𝐜𝐡𝐚𝐩𝐭𝐞𝐫 𝐟𝐢𝐯𝐞

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Dire que Changbin était détruit n'était qu'un euphémisme. Son cœur le faisait souffrir, ses mains continuaient de trembler et il avait la sensation que ses jambes devenaient du coton au fil de ses pas dans le salon de son meilleur ami.

Enfin... pouvait-il encore considérer Félix comme son meilleur ami après ça ?

Il était déçu, blessé, et il n'avait qu'une envie : appeler Chan. Mais pourquoi diable refusait-il de le faire ?

En réalité, même après bientôt deux ans de vie commune, Changbin n'était pas habitué à parler ouvertement à Chan de tout ce qui le tracasse, ne serait-ce que parce que la plupart du temps, c'est Changbin qui réconforte, et non qui se plaint.

Il avait peur de déranger son petit ami. Même si Chan ne lui dirait jamais ouvertement, il était terrifié à l'idée qu'il pense qu'il est trop envahissant.

Il réfréna son envie de se saisir de son téléphone et ravala ses larmes en entendant les escaliers craquer derrière lui, signe que Félix était descendu aussi.

Il ferma les yeux en entendant son souffle erratique, s'attendant à une avalanche de reproches dont il ne se relèvera pas.

A la place de quelconques mots, il sentit et vit les bras du roux s'enrouler autour de lui et le rapprocher d'un torse chaud. Changbin se laissa faire, sa tête basculant vers l'avant pour laisser des sanglots bruyants quitter sa gorge serrée.

Il ne savait pas encore comment interpréter ce câlin, mais il espérait du fond de son coeur que Félix ne lui en voulait pas.

« — pardon de ne pas avoir réagi plutôt hyung, chuchote Félix de sa voix grave, j'étais juste sous le choc, don't leave me » finit-il par supplier.

Changbin renifle, passe sa main sous son nez et se redresse.

« — tu ne m'en veux pas... ? » sa voix d'habitude si posée aux accents froids sonne fragile et triste aux oreilles du roux qui culpabilise d'avoir mis autant de temps à réagir.

« — of course not ! Binnie hyung, Félix s'écarte et retourne son aîné. Il amène ses mains à son visage pour y sécher les larmes qui continuent leur route sur le menton du noiraud, je suis désolé, j'aurais dû réagir plus vite, mais tu m'as mis sur le cul, il rigole doucement, allégeant le cœur de Changbin, sur tous les mecs que j'aurais pu imaginer sortir avec toi, tu me sors Chan »

Changbin sourit faiblement, reniflant une dernière fois avant de prendre Félix dans ses bras.

« — je l'aime vraiment, Félix. Je suis fou de lui, confie-t-il, la bouche quasiment collée à son propre avant-bras, et il me rend heureux, je te jure qu'il n'est pas le type décrit par l'autre »

Félix déglutit, n'ayant pas imaginé que Changbin lui fasse une telle déclaration.
Surtout que dans sa tête, Chan était toujours le type qui avait agressé Woojin.

« — tu n'as pas besoin de te justifier hyung, il souffle, simplement fais attention, on ne sait jamais, il peut vouloir recommencer ce qu'il a fait à Woojin h- »

Changbin s'écarte brusquement, toute tristesse ayant quitté son visage pour une colère noire.

« — justement non. dit-il en s'écartant de Félix, je ne veux pas me disputer avec toi à propos de ça. Je ne pourrais pas changer ton point de vue sur Woojin, mais je te demande juste de ne pas insulter Chan devant moi. »

« — je ne l'insulte pas hyung, je te dis juste que- »

« — pour moi ça sonne comme une insulte, coupe-t-il. Chan est pour moi ce que Jisung représente pour toi, Félix. »

Félix ne dit rien pendant plusieurs secondes, les yeux grands ouverts et les sourcils plissés en une moue surprise et penaude.
Changbin a toujours été un mystère pour lui.
Cette capacité hors norme à pouvoir passer du rire aux larmes, ou des larmes à la colère ; Félix ne saurait pas nommer ce phénomène.

« — tant que ça... ? » demande-t-il, sa voix grave tentant de se faire toute petite, penaude.

Changbin sourit en voyant sa moue et acquiesce.

« — absolument. Vous vous méprenez tous, sur Chan. Le véritable fautif, c'est Wooshit. MAIS, reprend-il rapidement en voyant Félix tenter de le couper, je ne suis littéralement personne pour te forcer à changer ton opinion alors pense ce que tu veux, simplement évite d'insulter mon petit ami devant moi. Il sourit puis s'étire comme un chat en se mettant sur la pointe des pieds, bon sinon, un Tim Burton ça te tente ? »

𝐯𝐨𝐢𝐜𝐞𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant