ch7 la famille, quelle plaie

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Je me trouvais dans la chambre la plus glauque que je n'avais jamais vue. Les murs noirs étaient soutenus par des colonnes en marbre, un tapis sombre recouvrait le sol en obsidienne et la seule lumière provenais de quelques bougies.

Devant une commode incrustée de rubis, une des déesse que j'avais vu dans mon rêve d'hier se regardait dans le miroir.
Elle retira quelque chose d'incruster sous ses ongles qui ressemblait un petit peu trop à du sang à mon goût.

Trois coup toqués à la porte en bois sombre me firent sursauter. La déesse, elle , était calme comme si elle attendait cette visite et tourna la tête en faisant onduler ses long cheveux noirs.

- Entrez.

La personne qui ouvrit la porte était indéniablement sa sœur, elles avaient les mêmes cheveux noix corbeau et le même teint blanc. Je reconnus tout de suite les yeux de la nouvelle venue. C'est ceux que j'avais vu briller dans le noir de la forêt. je voulu faire un pas en arrière mais j'étais pétrifié.

- Mélionée, des nouvelle ?

la Mélionée en question semblait essoufflée.

- Oui .... Elle repris son souffle.  Je l'ai vu ! J'ai vu le batard de  papa.

- Et alors ? Demanda son aînée.

- Il est petit, pas plus de dix ans mais il a déjà des pouvoirs infernaux.

- Des pouvoirs ? A son âge ? Ça ne présage rien de bon , surtout avec la prophétie.

Macaria désigna une chaise à sa sœur et celle-ci s'assit.

- Je ne te le fait pas dire. Il n'est pas le seul enfant des trois grands à la colonie. Il y a un fils de Poséidon et une fille de Zeus qui sont plus âgés.

- Oui mais on ignore lequel sera choisis par les parques.

- Il y a quelque chose d'encore plus étrange. Là garçon n'est pas de cette époque. Il sent les mangeurs de lotus a plein nez , dit la cadette.

- Il y aurait été caché ?

- J'ai posé la question à Alecto mais elle a refusé de me répondre.

Macaria soupira.

- Peut importe. Tant qu'il est petit il n'est pas dangereux mais gardons un œil sur lui.

- Bonne idée. C'est inutile de tuer un innocent tant qu'il en reste un.

J'étouffai un cris d'horreur. Ces deux déesses étaient entrain de tranquillement discuter pour savoir quand me tuer.

Mélionée se tourna vers moi comme si elle m'avait entendue.

- Nous ne sommes pas seule, les esprits trop puissants sous l'emprise d'Hypnos ont la mauvaise habitude de se promener du côté de la porte de corne de l'érèbe. Nous reprendrons cette discutions plus tard.

Elle tendis sa main vers moi et je me retrouva entre deux immenses portes*, l'une faite de cornes innombrables et l'autre d'un ivoire immaculé. Une force invisible me poussa vers cette dernière et je me réveilla en sursaut.

Je regardai autour de moi encore à moitié endormis. Les autres dormaient comme des souches.

J'allais essayer de continuer mon rêve au cas où les déesses décident de me tuer mais soudain j'entendis une voix familière, celle de ma sœur.

* Dans la mythologie grecque ( et d'après Wikipedia) l'Érèbe est un lieu entre la surface et les enfers où vont les esprits des dormeurs.
Là, il y a trois palais : le palais de la nuit, le palais du sommeil et le palais des songes. Pour y accéder, les dormeurs doivent passer par une des deux porte. Celle en corne pour les rêves véridiques et celle en ivoire pour les rêves mensongers.

L'ombre d'un espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant