Chapitre 10.

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Sa voix qui hurle un prénom disparu. Les vigiles de Plays qui le retiennent de force... Et moi qui m'engouffrais dans la voiture, nous faisant démarrer aussi vite. Gardant le silence.

— À l'aéroport.

Ma voix est froide, tranchante, ne soufflant aucun commentaire. Et ils obéissent, me laissant descendre de la limousine. Je me mis à marcher, m'allumant une cigarette sans m'arrêter, passant à côté de notre jet tout en accélérant le pas. Sentant chacun de mes membres trembler. Et mes jambes finirent par flancher. Mes poings martelant le sol alors que je hurlais de rage et de douleur. Tapant encore et encore. Hurlant de colère. Hurlant de ce cœur que je sentais encore se déchirer. Leurs voix raisonnant en moi. Leurs regards me hantant.

Je continuais de cogner le sol, sentant la douleur irradier mes poing avant de sentir une résistance soudaine qui me fit relever le regard. Peter, Peter tenant mes poings alors qu'il s'était assis sur le sol en face de moi, et je laissais ma tête retomber, hurlant de nouveau. Tentant de défaire mes poings pour marteler encore le sol. Voulant à tout prix remplacer toute cette douleur insupportable par une autre.

Je ne comprenais rien, absolument plus rien. Je ne faisais que ressentir une seule chose. Cette douleur obsédante. Cette douleur dérangeante. Et je hurlais, à m'en briser les cordes vocales, luttant pour défaire mes poings. Pour enfin me défaire de cette douleur en frappant le sol.



Le son finit par se mourir dans ma gorge alors que la lassitude l'emportait. Et je le laissais me porter. Fermant les yeux en ignorant le monde. Le sentant m'allonger avant de repartir vers les autres. Je me frottais les yeux, tentant de mettre loin toute cette soirée. Me forçant à penser à tout le reste, le clan, les affaires. Je sursautais alors qu'une main venait se poser sur mon front, enlevant mes mèches de cheveux. Je me tournais vers lui, le regardant en silence. Il continua de me caresser le visage, ne disant rien. Se contentant de me prendre contre lui alors que son jumeau entrait à son tour, venant se placer de l'autre côté.

— Tu m'as demandé pourquoi princesse... Commença Logan d'une voix douce.

Je relevais le regard vers lui, un fin sourire s'étirant sur ses lèvres.

— Natan me bassinait avec toi depuis deux ans. Il a commencé un soir, après avoir un peu trop bu. Je lui avais demandé s'il avait une femme en vue... Et ce crétin s'est mis à rire. Disant qu'il y en avait bien une qu'il le faisait craquer... On aurait dit un adolescent qui avait son premier coup de coeur je te jure...

Il ricana alors que Natan lui donnait un coup de poing dans l'épaule.

— Il a commencé à me dire que y'avait une beauté qui avait débarqué dans sa boite. Une putain de tornade... De ces beautés qu'on voit peu... Et qui dégageait un truc tellement sauvage... Inaccessible au possible comme l'étaient les princesses des royaumes... J'ai ri sur le coup... Je me suis foutu de sa gueule. Je lui ai demandé ce qu'il attendait alors pour se taper la princesse...

— Trop con pour pas comprendre que justement les princesses... C'est inaccessible pour nous... Marmonna Natan.

Je fronçais les sourcils en me grattant le menton et Logan ricana pendant que Natan cachait son visage dans mon cou.

— Le mieux princesse, c'est que mon crétin de frère, plus le temps passait... Plus il connaissait par cœur chacune de tes habitudes de travail... Plus je voyais bien qu'il avait des étoiles plein les yeux en parlant de cette femme. Et je ne comprenais pas pourquoi ce crétin ne la voyait pas en dehors du boulot. Et il a fini par m'expliquer qu'il se prenait mur sur mur. Ce qu'il savait de cette femme en dehors du boulot... C'est notre petite blonde qui lui disait... Sûrement pour que Natan lâche l'affaire.

L'envol du Dragon_ Livre IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant