Chapitre 12

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Chapitre 12 

PDV de Karol

Je tombe sur mon lit comme une plume, je n'ose penser aux conséquences de ce baiser demain car je sais au plus profond de moi qu'il y en aura mais pour le moment je veux savourer chaque seconde de ce baiser. Il a les lèvres si douces... Comment résister à l'envie de les embrasser ? Je m'endors avec cette appréhension : comment va se passer cette journée ?

PDV de Ruggero

J'ai enfin résolu ce mystère, cette fille n'est pas bipolaire, elle est juste pommée. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me rende ce baiser et tant pis pour ce foutu jeu. J'ai cédé à ma pulsion mais après tout, je ne suis qu'un homme. Pauvre de moi ! Comment va se passer cette journée ? En plus de ça je veux garder le début de cette histoire pour nous, vivre un amour secret... Mais comment va-t-elle réagir lorsque, demain, je ne vais pas la calculer ? Je sais que ce que je fais est mal, que je ne devrais pas lui céder mon cœur comme je l'ai fait avec Clara... Mais je ne sais pas, je me sens bien avec elle. Je n'ai plus ces pulsions de vengeance qui me hantent en sa compagnie. Après cette réflexion, je me décide quand même à aller me coucher.

Dure la réalité lorsque ce putain de réveil se met à sonner dans mes oreilles, je prends une douche, m'habille et part en direction du lycée.

Tous mes copains sont là, on parle un moment lorsqu'elle passe devant et me sourit mais je fais mine de ne pas la voir. Je ne veux pas que cette bulle éclate à nouveau. C'est d'un pas rapide qu'elle me fuit et voilà... Mais pourquoi il faut toujours que je fasse ça ?

PDV de Karol

Je le savais que j'allais regretter ce baiser, j'en ai la preuve : il ne m'a même pas adressé un sourire, ni même un regard. C'est décidé, j'en ai fini avec lui et une bonne fois pour toute. Il n'a pas le droit de prendre mon cœur, de le piétiner comme il le fait. Et si à mon tour, je faisais comme lui ? En plus j'ai trouvé, Michael fera l'affaire.
PDV omniscient
Voilà comment m’est venue cette brillante idée, séduire Michael et tant pis si je dois passer pour la pire des garces. Je m'en remettrais après tout, j'ai déjà eu droit à cette réputation de fille facile autant la mettre à exécution. Je sors de ma cachette, j'ouvre la porte, il m’a fait peur, cet idiot est planté devant moi. C'est avec rage que je lui pose cette question :
-Qu’est-ce que tu fous là ? Fais attention, si on te voit avec moi. Tu as raison sur un point : toi et moi ce n'était qu'un jeu et ce baiser n’a pas de valeur alors laisses-moi te montrer ce que ça fait de jouer avec moi.
-A quoi est-ce que tu vas jouer au juste ? Aller explique moi car si tu veux réellement jouer, je suis partant, on verra qui de nous deux en souffrira le plus. Je serais toi, je laisserais tomber. Je voulais m'excuser pour mon attitude avec toi ce matin mais si tu me dis que ce baiser n’a aucune valeur et bien tu n’as peut-être pas tort.C'est sans un mot de plus qu'il la devance en sortant avant elle, la laissant seule à réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Va-t-elle tout de même mettre son plan à exécution ou alors essayer de lui faire confiance ? Mais comment avoir confiance lorsque la personne ne vous fait pas confiance ? C'est d'un pas décidé quelle sortit des toilettes en claquant la porte. Elle marcha dans le couloir jusqu'à arriver devant les populaires qu’elle regardait, Ruggero faisant comme si elle n'était pas là, et continue son chemin. Michael se positionna devant elle et lui fit un clin d'œil.
-Hey ma belle, regardes où tu vas ! Tu es superbe aujourd'hui !
-Merci. Répondit-elle d'un coquin. Tu es libre cette après-midi ? Passe chez moi vers 14 heure. Ajouta-t-elle plus fort pour que l’italien plus loin entende. Il ne dit rien mais lui envoya un SMS :« Tu es sûre de vouloir jouer ? Parfait, tu étais bien la seule fille que je ne croyais pas aussi facile. Je te donne même pas deux jours avant d’être dans son lit. »
Elle ne répondit rien et se déplaça jusque devant lui, lui infligeant une gifle.
-Espèce de salop ! Mais pour qui tu te prends ?
-Ne refais jamais ça !
-Ne me traite plus jamais comme ça, est-ce que c'est clair ? Toi et moi ne sommes rien.
Puis elle tourna les talons et marcha fièrement.Suite à cette altercation, les jours passèrent. Karol ignorait Ruggero et lui la surveillait de loin. Il avait bien compris que ça ne servait à rien de trop s’approcher, elle lui en voulait et tout ce qu’il pourrait tenter la braquerait encore plus mais il ne pouvait pas ignorer ses sentiments. Ils semblaient s’intensifier un peu plus chaque jour, et chaque fois qu’elle passait devant lui sans lui prêter aucune intention, ça lui brisait un peu plus le cœur. Mais sa fierté prenait le dessus et il gardait ses distances.
De son côté, Karol refusait tout échange avec lui, il l’avait traitée comme une moins que rien et elle ne le supportait pas. Elle avait voulu jouer avec Michael pour faire payer à l’italien mais Valentina lui avait rappelé les règles du jeu, ils s’étaient embrassés et ils ne pouvaient plus aller voir ailleurs. Alors elle avait abandonné, évitant le plus possible les personnes qui l’entouraient. Mais elle n’avait pas prévu ce qui allait arriver.A la fin d’un des cours, Karol retourna dans la salle vide pour retrouver un livre qu’elle avait oublié. Elle se baissa pour le ramasser sous sa table mais lorsqu’elle se releva, elle se retrouva face à Ruggero.
-Qu’est-ce que tu fais là ? Lui demanda-t-elle froidement.
-Agustin m’a dit… Commença-t-il avant d’hausser les sourcils.
Il se précipita sur la porte et tenta de l’ouvrir, en vain.
-Ok j’ai compris…
-Quoi ?
-Il voulait qu’on se retrouve ensemble. Expliqua-t-il.
Elle alla jusqu’à la porte et tapa contre celle-ci.
-Eh oh ! Laissez-nous sortir ! Hurla-t-elle.
-On vous laissera sortir quand vous serez réconciliés ! S’exclama une voix masculine de l’autre côté de la porte. Ruggero, s’il te plait accepte d’être tombé amoureux pour une fois ! Tu sais ça arrive à tout le monde. Continua Agustin.
Karol croisa les bras et prit place sur une table, évitant le regard du brun.
-Tu comptes m'ignorer encore longtemps ? J'ai compris, je n'aurais pas dû te dire ça mais toi aussi tu m’as blessé en m'envoyant ces paroles blessantes en plein visage. Puisque l'on est coincés ici tous les deux autant mettre les choses au clair.
-Il n’y a rien à mettre au clair, de mon côté, tout est clair pour moi. Tu m’as blessée comme personne ne l’a jamais fait auparavant, Ruggero et crois-moi, lorsque je te dis que tu es bien le seul à qui je me suis confiée et je n'aurais pas dû car j’ai découvert qui tu étais réellement grâce. Et puis, puisque l’on y est, le jeu n'est pas terminé car ce baiser que l'on a échangé était tout simplement un bonus.

Embrasse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant