Chapitre 23 : La quatrième roue du carrosse

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~ James ~

- T'es qui toi ? S'écria la brune qui venait d'apparaître devant moi tandis que sa camarade me menaçait avec un poignard.

- Il ne serait pas blessé par hasard ? S'interrogea le troisième en désignant ma chemise tachée de sang.

- Ça ne répond pas à ma question, blessé ou non je te rappelle que nous ne savons pas qui se trouve devant nous, donc avant de vouloir jouer les médecins il faudrait peut être d'abord savoir s'il veut nous tuer ! Renchérit la première.

- Je m'appelle James Warren, commençai-je, j'ai 14 ans, je suis né le 22 Novembre sous le signe astrologique du scorpion et j'attends depuis 5 jours 3 personne devant être mes compagnon de voyage juste le temps d'une quête. J'ai les cheveux bruns légèrement ondulés avec des reflets d'or au soleil, mes yeux sont dorés, je suis de taille moyenne et-

- Oui bah c'est bon, on a des yeux, on t'as pas demandé une description complète non plus ! M'interrompit la fille aux yeux écarlates, agacée.

- J'ai juste exécuté votre demande qui était de me présenter, pour ma part je ne vous connais toujours pas, expliquai-je d'un ton neutre.

- Je m'appelle Ellie, elle c'est Giulia et enfin lui c'est Enzo, expliqua brièvement la dénommée Ellie en désignant tour à tour ses camarades.

- Salut ! Lança Enzo avec entrain tout en me faisant un signe de la main.

- Bonjour, répondis-je sans émotion.

- De quoi parlais tu en mentionnant le terme de quête au juste ? Me questionna la blonde en agitant son arme.

- Je dois retrouver quelqu'un qui se trouve dans le labyrinthe. J'y suis allé et la dryade m'a dit que je ne pourrai pas réussir tant que je ne trouverai pas 3 autres compagnons. Donc j'ai attendu, rapportai-je.

Je grimaçai intérieurement quand le souvenir de ma blessure ressurgit dans ma mémoire et portai inconsciemment la main à mes côtes. De leur côté, les trois demi-dieux se regardaient, hésitants. Ellie pris encore une fois la parole.

- " Quatre est un meilleur chiffre que trois ", la dryade nous l'a dit aussi. Son visage se tourna vers moi, très bien, admettons qu'on doivent rester ensemble, pourquoi devrait on te faire confiance ?

- Je n'ai jamais dit que vous deviez me faire confiance, fille d'Athéna, mais nous avons le même but et nous ne pouvons réussir sans l'autre alors autant travailler ensemble.

Elle me fixa avec incompréhension.

- Comment tu sais que je suis-

Elle ne termina pas sa phrase car je venais tomber au sol. J'avais apparemment sous estimé la gravité de ma blessure.

- Je vous avais bien dit qu'il était blessé ! S'exclama Enzo.

- Oh la ferme ! Lancèrent les deux filles en même temps.

- Bon, est-ce que tu sais où on est, l'automate ? Me demanda Giulia, tandis qu'Ellie s'agenouillait à côté de moi et appuyait son sweat contre mon flanc pour essayer de comprimer l'hémorragie.

- En Charente Maritime, articulai-je tant bien que mal.

Les deux demie-déesses se regardèrent d'une étrange façon.

- On n'a pas le choix ! Cria Ellie après quelques secondes. Puis elle se radoucit et ajouta : Je sais que tu t'étais jurée de ne plus jamais y mettre les pieds, mais c'est la seule solution. Si on va dans un hôpital, ils nous poseront des questions.

- Très bien, mais je resterai dehors.

- Giulia... La pria Ellie, mais celle-ci s'était déjà tournée et marchait un peu plus loin. Au bout d'un moment elle s'arrêta et attendit.

- Enzo, tu peux venir s'il te plaît, on va devoir l'aider à marcher, l'appela la fille de la déesse de la sagesse.

Quant Enzo la rejoignit, ils passèrent chacun un bras sous mes épaules et me relevèrent. Ellie attacha son sweat autour de ma taille et serra. Nous avançâmes doucement et j'espérai que nous ne devions pas aller trop loin parce que nous n'étions pas près d'arriver. Giulia nous guida dans les rues désertes, puis nous bifurquâmes vers le front de mer. Nous longeâmes un bon moment cette étendue d'eau qui semblait infinie. Et à l'instant où j'allais les informer que je tiendrais plus très longtemps, une villa apparu derrière les arbres. De loin nous apercevions un petit chemin qui la reliait à la plage, serpentant entre les dunes de sable. Après quelques minutes, nous nous arrêtâmes devant un grand portail noir. Giulia, dont le visage ne s'était pas décrispé depuis notre départ, tendit son bras et appuya sur l'interphone.

- Qui vit ici ? Demanda alors Enzo.

- Ma mère, répondit Giulia avec une tête d'enterrement.

L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant