5. Jake

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Villa de Jake en média

« Faites ce qui vous convient car il y aura toujours quelqu'un qui pensera autrement. »

Michelle Obama

Je me plantais devant elle.
Il ne se passa rien, elle n'eut aucune réaction et continua de royalement nous ignorer, sans doute happée par ce qu'elle faisait sur son téléphone.
L'ignorance dont elle faisait preuve finit par me taper sur les nerfs et je tapais du poing sur la table, attirant les regards vers nous. Comme elle ne réagissait toujours pas, je changeai de méthode et lui retirai un écouteur.
Elle décida alors de ranger son téléphone et leva son regard vers moi, assis à califourchon en face d'elle.

Elle souffla, attendant que je prenne la parole, puis brisa le silence en voyant que je ne lui dirais rien. « Je peux savoir ce que vous me voulez ? Ca doit être important pour que vous m'interrompiez en pleine compétition. »
Elle attaquait, haussant l'un de ses sourcils en attente d'une réponse.
Je ne rebondis pas sur ce qu'elle venait de dire et reprit le plus fermement possible. « On venait discuter avec toi pour éclaircir quelques points. Premièrement, tu nous respectes. Et deuxièmement, on ordonne, tu obéis. »

Je m'attendais à une réplique cinglante mais pas à ce qu'elle sourit. « Vous êtes sérieux ? Désolée de vous l'apprendre mais si ne veniez que pour ça, vous pouvez repartir. Je n'ai absolument pas l'intention de me soumettre devant des élèves aux égos surdimensionnés qui se prennent pour des rois. »
Je lui lançais un regard froid et moqueur. « On ne t'a pas demandé ton avis. Tu le fais, point final. »
Elle se leva en prenant son sac. « Désolée mais non. En attendant, si vous me le permettez, je vais en cours. A plus tard ! »

Elle n'avait pas osé ? Elle n'avait quand même pas quitté la pièce en nous tournant le dos devant tout le lycée ?
Décidément, cette fille me plaisait de plus en plus. Je sentais que nous n'allions pas nous ennuyer avec elle dans les couloirs pour mettre de l'ambiance.

Le soir – même, je passais au QG. J'étais à peine entré que Luka me faisait signe de venir le voir, ça devait être important.
Son écran affichait un nombre incalculable de données et je lui lançais un regard interrogateur.
Il se tourna vers moi. « J'ai fais les recherches que tu voulais. Cette fille est clean, il n'y a rien de bizarre. Elle a un excellent dossier scolaire et elle multiplie les activités telles que la photographie, le patinage et le self – défense. »
Je lui demandai si il en était sûr et il acquiesça. « J'en suis sûr. Ce n'est pas pour ça que je t'ai fais venir. »
Ma question résonna dans le silence de la salle. « Alors pourquoi ? J'espère que c'est important. »

Il sourit, le genre de sourire qui fait froid dans le dos. « J'ai de nouvelles infos sur les Hales, les anciens bosses des Demons. »
Je comprenais mieux son excitation. « Dis – moi tout, je t'écoute. »
Il me fit une sorte de briefing. « Après de multiples recherches, j'ai découvert en creusant un peu leur passé qu'ils avaient deux filles. Aucune n'a repris leur succession et le gang est passé aux mains d'un certain 'Devil'. Personne ne connait son nom en dehors de ses plus proches amis et les seuls à l'avoir aperçu ont disparu dans les heures qui suivaient. »

J'hochais la tête. Cette information nous servirait plus tard. En attendant, je lui fis signe de poursuivre, voulant en apprendre plus. « La plus grande des deux filles à environ notre âge et la deuxième nous est inconnue. Je ne connais ni leur identité ni leur localisation. Je sais seulement que l'aînée pratiquait du sport à une certaine période et qu'elle a arrêté pour des raisons personnelles. D'après les journalistes sportifs, elle aurait annoncé vouloir prendre du temps pour sa famille et pour se remettre loin de la pression médiatique. »

Mon cerveau enregistrant les informations, je continuais malgré tout de me poser des questions auxquelles je n'avais pas de réponses. « Tu as des images d'elles ? Tu sais de quel sport il s'agissait ? »
Il me répondit négativement. « Non. Il n'y a aucune image d'elles nulle part. J'ai eu beau chercher, même les journalistes n'ont rien conservé sur elles. Quant au sport, je n'en sais pas plus puisque toutes les images ont disparu. Je peux seulement te dire que c'était du sérieux puisqu'elle pratiquait en international. »

J'abandonnai l'idée et décidai de laisser le temps faire son œuvre : on finirait bien, d'une manière ou d'une autre, par les retrouver. J'espérai seulement pour elles que je serais de bonne humeur ce jour – là, puisque c'est rarement le cas avec des rivaux et qu'il serait dommage de les abimer si elles étaient mignonnes.
Je me reconcentrai ensuite sur les premières infos que mon ami m'avait donné. Elles pourraient nous servir lors de futurs échanges. « Et ce 'Devil', tu en sais plus sur lui ? »

Il ne se tourna pas vers moi mais sa voix me parvient quand même. « Non. J'ai cherché dans toutes les bases de données que je connaissais, il n'y a rien. Je ne sais pas comment il fait mais même la police de L.A. ne connait pas son existence. Son équipe doit être très douée pour faire disparaitre les traces de sa présence. »
Mon cerveau tournait à plein régime, essayant de décrypter ces informations et d'en trouver le sens : il était totalement impossible que ce mec n'existe nulle part.
Luka finit son débriefing en me promettant de continuer à chercher et je le remerciais avant de me diriger vers la porte de la salle privée du QG. Une petite séance de sport ne pouvait me faire que du bien après la journée que je venais de passer.

Après près d'une heure de cardio et une heure de muscu, je fus interrompu par un message venant de mon téléphone. Je m'emparais de celui – ci en reposant ma bouteille d'eau.
Lola : Tu m'as mis dehors ce matin, tu ne voudrais pas passer ce soir ? Je suis seule à la maison.
Moi : Vers quelle heure ?
Lola : C'est possible vers 20 heures ? Ma mère rentre tard et on aura la maison pour nous.
Moi : Parfait, je serais là.
Le rendez – vous fixé, je saluai les membres du gang que je croisais et rentrais chez moi pour me changer.
Ma veste en cuir sur le dos, je pris la route et m'arrêtais devant l'immense villa de chez ma 'petite – amie'. Personnellement, je ne la voyais que comme un plan – cul, mais si ça lui faisait plaisir de se voir comme telle, grand bien lui fasse.

On discuta légèrement mais la discussion était creuse et sans réel fond intéressant. Je vous laisse deviner à quoi nous avons ensuite consacré notre soirée ......

Deuxième point de vue masculin ! 
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