne voulais pas l'admettre, mais ce phénomène n'était plus aussi nébuleux. Quelqu'un ou quelque chose avait provoqué ça, cette poussière était vraisemblablement les restes d'individus. Tes angoisses se changèrent peu à peu en peur. Tu n'as rien trouvé qui puisse t'aider sur ton chemin et ce village était sans doute ta seule chance, mais à présent que tout ces habitants avaient disparus, il ne te restais plus qu'à continuer.

Tes bras l'un contre l'autre sur ta poitrine pour te tenir chaud, tu poursuivis le sentier qui traversait le hameau abandonné. Tu promenais ton regard sur chaque fenêtre dans l'espoir d'y voir une ombre, un rescapé de ce massacre. Mais rien n'y fit, tout était indéfiniment vide. Tu sortais finalement du village, longeant la même rivière qu'à ton départ. Et tu soufflais alors une nouvelle fois sur tes mains que tu enfouis ensuite dans l'encolure de ta veste pour la hisser contre ton cou. Ce dernier était agressé par les vents froids et tu essayais de le réchauffer comme tu pouvais, mais tes mains gelaient à nouveau.

UTale (Réécriture de UnderWorld)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant