explications

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Je suis dans les toilettes. assis dans un coin de la pièce. J'entends la porte s'ouvrir, deux/trois pas qui s'approche puis plus rien pendant quelques secondes. Un craquement d'os se fait entendre, c'est en fait Proutillon qui s'abaisse pour être à ma hauteur. Nous restons muets tous les deux. J'attends qu'il me parle, ce silence devient gênant et même pesant. Je n'ai pas le courage et la force de commencer une quelconque discussion. Et puis je n'ai rien à dire, nous ne sommes même pas en couple, je ne peux pas lui en vouloir. Pendant que toutes ces pensées traversent mon gros cerveau de personne intelligente, mon corps se crispe et ma respiration est de plus en plus rapide. Je fais une crise d'hyperventilation et de tétanie. C'est seulement la troisième fois que ça m'arrive et je n'arrive pas à gérer. what a moment insecure pour moi. Il pose ses mains sur mon bras gauche. Et me chuchote un « eeeeeh » de tranquillité et paisible. Puis à nouveau, un silence de quelques secondes suivi d'une grande expiration. Il me dit ensuite « Vagineade m'a dit que tu avais cours jusque 12h30, tu es parti de cours parce que ça ne va pas? ». Je lui réponds avec sanglots que l'autre Gencivoz m'a dit la même pour lui. Nos yeux se croisent. Il comprend, Je comprend, vous comprenez.

Il s'assied à côté de moi et me tend sa main. Mes convulsions calmées, je lui donne la mienne. Il me la serre fort. Rien que ce geste me rassure et m'encourage à reprendre une respiration à peu près correcte. Je lui parle de son soi-disant « bail ». Il me dit qu'il n'y a que moi et qu'il n'y aura que moi. Il pose sa tête sur moi.
Sa gorge laisse entendre un début de rot. Il me regarde, ouvre grand la bouche et rote comme un porc. Je l'aime.

ProutichauveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant