ma rentrée 2014

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01/09/2014

OMG guys!!!
Je viens de découvrir quelque chose, aujourd'hui, en ce jour de rentrée scolaire.

Avant de vous annoncer quoique ce soit, je vous explique ma rentrée.
J'ai commencé ce matin à 8:30. Pour moi, c'est le meilleur horaire. Le matin je me lève souvent vers 5h30. Alors j'ai le temps de bien me réveiller et me préparer.
Du coup ce matin, je suis parti de chez moi vers 7:40, étant donné que j'ai environ 25 minutes de route (Wasquehal->Gondecourt). Donc j'arrive au lycée vers 8h05. Non ce n'est pas trop tôt. J'aime bien d'abord m'imprégner de la vibe du lycée, prendre mon petit cappuccino et discuter avec certains collègues pour calmer les angoisses. (J'ai oublié de préciser que je suis quand même quelqu'un de très nerveux et anxieux malgré mon glow up mental du "vis ta vie et fuck les avis").
Ce matin, il n'y avait personne. Enfin si, mais pas des collègues avec qui je m'entends très bien. Donc je prends mon livre de C. Dickens, mon cappuccino et je m'installe dans un fauteuil libre. Lire du C. Dickens me détend. C'est un homme incroyable. J'aurais bien voulu le rencontrer. Il est tellement remarquable. Je ne m'en lasserai jamais !

A peine posé dans le petit fauteuil, un homme entre dans la salle des profs. Je ne le connais pas. Ne pas connaître les personnes qui sont autour de moi dans un endroit où je me sens comme chez moi m'angoisse. Certains de mes collègues le salue. Je le fais aussi, par politesse. Peut être qu'il ne m'a pas entendu, que l'anxiété m'a rendu aphone sur ces mots.
Je retourne dans mon livre, mais la concentration a disparu. Je ne sais pourquoi. Je me lève et me dirige vers les fenêtres qui mènent à la cour. Le ciel était bleu. Le soleil me rendit nostalgique des vacances d'été, mais c'était tout de même doux. Mon cerveau s'est mis en pause depuis que cet homme est entré dans la salle. Finalement, je me rends compte que je ne sais pas si je ressens de l'angoisse ou autre chose. Peut être que je suis tout simplement habitué à angoisser quand je ne connais pas la personne et que mon cerveau a transmis ça.

La salle est silencieuse. On entend seulement la déglutition de mes collègues avec leur boisson chaude. À la fenêtre, le soleil m'éblouie. Je sors alors de mon sac en bandoulière, ma boîte de lunettes de soleil et mon éventail.
Tout d'un coup, j'aperçois une silhouette sur ma droite, suivi d'une voix d'homme inconnu à mon cerveau. Comme toute personne, mon réflexe a été de regarder vers la droite. (en plus j'ai juste pivoté horizontalement la tête alors que la personne est beaucoup plus grande, ce qui fait que j'ai regardé son torse). La personne portait une chemise. Je lève enfin la tête et observe son visage mais ne dis rien. C'était la personne qui était entrée tout à l'heure.

Il me fait signe de la tête comme s'il attendait une réponse. Le problème est que je n'ai pas très bien compris ce qu'il aurait pu dire, et que je ne me rappelle pas des sonorités.
J'ouvre la bouche pour sortir "pardon?" mais je bégaye. Peut être que je commence à be gay yeah ?oh que dis je?
L'homme me sourit et répète ce qu'il avait dit précédemment: "salut! tu es prof ici?". Je réponds simplement d'un acquiescement de la tête. Il me demande ensuite quelle matière j'enseigne. Je lui réponds alors que je suis professeur d'anglais et de littérature anglaise.
D'une voix incroyablement douce, il riposte en disant "oh sympa, je suis un nouveau professeur d'histoire!".
Je sens que ma tête tourne et que j'ai des vertiges. Je ne comprends pas ce qu'il se passe.
D'un ton un peu perdu, inquiet et excité, je dis "oh my god, I'm not feeling good, on se revoit plus tard peut être??? ah siwnsiwnwiw". Je clos d'un geste assez brusque mon livre, je prends mon sac rapidement puis mon cappuccino maladroitement. Je verse un peu de ma boisson sur le sol sans faire exprès.
Je me sauve en me retournant vers le professeur d'histoire, qui était en train de nettoyer mon cappuccino au sol. Je souris bêtement. Je me dirige vers les toilettes mais je retourne ma tête un peu trop tard. La porte était juste en face de moi. Il était inévitable que je me la prenais en figure. Le boum de mon crâne chauve contre la porte se fit retentir dans toute la salle ainsi que dans ma tête.

ProutichauveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant