One Piece x Reader // One-Shots (Volume III)

[Ace &cie] Un secret qui aurait dû le rester

(Un petit OS qui se trouvait sur mon recueil d'histoires en tous genres, mais que j'ai supprimé depuis un petit moment... du coup je reposte ce OS ici, pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu! Bonne lecture à tous!)

Depuis quelques temps déjà, Ace avait remarqué des choses. Des choses qui échappaient à sa compréhension. Et à celle de tous les autres sur le Moby Dick.

Marco, leur commandant de la première division, avait depuis très récemment développé une nouvelle habitude, qui en laissait perplexe plus d'un.

En plein milieu de la journée, le phénix s'éclipsait l'on ne savait où, pendant de longs après-midis, et ne réapparaissait qu'à des heures tardives. Les spéculations allaient bon train, à peine leur commandant avait-il le dos tourné: certains pensaient qu'il allait travailler, d'autres qu'il allait se reposer.

Mais, jusqu'à présent, personne n'avait vraiment pu confirmer ces hypothèses. Il était en effet impensable de suivre Marco pour savoir où il allait, et encore moins d'aller le déranger s'il était réellement dans sa cabine.

C'est qu'il pouvait faire peur quand il était pas content, l'ananas.

Une sorte de légende s'était alors répandue sur le Moby Dick, mettant en scène un phénix qui disparaissait dans un monde parallèle, ou même qui menait une double vie quelque part...

Si l'on demandait son avis à Ace, cependant, la raison devait être simple: Marco avait mangé quelque chose qui n'était pas passé, et squattait les toilettes toute la journée.

Un jour comme tous les autres, Ace se baladait tranquillement sur le Moby Dick, essayant d'échapper au maximum à la corvée serpillière qui l'attendait quelque part, à côté d'un cuisinier sans nul doute très énervé.

Notre allumette préférée errait donc dans les longs couloirs des commandants, se demandant si au final il ne devrait pas aller pioncer dans sa chambre, au pire. Il avait fait le plein de nourriture en plus, planquée sous son lit.

C'était décidé. Il allait se faire une petite orgie en solo. C'était cent fois mieux que de passer le balai, sérieusement.

Mais il n'eut pas posé sa main sur la poignée de sa chambre qu'il aperçu du coin de l'œil quelque chose remuer. Puis des bruits de pas, qui se rapprochaient dangereusement de lui.

Ace cru qu'il s'agissait de Thatch, qui venait le chercher afin qu'il fasse ses corvées ménage. Le brun se dépêcha alors de rentrer dans sa cabine, fermant la porte sans un bruit. Le dos plaqué contre le panneau en bois, il priait tous les dieux existants que personne n'ai l'idée de regarder dans sa chambre, et pour une fois son souhait fut exaucé.

Les pas continuèrent, passant devant sa porte sans pour autant s'arrêter. Ace entendit ensuite une porte s'ouvrir dans le fond, et une voix résonner dans le couloir, qu'il cru reconnaître.

Il attendit de longues secondes, pour s'assurer que plus personne n'était dehors, et entrebâilla alors sa porte, jetant un œil discret dans le couloir. Vide.

La voie était libre.

Car Ace, sans surprise, aimait jouer avec le feu. Et il voulait savoir ce qu'IL faisait là.

L'allumette s'approcha donc à pas de loups des dernières portes du quartier des commandants, et s'arrêta devant une porte en particulier, surtout parce que des voix filtraient à travers.

C'était bien celle de Marco qu'il avait cru reconnaître. Que faisait le commandant de la première division dans la chambre d'Izo...?

Ace colla son oreille contre le bois de la porte, et pu ainsi écouter ce qui se disait à l'intérieur.

La voix étouffée de Marco grognait de mécontentement, et celle d'Izo était aussi enjouée qu'à l'accoutumée.

-T'en a encore pour longtemps? grommela le phénix.

-Attends mon cher Marco, je viens à peine de commencer! Et puis il fallait pas perdre le pari, si tu voulais pas qu'on le fasse!

L'on entendit le commandant de la première division soupirer de lassitude, et puis plus rien. Le silence total.

Essayant d'en entendre d'avantage, Ace colla encore plus son oreille contre la porte, mais il n'en fut pas plus aidé. Pire, même.

Le cadre de bois contre lequel il était appuyé bascula vers l'avant, et Ace tomba dans le vide comme au ralentit, avant de finalement venir s'écraser contre le plancher.

Et, bien évidemment, son "entrée en scène" ne passa pas inaperçue aux yeux de tous. Marco et Izo, après avoir sursauté, portèrent leur attention sur l'intrus, toujours face contre terre.

Après de longues secondes interminables, durant lesquelles plus personne ne parlait, Ace ne bougeait toujours pas. Peut-être que s'il faisait le mort, personne ne viendrait l'engueuler....? Ça marchait bien pour les coccinelles, pourquoi pas pour lui?

Mais n'est pas un insecte qui veut.

-Ace? questionna le commandant de la seizième division, incertain.

Le dit Ace, voyant que son plan de discrétion était tombé à l'eau, releva la tête, rappant cette dernière contre les lattes du plancher au passage.

-Voui...?

Et là, le brun sentit ses yeux s'écarquiller d'un seul coup. Dès qu'ils dérivèrent sur le phénix, qui n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis le début.

Pourquoi Marco avait-il du mascara...? Et du fard à paupières...?

Passé le moment d'incompréhension, durant lequel tous se regardèrent dans le blanc des yeux, Ace éclata alors de rire, se tenant les côtes tellement il riait, et se roulant par terre dans le processus.

-Ptdrrr Marco, tu fais des tutos make-up?? Bwahahahahahahahaha!!!!

Le phénix, rouge de gêne, et surtout TRÈS contrarié que quelqu'un ait découvert le pot-aux-roses, ne trouva rien à redire à cette déclaration somme toute incongrue.

Ace continuait de rigoler à s'en décrocher la mâchoire, des larmes coulant sur ses joues, peinant à reprendre son souffle. Il n'en pouvait plus. C'était beaucoup trop pour sa pauvre personne.

Mais il s'arrêta bien vite de faire le malin.

Surtout lorsqu'il sentit tout à coup une ombre se profiler au-dessus de lui. Menaçante.

Le brun, maintenant sur le dos, se tenant toujours les côtes, ouvrit des yeux embués de larmes, mais parvint tout de même à distinguer QUI était au-dessus de lui.

Marco. Et, malgré son fard à paupières rose, il était toujours aussi intimidant. Quoique, moins quand même.

...

Non en fait. Il était juste pas crédible.

Mais le regard noir que lançait le phénix ne valait rien qui vaille. Et, en effet, Ace ne perdit pas de temps à se relever en trombe, déguerpissant le plancher en un éclair.

Mais Marco avait de bons réflexes. Surtout quand son honneur était en jeu.

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-Mais Marco! Je t'ai dit que c'était un accident! Fais moi descendre! Je dirai rien, promis!!

Mais, encore une fois, personne n'écoutait la pauvre petite allumette, ou alors faisait exprès de ne pas l'entendre.

Car un certain phénix, le visage remis "à zéro", veillait au grain.

Personne ne viendrait décrocher cette satanée allumette tant qu'il serait là. Il allait attendre qu'un requin ou un monstre marin passe par là, et décide de casser la croûte.

Ace, pendu par les pieds (avec une chaîne en granit marin) au-dessus de l'eau, attendait en effet son ultime châtiment.

La curiosité est un vilain défaut.

Et certains secrets feraient bien mieux de rester secrets, justement....

Au péril de certains. Mais au plus grand bonheur d'autres.