L'ombre d'un espoir

ch 1 : Une colonie pas comme les autres

-Un conseil, si tu ne veux pas les perdre. Ne laisse pas traîner tes cartes rares dans le bungalow du dieu des voleurs.

Ce fut la première chose que Connor Alatir, le conseiller du bungalow d'Hermès me dit.

Je pris quelques secondes pour comprendre qu'on me parlait, quelques une en plus pour comprendre le sens de la phrase et encore plus pour ranger ma grande collection de cartes mythomagic dans ma poche.

Pour ma défense, mon cerveau avait depuis longtemps dépassé sa capacité maximale : en moins de 24 heures, j'avais été attaqué par mon surveillant, sauvé par un super héro et sa bande de pote aidé de chasseresses d'Artémis, abandonné par ma sœur au profit de ses chasseresses, appris qu'un de mes parents est un dieu, conduit jusqu'à une colonie par Apollon dans le soleil, dans cette colonie j'ai rencontré un centaure et un dieu du vin qui se saoul au coca, j'ai pris connaissance d'une guerre en préparation dans un monde que je ne connaissais pas la veille, j'ai été conduis jusqu'à un bungalow remplis a craquer où je devais dormir jusqu'à ce que mes géniteurs reconnaissent mon existence ....

Ça faisait beaucoup a assimiler.

On dirait un cauchemar de fièvre, ceux qu'on a quand on est très malade et dont on arrive pas à s'échapper.

- Tu dois être Nico di Angelo ?(J'acquiesçai et il repris). Je suis Connor Alatir, le conseiller du bungalow d'Hermès. Chiron m'a prévenus de ton arrivée. Installe toi, garde un œil sur tes objets de valeur, je vais te chercher un sac de couchage.

Il tourna les talons et je me contenta de m'asseoir, n'aillant aucunes affaires personnelles.
Le conseiller des Hermès revint et me tendit un sac de couchage qui sentait un mélange entre du plastique radioactif et des pieds après une journée de marche.

- Rendez-vous dans dix minutes au pavillon réfectoire. Tu n'auras pas de mal à trouver ton chemin.

Je m'étendis sur le sac nauséabond. Mon cerveau voulait penser à tellement de choses à la fois... Je savais que si je commençais à réfléchir toutes ces pensées m'oppresseraient et m'étrangleraient à ne plus savoir respirer. Décidant que ce n'était ni le moment ni l'endroit de faire une crise d'angoisse, j'écoutai ma respiration, en fixant le plafond, immobile comme un mort.

En effet, Connor n'a pas menti. Il m'a suffi de suivre tous les demi-dieux pour atterrir dans un réfectoire à ciel ouvert comportant douze tables.
Perdu dans mes pensées, je ratai une marche et tombai sur le garçon devant moi.

- Aïe ! Dit-il en se retournant.

- Désolé, j'ai trébuché.

Il me tendit la main pour m'aider à me relever.
- C'est pas grave, ces escaliers sont vraiment casse-gueule. Tout le monde est tombé au moins une fois. Même si dans mon cas , dit-il en baissant d'un ton, ça m'arrive toutes les semaines.

Je rougis de honte. C'est mon premier jour et je fais déjà des gaffes. J'espère vraiment m'intégrer ici. On ne peut pas dire que j'avais beaucoup d'amis dans mon ancienne école à part Bianca...

Un garçon un peu plus loin cria :
- Will, ramène toi sinon il n'y aura plus de place.

- Dois y aller, me dit le garçon. Salut !

Je bredouillai un « salut » et il partit.
Je me dirigeai vers la table des Hermès.

Les Hermès se poussèrent à l'extrême pour me laisser une demi place. Je m'assis, essayant de me faire le plus petit possible. L'ado en face de moi se présenta .

- Je suis Travis , le frère de Connor .

Il a en effet les mêmes cheveux bruns et les mêmes yeux malicieux.

- Le plat d'aujourd'hui c'est des pizzas . Après tu peux aller jeter une partie dans le feu pour le dieu de ton choix .

-Heu, d'accord. Où je peux en avoir une ?

- Regarde dans ton assiette.

Je regarda l'assiette posée devant moi qui, il y a quelques secondes, était encore vide. Entre temps, mon repas est apparus. Au moins le service mérite un 10 pour sa rapidité. Je me leva en espérant trouver une place à mon retour .
Pour atteindre le feu centrale , je dû passer devant la table des chasseresses. Bianca me pris le bras.

-Alors , ça va ?

Je lui jeta le regard le plus noir que je pus et me dégagea .

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

- Je veux juste savoir si tu es heureux et que tu apprécies la colonie.

- Si mon bonheur t'inquiète, tu n'aurais pas dû m'abandonner.

Je continua mon chemin en essayant de l'ignorer au maximum.
Arrivé devant le grand feu, je fus pris d'un dilemme.
Quel dieu prier ?
Je finis par jeter dans l'âtre un tiers de ma pizza en murmurant:

- Pour toi, en espérant que tu m'entends.

Les flammes dévorèrent le présent sans me répondre.

Je retourna à ma petite place et commença à manger . Je n'ai jamais eu beaucoup d'appétit mais la nourriture était délicieuse . Je fus content d'être à une des extrémités de la table car, au milieu, certain s'amusaient à balancer leur repas dans la tête de la personne la plus proche. Pas très civilisé comme comportement.
Je fis promener mon regard autour de moi et vit Percy seul a une table . Le pauvre semble triste. Il n'a pas répondu à ma question à propos de lui et Annabeth mais vu comment ça l'affecte, ils doivent êtres proches.
J'avoue être fasciné par Percy . Il me fait penser aux héros dans mythomagique : courageux, intrépide, téméraire ... J'espère qu'un jour je lui ressemblerai.

Le repas se termina et les sang-mêlé commencèrent à partir .

- Nous allons chanter près du feu , tu veux venir avec nous ou tu préfères aller dormir ? me demanda Travis.

Bien qu'il fut encore tôt , j'étais exténué.

- Je vais aller dormir.

D'habitude, je fais tout pour aller dormir le plus tard possible. Mais là, je n'ai qu'une envie : être seul.
Je me dirigea vers le bungalow 11. Je remarqua sur le chemin une jeune fille seule au coin du feu. Elle aussi doit vouloir du calme. Comme si elle m'avait entendue, elle se retourna et me souris. Je lui dit poliment bonsoir et elle me le rendis.

Il n'y avait que quelques personnes à l'intérieur du bungalow. Certains dormaient déjà et d'autres parlaient à voix basse .
Je m'installa dans mon sac de couchage.
Mon cerveau était surcharge mais, malgré cela, la fatigue me rattrapa.
Je n'entendis à peine les autre rentrer dans le bungalow et se coucher. Hypnos finit par m'avoir mais si vous pensez que j'ai eu droit à un sommeil sans rêve, vous vous trompez et habituez vous à que ce soit le cas. 

Je découvrit en rêve pour la première fois un lieu que plus tard, j'allais connaître comme ma poche :
Les Enfers ...