Chapitre 39 : L'espoir est toujours présent

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~ Enzo ~

Soudain, une lueur attira notre attention, depuis que nous étions dans le labyrinthe nous n'avions pas vu d'autre lumières que celles de nos lampes torches. La clarté provenait de l'entrée d'une salle comme des centaines d'autres que nous avions visitées ces derniers jours. Le silence se fit alors entre nous. La tension augmenta et l'espoir resurgit même si aucun de nous ne voulait le formuler à voix haute de peur d'être déçu. James fit signe à Ellie et Giulia d'aller de l'autre côté de l'ouverture, tout en tirant son épée de son fourreau en faisant le moins de bruit possible.

La nuit dernière nous avions retrouvé son épée laissée par terre par les gardes de Morphée. James s'était précipité pour la récupérer en la voyant mais n'avait fait aucun commentaire.

Je pris mon poignard en le suivant. Mon mentor et Giulia avaient aussi préparé leurs armes. La première fit le décompte avec ses doigts.... 3 ...... 2 ............ 1. Quand elle baissa son dernier doigt, nous bondîmes dans la lumière, au milieu de l'ouverture. Nous nous retrouvâmes face à deux adolescents qui avaient l'air de ne pas avoir vu une douche depuis plus d'un mois. Le plus proche de nous avait les mains levées devant lui comme s'il était décidé à ne laisser personne faire un pas de plus, quitte à donner sa vie, mais ne possédait aucune arme. Le deuxième ne me disait pas grand chose non plus mais James m'éclaira quand il murmura.

- Noah.

Le fameux Noah avait l'air désorienté mais avait malgré tout attrapé une branche enflammée, qui devait venir du feu de camp qui éclairait toute la cavité. Derrière eux se cachait un enfant, de 6 ans tout au plus, les yeux brillants d'une lueur farouche. Nous nous dévisageâmes muettement jusqu'à ce qu'une voix brise le silence.

- Comment.... Comment tu nous as trouvés ? murmura le plus proche de nous, Will donc, qui s'était figé lorsque ses yeux s'étaient posés sur Ellie.

Le poignard de notre amie s'écrasa au sol dans un bruit métallique, son corps ne semblait plus répondre à aucun ordre. Quand son visage se mit enfin en mouvement, elle paraissait hésiter entre la colère, la joie, le soulagement et l'incrédulité. Au bout de quelques secondes, Will et elle s'avancèrent l'un vers l'autre. Ellie s'était décidée pour la colère et on aurait pu croire qu'elle le détestait plus que n'importe qui quand elle s'adressa à lui, si on oubliait le tremblement dans sa voix et les larmes qui brillaient dans ses yeux.

- Trois mois ! Tu sais ce que ça fait quand quelqu'un à qui on tient disparaît pendant trois mois, William Gauthier ?! Bien sûr que non tu le sais pas ! Parce que tu n'as pensé qu'à toi, tu aurais pu laisser un mot, un indice, quelque chose quoi ! Mais non, monsieur laisse son apprentie se débrouiller toute seule, c'est bien plus marrant !

Elle lui donnait des coups de poing dans son torse à chaque mot qu'elle prononçait, mais ils n'étaient pas forts du tout, comme si toutes ces paroles l'avait vidée de son énergie. William la prit dans ses bas, l'air plutôt désolé qu'agacé de la voir dans cet état. Elle continua, des larmes mouillant son visage et la voix basse n'ayant plus la force de crier.

- J'ai cru que tu étais mort, Will. Tu comprends ? Je pensais que je n'aillais plus jamais te revoir.

- Je suis désolé, murmura Will en enfouissant sa tête dans les cheveux d'Ellie, je suis là maintenant, c'est fini, c'est fini.

Je ne voyais pas en quoi ce que lui disait cet idiot pouvait l'apaiser parce que non, ce n'était pas fini, c'était loin d'être fini, nous étions toujours coincés dans ce labyrinthe sans aucun moyen pour sortir. Mais cela sembla quand même marcher car Ellie arrêta de pleurer mais resta dans les bras de son mentor. Puis au bout d'un moment, ils s'éloignèrent assez pour qu'ils puissent se voir et Will ajouta, un sourire aux lèvres qui éclaircit son visage malgré les cernes sous ses yeux :

- Ça fait du bien de te retrouver p'tite cheffe. Et puis, tu sais très bien que je ne t'aurais pas laissée comme ça, j'ai encore plein de trucs à t'apprendre.

Cette fois, Ellie rigola. Je soupirai et vis que Giulia m'observait avec un sourire en coin. Je lui donnais un regard interrogateur et son sourire redoubla. Mon mentor se tourna vers nous, semblant enfin remarquer qu'aucun de nous n'avait encore dit un mot.

- Bon, je crois qu'on a tous beaucoup de choses à se raconter, asseyez-vous autour du feu, nous invita le mentor d'Ellie comme si on venait lui rendre visite et qu'on n'était absolument pas dans le repère d'un dieu voulant notre mort.

Joignant le geste à la parole, il s'assit.

- Jaloux ? Murmura Giulia dans mon oreille en me dépassant pour aller s'installer vers le feu.

Je me figeai un instant, incertain de ce qu'elle entendait par là et rougis quand je compris à quoi ou plutôt à qui elle faisait allusion. Puis je m'approchai des flammes sous le regard amusé de la fille d'Hadès et avec une très forte envie de m'enterrer pour échapper à ce sentiment de gêne. Ellie hésita et fini par s'assoir entre Giulia et moi. James se posa à côté de Giulia. C'était un peu comme si nous avions peur de séparer notre groupe. Remarquez vu comment ça s'était passé la dernière fois que nous nous étions séparés, c'était compréhensible.

Nous fîmesles présentations et nous commençâmes les premiers à raconter notre récit sous le regard attentif de nos nouveaux compagnons.

L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant