En collaboration avec Momohorsie
Chapitre 10 :
Leurs cœurs battaient la chamade, comme s'ils venaient de courir un marathon. Leurs yeux se cherchaient pour tenter de déchiffrer les pensées de l'autre. Ils étaient si attirés l'un vers l'autre... Mais aucun des deux ne voulait craquer en premier, alors ils ne bougeaient pas. Le temps semblait s'être arrêté, une bulle s'était formée autour d'eux, les coupant du monde entier mais surtout de la foule qui les entourait. Michael les observait à moins d'un mètre d'eux, il luttait pour ne pas intervenir, après tout, c'était à elle de décider si elle voulait oui ou non embrasser cet italien. Ruggero se décida enfin, lentement, il se pencha vers elle, leurs lèvres se frôlèrent et c'est ce mouvement qui ramena Karol sur Terre. Elle baissa la tête pour échapper à son emprise et posa une main sur le torse du brun.
-Non. Dit-elle dans un murmure.
Elle n'était pas prête, même s'il perdait en l'embrassant, elle serait obligée de sortir avec lui et ça.... Elle n'était pas sûre de le supporter. Ruggero fronça les sourcils, saisi d'une incompréhension totale. Elle se moquait de lui ou quoi ? Elle faisait tout pour qu'il craque et lorsqu'il était sur le point de la faire, elle le repoussait. Il ne la comprenait vraiment pas. Il passa son index sous le menton de la jeune fille pour lui faire relever la tête. Ses beaux yeux verts, pleins d'innocence, croisèrent les yeux couleur café de l'italien. Le temps s'arrêta de nouveau mais cette fois-ci Karol réagit plus vite, ne voulant pas prendre de nouveaux risques. Elle pressa plus fort sa main contre la poitrine du jeune homme qui finit par la lâcher.
-Karol...
-Désolée. Le coupa-t-elle avant de tourner les talons pour disparaître dans la foule.
Elle ne pouvait pas le laisser faire. Lorsqu'ils étaient ensemble, rien que tous les deux, le courant passait bien mais dès qu'il retrouvait ses amis... Elle ne supporterait pas d'autres humiliations.
Elle était bien, le temps de cette soirée sans contrainte, loin de lui. Elle réfléchissait, elle était bien décidée à ne pas craquer face à lui. Il lui plaisait, ça elle le savait, mais comment enfouir ses sentiments lorsque son cœur ne le veut pas ? Ce qu'elle ne comprenait pas non plus c'est : pourquoi entre Michael et lui, il y avait autant de rancœur ? Ce qu'elle ne voulait pas, c'était d'être une sorte de jeu entre les deux. Et si Michael était un manipulateur, en réalité ? Elle ne le connaissait pas et puis, il avait cette manie d'être toujours là dès qu'elle se prenait la tête avec Ruggero.
Elle passa donc sa soirée dans sa chambre avec de la musique réfléchissant aux évènements. C'est vrai qu'elle trouvait ça étrange que Michael soit toujours là au bon moment mais en même temps, il n'avait jamais rien tenté de déplacé et l'avait simplement réconfortée. Elle décida donc de s'en méfier mais de lui laisser le bénéfice du doute, elle était peut-être simplement trop sur la défensive et la dernière chose qu'elle voulait, c'était de virer à la paranoïa. En ce qui concernait Ruggero, c'était différent... Elle commençait à sentir son cœur s'emballer rien qu'à l'idée qu'il soit dans la même pièce qu'elle et les rares moments qu'ils avaient passés seuls lui était apparus agréables. Mais il était le cliché du badboy : gentil seul, gros connard en public. S'il y avait bien une chose que Karol avait, c'était de la fierté et du respect pour elle-même.
Si elle devait avoir un copain, il devrait l'assumait et la respecter malgré sa « réputation » et elle avait conscience que Ruggero l'humilierait un bon nombre de fois et elle n'était pas sûre d'arriver à le surmonter. Et de toute façon, elle avait décidé de ne pas craquer la première et une des choses qui la caractérisait le mieux c'était son entêtement.
Elle avait enfin réussi à trouver le sommeil. C'est vers 4h du matin que son téléphone se mit à sonner. Elle ouvrit un œil et vit une notification de Ruggero. Trop curieuse de savoir ce qu'il avait mis, elle ouvrit son Facebook, sur son mur, apparaissait en toutes lettres « pardonne-moi Karol ».
Ruggero avait pensé qu'avec son petit mot sur le mur de son Facebook, il serait pardonné mais la mexicaine était tenace. Elle ne voulait pas lui montrer que c'était une faiblesse et surtout ne pas faire comme les autres était sa devise. C'est donc sans le calculer qu'elle se dirigeait vers son casier. Contre toute attente elle n'y trouva pas Ruggero mais Michael, accoudé devant son casier. D'un ton sec elle lui dit :
-Qu'est-ce que tu veux ?
-Oula chica, tu n'es pas du matin à ce que je vois !
-Exactement et pour ta gouverne sache que j'ai un prénom.
-Karol, elle s'appelle Karol.
C'est vers sa voix qu'elle se retourna.
-Je peux répondre toute seule.
Sans plus attendre et sans qu'ils ne comprennent ce qu'elle avait, l'italien la tira dans la salle de chimie, la salle la plus proche.
-Qu'est-ce que tu as ? Oh plus j'essaye de te connaître et plus tu construits un mur entre nous. Tu sais j'ai fait l'effort de m'excuser en public, ça ne t'a pas suffi ? Putain, tu es trop compliquée pour pour moi ! Et dieu sait que j'aime ça mais...
-Ecoute, on en parlera un autre jour, là je suis pas d'humeur. Dit-elle lassée en se dirigeant vers la porte.
Il la retint par le bras lorsqu'elle passa à côté de lui.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Ca ne va pas ? Demanda-t-il inquiet en voyant les yeux de la jolie brune briller.
Elle essuya la larme solitaire qui s'était échappée de son œil avant de lui répondre.
-C'est l'anniversaire de mon père aujourd'hui.
Il allait la retenir mais elle avait déjà fui sa présence.
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Embrasse-moi
FanfictionKarol et Jorge sont amis depuis toujours. Ils partagent tout, jusqu'à la brillante idée de créer un stand de bisous lors de la fête foraine annuelle. Sur le papier, l'idée semble géniale... En réalité, Jorge laisse son amie gérer seule le stand. L'a...