chapitre 13

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Après cette histoire, Ruggero partit, il avait besoin de changement d'air, il commençait à étouffer. De plus, la voir tous les jours ne l'aidait pas, il ne savait plus ce qu’il devait faire, elle ne lui adressait même pas un regard. Il était perdu et n'arrêtait pas de penser à ce qu’elle lui avait dit à propos du bonus. Et il ne savait pas si les paroles de la jeune fille allaient le faire réfléchir à son futur : est-ce qu’il se voyait avec elle ? Honnêtement, il n’en était plus si sûr.Du côté de Karol, elle ne savait plus non plus quoi penser. Elle était vexée par ses gestes et ses mots. C'est sûr qu’il était arrogant, voir énervant mais ce côté-là l'attirait autant qu'il l'angoissait. Mais comment faire lorsque l'interdit te fascine ? Aujourd'hui, elle avait enfin pris sa décision, elle voulait lui parler, faire la paix. Elle s'avança d’un pas assuré jusqu'aux populaires.
-Où est-il ?
-Oh c’est qu’elle mordrait. C’est une voix familière qui lui répondit. Il est parti.
-Comment ça parti ? Et où ? Il faut que je lui parle, Michael si tu sais où il est, s'il te plaît, dis-le moi.
-Oh en plus elle supplie.
-Alors quoi ? Tu es en manque d'amour ?
-Fous-moi la paix Pedro !-Hey, tu fais un peu trop la maligne Sevilla ! Tu crois que parce que tu es sous la protection de Pasquarelli il ne t'arrivera rien ? Surveille tes arrières ma belle.
-Non mais tu crois que tes 1,80 me font peur ou quoi ? Laisse-moi te dire une chose : je n’ai besoin d'aucune protection, est-ce que c’est clair !
Une main se posa sur son épaule, elle se tourna pour faire face à Michael :
-Laisse tomber Karol, il est parti car il est dépassé par tout ça. On n’est pas amis lui et moi, enfin on ne l’est plus… Je pense qu'il a peur de ce qu’il ressent pour toi. Il n’a plus l'habitude qu'une fille lui résiste.-S’il te plait, dis-moi où il est. Demanda-t-elle.
Karol voulait absolument lui parler, elle ressentait le besoin de mettre fin à toute cette histoire mais elle devait le faire en face.
-Karol…
-Je suis sûre que tu as une idée de l’endroit où il peut être. Le coupa-t-elle déterminée.
Michael souffla d’exaspération face à cette petite tête de mule et lui indiqua la cachette de l’italien. La brune s’empressa de le remercier et de courir retrouver Ruggero. Elle se dirigea vers l’adresse indiquée par le mexicain et s’arrêta face à une petite maison, dans une impasse. Elle toqua à la porte. Cette dernière s’ouvrit sur Ruggero qui tenta immédiatement de la refermer en voyant l’intruse. Elle l’en empêcha et poussa la porte pour entrer dans l’habitat.
-Il faut qu’on parle. Dit-elle en s’éloignant dans ce qui semblait être une pièce de séjour.
-Je croyais que tu ne voulais plus me voir. Souffla-t-il abattu.-Il faut qu’on mette un terme à toute cette histoire, je suis épuisée de me battre avec toi.
-Allons-y… Parlons. Céda-t-il en se laissant tomber dans le canapé.
-Je sais que c’est compliqué entre nous, mais on doit se décider. Soit on essaie ensemble parce que tu me plais, soit on arrête tout, plus de jeu, plus de contact, rien.
Ruggero était pris au dépourvu, il ne s’attendait pas à ça. Alors que ses méninges tournaient à toute allure, Karol ajouta les mots qui l’aidèrent à se décider.
-Je ne peux pas te promettre de ne jamais te faire de mal, ni que tout ira bien, mais je t’aime. Et pour une fois, je te demande d’écouter ton cœur, d’oublier le reste.
Ecouter son cœur… Voilà une chose que l’italien avait eu bien du mal à faire ces derniers temps, mais en se plongeant dans les magnifiques yeux verts de la jeune femme, il comprit. Elle était exceptionnelle et il s’en voudrait toute sa vie s’il la laissait filer après ce qu’elle venait de lui dire. Sans réfléchir une seconde de plus, comme pris d’une pulsion, il se leva, la rejoignit en deux enjambés et posa ses lèvres sur les siennes.

Embrasse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant