Chapitre 9

69 4 0
                                    

en collaboration avec 

Chapitre 9 :

-Ferme là et cherche un moyen de nous sortir de là ! S'exclama pour la énième fois Karol en soulevant les coussins qui décorait le lit à baldaquins.

Ils avaient eu droit à un nouveau défi, en ce vendredi soir. Une sorte d'escape game avait été mis en place, chaque couple avait été enfermé dans un lieu qui devait leur « correspondre » et il devait trouver des indices pour en sortir. Karol avait évité Ruggero depuis leur dernière dispute, et elle s'engageait maintenant à sortir de cette pièce le plus vite possible. D'une part parce que ça leur rapporterait des points mais surtout parce qu'elle avait vraiment l'impression que l'air devenait étouffant lorsqu'il était si près d'elle. Mais le brun ne l'entendait pas de cette oreille, il voulait vraiment lui parler et crever l'abcès, histoire qu'elle arrête un peu de l'éviter, surtout qu'il voyait bien à quel point elle s'était rapprochée de Michael.

-Tu aurais préféré être avec lui, hein ? S'énerva l'italien.

-De qui tu parles ? Demanda Karol en le regardant droit dans les yeux cette fois-ci.

-De Michael. Vous êtes drôlement proches...

-Peut-être parce qu'il est gentil. Commenta-t-elle déjà épuisée par la tournure des évènements.

-Hypocrite tu veux dire.

Karol souffla d'exaspération, il la fatiguait, ça ne faisait aucun doute. Elle décida donc de l'ignorer à nouveau et se remit à la recherche d'un indice sous le lit. Elle se redressa, ne trouvant rien qui pourrait l'aider.

-Arrête de m'ignorer.

La jeune fille sursauta, la voix de Ruggero était proche derrière elle.

-T'es malade ? Tu m'as fait peur ! Pourquoi tu es aussi près d'ailleurs ?

-Enfin tu parles.

-Ne crois pas que j'ai oublié.

-Tu n'es pas sérieuse. Oh, vu le regard que tu me lances je dirais que oui. Ecoute, je suis sincèrement désolé pour ce que je t'ai fait. Ok, j'avoue, je suis allé trop loin et je n'aurais pas dû faire ça, mais il faut que tu comprennes que j'ai une réputation...

-Ah non ! Mais tu te fous de moi ? Que je comprenne ? Et toi, il va falloir que tu comprennes que je suis un être humain ! Alors quoi ? A deux c'est bien, mais dès qu'il y a tes amis, c'est la honte.

-Tu me fais une crise ? On n'est pas ensemble je te rappelle ! Je n'aime pas trop la tournure que ça prend.

Karol se ressaisit.

-Si tu veux tout arrêter, il me suffit de t'embrasser et le tour est joué. Après tout, c'est toi qui as voulu jouer.

Karol jouait à fond son jeu, elle se rapproche de plus en plus de ses lèvres puis finalement...

-Non mais j'ai quand même réussi à te faire taire.

-Oh, toi tu es dangereuse tu sais... mais j'aime ça.

-Tu sais que tous les deux, nous sommes enfermés ici ? Qui sait ce qui peut arriver...

Ruggero se rapprocha dangereusement de la jeune fille qui le regardait avec de grands yeux.

-Tu n'oserais pas. Je me trompe ? Sachant que si tu franchis un pas de plus ou un geste déplacé et le jeu sera fini. Maintenant je sais que tu aimes être enfermé avec moi mais pourrais-tu ouvrir la porte que je puisse sortir ?

-Est-ce que je suis pardonné ?

Les yeux de la jeune femme dévièrent au-dessus de l'épaule du garçon, sur un objet qui brillait derrière une statuette. Sans répondre elle se dirigea vers l'objet en question et brandit fièrement la clé avant d'ouvrir la porte et de se faufiler dans la foule, loin de lui. Elle lança un regard derrière, le cherchant des yeux pour s'éloigner le plus possible alors que le brun se précipitait dans la foule pour la rejoindre.

Etant petite, elle disparut de son champ de vision et il du s'enfoncer dans le groupe de personne pour tenter de la trouver alors qu'elle accélérait le pas en lançant des regards derrière elle. Il l'insupportait au plus haut point et voulait juste mettre la plus grande distance entre eux possible. Alors qu'elle marchait sans regarder où elle allait, elle se cogna contre quelque chose de dur. Elle allait tomber à la renverse mais deux bras puissants la rattrapèrent pour la remettre droite.

-Tu fuis où comme ça ? Demanda Michael amusé.

-Je m'éloigne de Ruggero, n'importe où tant que je suis loin de lui. Expliqua Karol à toute vitesse.

Le jeune homme laissa un rire s'échapper de sa gorge.

-Tu lui en veux toujours hein ?

Karol répondit à l'affirmative sans remarquer que Ruggero s'était arrêté à quelques mètres d'eux. Il était trop loin d'eux pour les entendre mais il voyait bien leurs regards complices et la courte distance qui les séparait. Sur un coup de tête il s'approcha des deux amis.

-T'en as pas marre de te jeter dans ses bras à chaque fois ? S'emporta-t-il une fois à leur hauteur.

Michael allait répondre mais Karol leva la main pour lui demander de la laisser faire.

-Je fais ce que je veux ! A ce que je sache nous ne sommes pas ensemble ! Lui rendit-elle ses propres paroles.

Ruggero serra la mâchoire, il commençait sérieusement à en avoir marre qu'elle le repousse dans ses limites à chaque fois.

-Sauf si je fais ça.

Sans réfléchir une seconde de plus, il passa son bras autour de la taille de la jeune femme et la colla à lui. Leurs souffles se mélangeaient, leurs yeux passaient des yeux à la bouche de l'autre, se demandant si l'un des deux craqueraient ou s'ils allaient juste attendre. Ruggero était en plein combat intérieur : il voulait tellement qu'elle craque, qu'elle lui appartienne mais était-il prêt à faire changer sa réputation à jamais...

fin 

Embrasse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant