L'ombre d'un espoir

Ch9 : perte douloureuse

Will me conduisit vers le bungalow des apollons.

- On ferait mieux de jouer à l'intérieur si on ne veut pas être transformé en glaçon.

- bonne idée , marmonnais je.

Il ouvrit la porte et une douce odeur de hyacinthe et de peinture atteint mes narines.

- entre , me dit-il en me tenant la porte.

J'entra et embrassa la pièce du regard. Le bungalow était à peine plus petit que celui des Hermès et comportait environ quinze lits supposés plus ou moins ordonnés.

Les vitres apportaient une forte luminosité malgré que le soleil d'hiver commençait à se coucher.

- Bienvenu dans le QG des apollons, me dit Solace. Installe toi ici et prépare toi à perdre.

Il me désigna un lit dans le coin gauche. Je m'y assis, un peu intimidé.

- bien , dit le fils d'apollon en ouvrant un tiroir pour sortir un paquet de carte. Que les choses sérieuses commencent.

Il déposa la carte de la déesse Éris.
J'eu un sourire en coin : si il croit pouvoir me battre avec des dieux mineurs, il se fourre le doigt dans l'œil jusqu'à son petit cerveau.

- Bon j'avoue, Di Angelo, tu n'es pas si nul.

C'est le moins que l'on puisse dire. En quelques minutes j'avais récupéré la moitié de ses cartes et lui avais infliger 20 000 point de dégât.

- carte du géant Alcyonée , dit fièrement le fils d'Apollon.

Je serra les dents, il n'y avait qu'une chose qui pouvais empêcher Will de gagner cette manche c'était la figurine d'Hadès. Malheureusement c'était la seule que je n'avais pas.
Je sacrifia donc ma carte Charon.

- Attention, je risque de te rattraper, dit il en déposant une carte de Mélionée.

Mon sourire se figea le temps d'un instant mais je me ressaisis.

- Dans tes rêves peut-être mais dans la réalité sûrement pas, répondis je.

Je déposa sur le lit qui nous servait de table une carte de Hephaistos à 30 000 points d'attaque.

Will fit la moue.

- C'est pas juste, tu gagnes tout le temps.

- On appelle ça le talent mais tu ne dois pas connaître le concept.

Pour toute réponse, il pris un coussins et me l'envoya en pleine figure.

- Si tu le prend comme ça , dis-je en saisissant le coussin et en lui rendant la monnaie de sa pièce.

On aurais pu partir en mégas bataille de coussins si Michael n'était pas entré en trombe dans le bungalow.

- Will , j'ai besoin de toi à l'infirmerie, Connor a faillis s'étrangler en pariant qu'il pouvait avaler en entier et d'un coup une banane et je dois mettre en plâtre à Polux qui s'est cassé la bras.

Will soupira.

- Sauvé par le gong, le taquinais je.

- Tu ne perds rien pour attendre, Di Angelo, me répondit-il avec un clin d'œil.

Je sortis du bungalow 7 assez content. Dehors les batailles de boules de neige avait repris de plus belle et je contourna avec attention le champ de bataille quand soudain, un mouvement près de la forêt attira mon attention.

C'était un fantôme.
Il était habillé comme dans la Grèce antique avec une sorte de robe longue. Son visage froid était contourné par une barbe.
Je pus à peine le voir avant qu'il ne disparaisse.

Je pris ça comme un mauvais présage.

Le soir, je m'installa comme d'habitude à la table des Hermes et mangea sans appétit.
Je ne sais pas quand était la dernière fois que je m'était retrouvé aussi longtemps sans ma sœur.

Elle me manquait terriblement. Peut-être que quand elle reviendra elle ne voudras plus être une chasseresse...

Connor arriva à la table 11 sous un tonnerre d'applaudissements de la part de ses frères et sœurs qui apparemment considéraient qu'essayer d'avaler une banane d'un coup était l'acte le plus héroïque qu'ils n'aient jamais vu.

Connor les salua de la main d'un air fier.

Je leva discrètement les yeux au ciel.

A la fin du repas, Chiron se leva pour nous souhaiter une bonne nuit et rappeler aux Héphaïstos et aux Athéna qu'il est interdit de construire des canons à boules de neige à compression hydraulique ultras puissants.

Décidément les gens sont fous dans cette colonie.

Je me prépara à dormir en évitant les cousins qui volaient à travers le bungalow 11.

Je pris du temps à m'endormir mais une fois que je réussis, je regretta presque d'y être arrivé.

C'était de loin le pire cauchemar que je n'ai jamais fait et que je ne ferais jamais.

Je me suis retrouvé dans une sorte de décharge de ferraille en plein milieu d'un désert. Tout était flou et entouré de ténèbres mais je pu tout de même apercevoir ma sœur et Percy.

Même dans mon sommeil, mon cœur fit un bond. Je voulus courir vers eux mais mes jambes étaient lourdes, je marchais au ralentis et chaque mètre que je faisais péniblement m'éloignait encore plus d'eux.

Plus loin, Thalia, Grover et Zoé se battaient contre .....

C'est quoi en fait ?

Un géant de vingt mètres de haut en bronze entièrement mécanisé.

- Non. C'est moi qui y vais.

Je me retourna vers Percy et ma sœur. Un vent siffla a mes oreilles et m'empêcha de comprendre leur conversation.

- S'il se passe quoi que se soit , donne là à Nico. Dis lui que je lui demande pardon.

Je voulu crier à ma sœur de ne pas y aller , mais aucuns sons n'a sortir de ma bouche.
Quand je tendis la main pour enfin toucher ma sœur, elle traversa son bras.
Je ne pus que regarder , impuissant ce qu'il se passait.

Bianca a couru vers les pieds du géant de bronze.

La scène changea. J'étais dans un luxueux hall entrain de jouer avec ma sœur. Plus loin, deux formes indistinctes discutaient mais je ne leur préta pas attention.

- Dit Bianca, que veux tu faire lorsque tu seras adulte ?

Cette question dite d'une voix lointaine sortit de ma propre bouche.

- Je veux devenir avocate ou médecin, je veux pouvoir aider les gens et avoir une grande carrière.

La voix de ma sœur résonnait comme dans un tunnel.

- Mais, si tu as une grande carrière tu ne pourras plus être avec moi...

Bianca souris tendrement et posa sa main sur ma joue.

- Nico, je serais toujours avec toi.

Le géant s'écroula en faisant un bruit de tonnerre.

Je me réveilla en sursaut.