~ Enzo ~
Je terminais d'enfiler le t-shirt que j'avais trouvé, il était entièrement blanc, comme tous ceux qui étaient rangés dans le placard. Enfin sec, je sortis de la pièce et me dirigeai vers le bureau d'Hestia car c'était le seul point de repère que je connaissais dans le bâtiment. En arrivant dans le couloir principal, je vis au loin, Ellie qui marchait en compagnie du garçon avec qui elle s'était disputée un peu plus tôt, visiblement ils s'étaient réconciliés.
Quand ils me virent, ils échangèrent quelques mots, puis le garçon fit demi-tour et disparu à l'angle du couloir, tandis qu'Ellie s'approchait de moi.- Bon, on n'a pas vraiment eu le temps de parler tout à l'heure, commença-t-elle, Hestia m'avais envoyée te chercher car apparemment, elle pense que tu es plus susceptible de me croire moi, que elle.
- Si c'est pour essayer de me convaincre du fait que les dieux existent, alors pas la peine, de toutes façons je ne te croirais pas.
- Enzo, s'il te plaît ! Je fis non avec ma tête, arrgh, très bien, suis moi. J'étais surpris qu'elle abandonne aussi vite mais je la suivis quand même, tout en continuant la conversation.
- Sinon, pourquoi est-ce que tu es pieds nus ? Demandai je curieux.
- Oh, dit elle en regardant ses pieds, je crois que j'ai l'habitude d'être comme ça, j'ai l'impression d'être plus libre.
- Mais, tu n'as pas froid ?
- Étrangement, non, je marche toujours pieds nus ici, tu sais.
- Et tu es là depuis combien de temps ?
- Et bien, ça va faire à peu près cinq ans et demi je pense.
- Mais, tu.... enfin je veux dire, ce n'est pas possible !
- Enzo, soupira-t-elle, ce que tu ne veux pas comprendre, c'est que ce n'est pas un collège comme les autres ici. Ce n'est qu'une couverture pour protéger ce que c'est réellement, un refuge. Plus précisément, un refuge pour les demi-dieux.
Nous étions arrivés dans un jardin, il y avait plusieurs allées où étaient disposés des bancs, elles étaient bordées de chaque côté par des fleurs en tous genres. A certains endroits se dressaient des arbres aux couleurs rivalisant avec le sol. C'était tout simplement magnifique, je dirais même presque, magique. Ellie tourna dans une allée et s'assit sur un banc, je fis de même et pris le temps d'observer toute la vie qu'abritait ce jardin d'Eden.
- Tout ce que t'as dit Hestia est vrai, Enzo. Reprit Ellie, puis en voyant mon air septique elle ajouta, les dieux grecs existent, ils se sont déplacés au fil du temps et maintenant ils sont en France. Mais ils n'ont pas changés, à travers les âges ils ont continué à engendrer des enfants avec les humains, un mélange de sang divin et mortel, les demi-dieux. Nous. Malheureusement, les demi-dieux sont traqués par ce qu'on appelle les monstres, il existe plusieurs sortes de monstres, mais ils suivent tous le même but, détruire les Olympiens en commençant par leur progéniture. C'est pour cela que Hestia a fondé l'internat, un endroit où les demi-dieux peuvent vivre en sécurité, où ils apprennent à se défendre et à s'entraider. Elle fit une pose pour m'observer. Tu peux choisir de me croire ou non, mais ça ne changera rien à ce que tu es Enzo.
- J'ai besoin d'autres preuves, s'il te plaît.
- D'accord, de quoi te souviens-tu sur ton père ?
J'eus l'impression d'entendre un léger changement dans la voix d'Ellie quand elle prononça cette phrase.
- Que c'est un inconnu qui a abandonné ma mère et qui n'a jamais envoyé une seule lettre pour donner de ses nouvelles ou pour en demander à ma mère ou à moi !
- Non, je ne parle pas de ça, je parle de ce que tu te souviens, ce que tu ressens quand tu penses à lui.
- Je.... Je baissai la tête, gêné. Je n'avais jamais parlé de ça, pas même avec ma mère. Quand je pense à lui, je sens une présence, une chaleur. Je ne sais pas comment le décrire, c'est comme si quelqu'un me prenait dans ses bras. Ça a l'air débile dit comme ça, mais...
- Non, ça ne l'est pas du tout, tu sais les dieux n'oublient jamais leurs enfants et même si on ne les voit pas, ils sont là et ils nous protègent. Alors ce que tu ressens quand tu penses à ton père, ça veut dire qu'il pense à toi et qu'il est là. En disant cela, elle posa sa main sur ma poitrine, juste là où se trouvait mon coeur. Quand elle fit ce geste, je sus que c'était vrai, les dieux existaient.
- Et si tu veux une dernière preuve, tous les demi-dieux peuvent parler couramment latin ou grec. Voyant que je ne comprenais pas elle ajouta, et on dirait que toi c'est le latin.
- Comment tu- je m'interrompis et posai ma main sur ma bouche en hoquetant. Je venais de me rendre compte que quand j'avais cru déceler un changement dans la voix d'Ellie, elle avait en fait changé de langue et je l'avais non seulement comprise mais lui avais aussi répondu en latin.
- Alors tu me crois maintenant ? Me demanda-t-elle un sourire malicieux s'étirant sur son visage.
- Okay, t'as gagné, dis je en feignant de bouder, mais un petit sourire trahissait mon amusement. Mais alors mon père, c'est quel dieu ?
- Nous allons voir ça tout de suite. Me répondit Ellie en se levant. Les enfants d'un dieu (ou d'une déesse) sont tous regroupés dans une chambre et ils sont les seuls à pouvoir ouvrir la porte de celle-ci.
- Trop bien !
- Oui, je confirme ! M'assura-t-elle, en souriant.
Elle me conduisit jusqu'au couloir où avait tourné le garçon qui était avec elle - et dont j'ignorais toujours le nom. L'aile gauche ressemblait beaucoup à l'aile droite où se trouvait la salle de bain. A un détail prêt, seulement 6 portes y était disposées alors que dans l'autre il y en avait 8. A gauche se découpait une porte entièrement faite avec des plantes - disons que c'était plus un rectangle végétal qu'autre chose -, à côté se trouvait une porte à double battant en bois, comme ceux que l'on trouve dans les vielles bibliothèques, elle était surmontée d'une chouette en bronze. La porte voisine était assez simple, Un rectangle de bois lisse où figuraient un soleil et une harpe d'or. En face de celle-ci, il y avait une porte des plus étranges, elle était composée d'un alliage de bois et de cuivre. Le bois s'effaçait par moments pour laisser place à des tuyaux de métal, des écrous, des engrenages et beaucoup d'autres petites pièces que je ne saurais pas nommer. Enfin, à la suite, je pouvais voir une ouverture par dessus laquelle coulait une cascade - Je crois qu'aujourd'hui plus rien ne pouvait m'étonner. Quant à la dernière, elle était arrondie sur le haut et paraissait faite de glace - mais c'était impossible sinon la glace aurai déjà fondue, non ? Les bords de la matière transparente et bleutée avaient l'air d'être fusionnés avec le mur et semblaient impossibles à bouger.
La troisième porte, celle avec le soleil et la harpe, m'intriguait. J'avais l'impression qu'une douce mélodie parvenait jusqu'à mes oreilles. Je décidai donc de coller mon oreille sur la porte pour vérifier. Ellie me demanda ce que je faisais mais j'étais trop obnubilé par cette musique pour lui répondre. Elle était merveilleuse, et m'encourageait à ouvrir la porte. Quand je posai ma main sur la poignée, la porte s'ouvrit d'elle même, révélant des adolescents qui cessèrent leurs activités pour me regarder, intrigués. Je me retournai pour voir ce qu'en disait Ellie, mais elle ne m'aida pas vraiment, elle avait posé un genou à terre et baissé la tête comme pour saluer quelqu'un d'important. Quand elle releva son visage, elle dit avec bienveillance.
- Bienvenue à toi, Enzo Leechane, fils d'Apollon, dieu du soleil, de la médecine et de la musique !

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L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparus
FanfictionIls sont 4, tous des demi-dieux. ils ont chacun une histoire différente, certains ont des secrets, d'autres des peurs ou encore des chagrins. Ils sont spéciaux et ont été choisis pour accomplir de grandes choses, qu'ils le veuillent ou non. Mais d'...