PDV Kohaku
Dans le monde, les humains possèdent des âmes sœurs. Ils sont reliés par des files rouges que chacun a à son auriculaire gauche. Contrairement à se qu'on pense, les âmes sœurs ne finissent pas toujours bien. On peut le savoir rien qu'à l'attitude que la personne a en vers son âme sœur et au fait que le fil rouge qui les relie se tend de plus en plus jusqu'à ce qu'il finisse par se casser. Au moment où le fil se casse il est très rare qu'il se renoue avec un autre qui n'est plus relier. En soi les âmes soeurs c'est bien car tu sais que la personne à beaucoup de points communs avec toi et que tu peux finir ta vie avec mais le problème c'est que le pourcentage n'est pas à cent pour cent et donc que certains âmes sœurs finissent mal.
Enfant je pensais qu'avoir un âme sœur c'était plus que génial mais à mes douze ans j'ai été violemment frappé par la réalité. Mes parents ont divorcé. Je vis actuellement chez ma sœur car je ne peux pas supporter mon père et que ma mère est morte. Mes parents ont divorcé car mon père n'était jamais là pour nous. Ils laissaient ma mère nous gérer seule avec ma grande sœur. À cause de ça, elle en était tombée malade. Mais personne ne sentait rendu compte. On a appris cela à son décès. J'étais plus que énervée contre mon père. Je ne voulais pas être sous sa garde. Alors jusqu'à mes vingt ans, Ruri-nee sera ma tutrice légale.
Tous les jours je pense à la personne liée à moi. Comment est-elle ? est la question que je me pose le plus. Je regarde intensément mon fil rouge. Je le fixe pendant plusieurs minutes. Il est rouge. Bien rouge. J'aime le rouge. C'est un rouge intense. Un rouge qui m'hypnotise. Je ne peux pas détourner le regard. Cela est impossible pour moi. Ce rouge...
« - Le cours est terminé, vous pouvez ranger vos affaires. j'entends soudainement ce qui me fait sursauter. »
"C'est vrai je suis en cours..."
Je range donc mes affaires une à une avant de saluer mon professeur et de sortir de la classe. Je souffle légèrement avant de me faire accoster comme d'habitude à la même par cet idiot de Mozu.
« - Alors Kohaku, tu veux que je ramène chez toi ? me lance d'un ton dragueur me barrant la route, ce qui me répugne encore plus.
- Je te l'ai déjà dit plusieurs fois, non merci. je refuse poliment.
- Mais en quoi c'est un problème ?
- Je sais que tu veux que je sois ta petite amie, mais hélas tu n'es ni mon genre, ni mon âme sœur alors maintenant tu peux te décaler ?
- Tss... T'es une de ses filles qui croient en l'âme sœur ?
- ... je ne lui réponds pas.
- Moi j'y crois pas aux âmes sœurs ! Je préfère vivre ma vie librement et ne pas être scotcher à la même person- »
Je le pousse violemment contre le mur à ma gauche puis je m'en vais. Je sors précipitamment du lycée et me mets à courir.
"Connard. Moi j'y crois pas en l'âme sœur !"
Je rentre à la maison retirant mes chaussures rapidement. Je balance mon sac sur le canapé ignorant les paroles de ma sœur puis je me monte dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit.
"Putain. Il m'a foutu les nerfs l'autre."
Mon regard se pose sur mon fil rouge. Pourquoi la nature a voulu nous relier à quelqu'un ? Ne pouvons-nous pas choisir la personne qu'on aime nous-mêmes ? C'est horrible. Je ne sais même pas pourquoi je m'intéresse à mon âme sœur. Je suis sûre que c'est pas une personne que j'aimerais. J'en suis sûre. Je ne suis jamais tombée amoureuse comme si j'allais l'être avec mon lié. Je soupire profondément.
"Je hais ce système."
•
Je me réveille doucement de mon sommeil... Sur les nerfs. Je viens de rêver que cet imbécile de Mozu était mon âme sœur et que je vivais la même situation que ma mère. Autant me tuer tout d'suite sérieux.
Je me lève de mon lit puis je le range. Ma routine matinale démarre comme d'habitude à part le fait que j'ai failli tout cassé. L Je suis beaucoup trop sur les nerfs à cause de ce stupide Mozu. Je mange, fait ma toilette puis sors de la maison.
Je marche vers le lycée jusqu'à la porte d'entrée. Je pénètre l'enceinte du bahut puis me dirige vers ma classe. Dieu merci je n'ai pas croisé l'autre attardé. Je m'assois à ma place - celle à côté de la fenêtre - puis sors mes affaires. Après cela j'attends que le prof arrive en regardant dehors. Une fois ce dernier arrivé, le cours débute.
Le temps passe très lentement à cause des cours qui sont vachement ennuyeux. Je suis à peine concentrée sur le cours mais en même temps c'est de la science, qui s'y intéresse ? Je lève les yeux vers l'horloge et constate qu'il reste quarante cinq minutes avant la fin du cours. Quelle joie. Je finis par m'endormir en classe.
•
En entendant la sonnerie, je range mes affaires dans mon sac et sors de la classe pour me rendre aux toilettes.
Je marche dans les couloirs du lycée, mon sac fermement empoigné dans mes mains. Je regarde comme à mon habitude autour de moi de façon rapide puis sans le vouloir je me cogne contre quelqu'un. Je prie intérieurement pour ne pas que ça soit le cas qui hante mes cauchemars. Je remonte mon regard vers celui de la personne que j'ai cogné et je croise un magnifique regard rouge profond. Je me perd vite dans ce regard. La personne à qui appartient ces yeux a beaucoup de chance. Je recule pour pouvoir voir le visage en entier. Mon cœur raté trois battements, un frisson me parcours l'échine et j'ai une terrible envie de l'embrasser. Okay. Ça, c'était bizarre. Je m'excuse rapidement au près de ce magnifique adolescent et pars vers les toilettes. Étonnement le reste de la journée me parut bien plus radieux qu'avant sa rencontre.
Est-ce que ces yeux rouges m'ont peut-être rapproché de l'autre côté du fil ? Peut-être...
-