L'ombre d'un espoir

Ch21 serment

Après le repas, je me fis kidnapper par la bande d'ados qui m'amena dans un coin de la pièce couvert de coussins de tailles et de couleurs variables.

Après m'avoir fait asseoir au milieu d'eux, ils s'empressèrent de me faire écouter tout un tas de musique. A absolument chacune d'elle, Willow se levait et s'écriait "elle est trop bien celle là !!!".

Au bout d'une heure j'avais écouter les grands classiques comme Queen, Nirvana, Linkin park... et ensuite ils (enfin, surtout Willow) me firent découvrir des groupes moins connus comme Ghost, Arctic monkeys, bring me the horizon, powerwolf ...

Même si je ne retenais pas tout, j'étais content d'être ainsi entouré de gens qui, petits à petits, ne s'intéressaient plus vraiment à moi et parlaient entre eux. Je les écoutais en me demandant si au final, je ne pouvais pas rester ici quelques temps ...

.. mais je me ressaisis, il fallait sauver Bianca.

Le groupe alla ensuite dans une grande salle d'entraînement où je pus confirmer ma première impression : j'étais naturellement  doué pour me battre. Mon épée en fer stygien fendait l'air pour s'abattre sur mes adversaires avec une facilité assez déconcertante.

Les jours s'enchaînèrent ainsi. Ils étaient comme mettre sa tête dans un plaid tout doux : c'est agréable, on se sent en sécurité mais on sait qu'on ne peut pas éternellement rester ainsi. Les nuits, elles, étaient comme un bain glacé. La mort de Bianca tournait en boucle dans mes cauchemars comme une vidéo qu'on rebobinerai à chaque fois. En plus de ces funestes images, j'avais droit à des murmures comme des centaines de morts qui m'appelaient et, certaines nuit, j'entendais une voix terrifiante sortir d'un abîme avant de me réveiller en sursaut.

Silvestre s'était mis en tête de tous les soirs me faire une tisane à la camomille pour calmer mes vision mais la seule chose que ça changeait était que je me réveillais le matin avec la vessie particulièrement pleine.

Je me sentais déjà mieux ici qu'a la colonie où tout me rappelais ma sœur et Percy mais, comme là bas, quelque chose clochait. Bien que je ne sois pas le seul demi-dieu des enfers, les autres m'évitaient comme si je puais. Ils étaient poli et gentil avec moi mais sans plus. J'étais toujours à part dans les discutions. Des fois j'aimais ça, être un peu seul et tranquille, mais la majorité du temps cette solitude me pesait.

Un jours, en me voyant arriver dans la salle à manger avec des cernes de la taille de l'ego de Poséidon, Bisbille soupira et m'appela.

- Nico, vient, j'ai à te parler.

Je la suivi vers un petit canapé à l'abri des oreilles indiscrètes en redoutant une nouvelle anecdote sur des auteurs depuis longtemps décédé.

Le regard grave qu'elle me lança me fit comprendre que s'était sérieux.

- Je ne voulais vraiment pas en arriver la pour éviter de te faire souffrir mais je me suis rendue compte que mon inaction avait le même résultat. Je pense que tu dois en avoir autant marre que moi et les autres de ne pas aborder ce sujet.

Elle attendit que je dise quelque chose mais je ne dis rien, trop assaillis par mes pensés. Elle voulait sûrement me mettre dehors pour une raison ou une autre, je vais encore me faire abandonner.

- Comme tu le sais, reprit-elle, j'ai accueillis beaucoup de demi-dieux qui sont devenus célèbre. Rassure toi je ne vais pas te raconter une de mes histoire même si j'en ai qui t'intéresserai à cour sûr. La tâche que j'ai décidé d'endosser le jour où j'ai crée Bisapadddec comprend le fait d'aider les demi-dieux-mineurs à éveiller leurs pouvoirs. Pour certains la tâche est plus simple que pour d'autres. Pour toi et pour tous les autres enfants d'Hadès, cela peut être mortel au sens premier du terme. J'ai vu à travers mes milles cinq-cents ans de vie tellement de descendant du roi des enfers être détruit par la puissance qu'ils avaient en eux. Chez toi, ton pouvoir est déjà éveiller et il est facile de sentir ton aura infernale malgré ton jeune âge. Il faut donc que soit tu apprenne soit à la maîtriser soit que tu renferme tes pouvoirs en toi en y renonçant. Si tu choisis la deuxième option c'est comme si tu reniais ton père et ainsi tu perdrait ton droit à pratiquer la magie infernale. Tu n'aurais plus de cauchemars ni de visions. Tu comprends ?

- Je crois que oui, dis-je.

- Je ne m'attend pas à ce que tu me donnes une réponse tout de suite. Laisse toi le temps de réfléchir. Mais il faut que tu me dise ce que tu choisis...

- Je sais déjà ce que je choisi, l'interrompis-je d'une voix ferme. Je veux apprendre à maîtriser et amplifier mes pouvoir.

Bisbille plongea ses yeux dorés dans les miens.

- Tu es conscient que cet apprentissage pourrait te détruire ?  Les pouvoirs des enfants d'Hadès sont basés sur la douleurs des défunts. Les utiliser te procurera un mal autant mental que physique et si tu ose t'y aventurer trop loin, ta conscience se désintégrera...

- Je le sais déjà, d'une certaine façon. Je vois toutes les nuits ma sœur mourir, j'entends et je vois les morts pleurer. La souffrance je l'ai déjà. Maintenant je veux la maîtrise de ce qu'il m'arrive. Je veux sauver ma sœur à n'importe quel prix !

La déesse mineur soupira et s'appuya contre le dossier de son fauteuil.

- Honnêtement je n'ai aucune envie d'accéder à ta requête. Tu es bien trop jeune pour cela mais je n'ai pas vraiment le choix. J'ai jurer sur le Styx de servir les demi-dieux pour qu'il dompte leur force.

- Et moi je jure sur le Styx de maîtriser mes pouvoirs et de ressusciter ma sœur.

- Un conseil pour l'avenir, fils d'Hadès, ne prête jamais un serment qui peut te conduire à la mort. Sur ce, vas manger. Il te faudra de l'énergie pour frôler la mort.

J'aurais pu me dire que je venais de faire une grosse bêtise en jurant ainsi mais je ne le fit pas. Je n'avait fait que formuler tout haut ce que je pensais déjà tout bas depuis longtemps : pour sauver ma sœur j'étais prêt à tout, même à donner ma propre vie.

Bisbille croyait me faire peur en me parlant de la puissance de mes pouvoir mais en réalité elle m'a rassuré. Je suis peut-être capable de tromper la mort finalement...

Au petit déjeuner, les autres me regardaient de manière encore plus étrange que d'habitude avant que Isleen ose prendre la parole.

- Excuse moi de te poser la question, Nico, mais... tu as quel âge ?

Je releva la tête de mon bol de céréale. Je ne m'attendais pas à cette question.

- On est le combien ?

- Le 30 janvier, répondit Laure.

- Alors j'ai 10 ans depuis deux jours.

Des murmures ce firent entendre autour de la table, preuve que tout le monde écoutait notre discutions.

- Qu'est ce qu'il ne va pas ? demandais-je un peu mal à l'aise.

- Tu en fait plus, affirma Isleen. Enfin, tu es très petit, mais tu ...

- Sent la mort, compléta Willow.

Je n'eus pas le temps de trouver une réponse appropriée que Bisbille passa derrière moi et posa une main sur mon épaule.

- Laissez le manger tranquille, ce n'est pas le genre de truc qu'on aime entendre.

Tous baissèrent les yeux sur leurs assiette et la déesse me glissa quelque  chose dans l'oreille.

- Viens dans mon bureau quand tu as finis de manger. Il est grand temps que tu saches maîtriser tes dons.