Chapitre 1

17.2K 1K 214
                                    

- Bonjour, monsieur Houston Oxford, dis-je en faisant une petite révérence avec ma jupe soigneusement repassée

Le directeur de l'école me sourit chaleureusement avant de continuer son chemin. Je partis dans la salle de bain afin de m'assurer que ma tenue était conforme au règlement de l'école. Mini-jupe bleu marine repassée, bas arrivant jusqu'aux genoux aussi blancs que la neige, cravate bien ajustée sur une chemise blanche possédant également un polo. Bien, tout semblait en ordre et mon chignon ne s'était également pas défait. Je mis une fine couche de gloss transparent afin de compléter le tout et me dirigea vers la cafétéria, le dos droit et la tête haute digne d'une dame.

- Allez fils de pute ! Lève-toi ! , gueula alors une voix grave que je pus facilement identifier puisque l'on entendait cette voix à longueur de journée

Je vis le fameux Caleb Walker renverser un garçon dans son plateau de macaroni en un grand coup de poing. Ce jeune homme, je ne le supportais décidément pas et avais tenu à rester loin de lui. Il trouvait toujours le moyen de partir une bataille lui et ses amis délinquants de la classe TC. Et la chose que je détestais le plus était le désordre, or, c'était ce qu'il provoquait à longueur de journée.

- Hanna, les filles comptent sur toi pour faire quelque chose ! La réputation de notre école a chuté d'un grand pas à cause de cette bande d'idiots. Si cela se poursuit, nous aurons beaucoup de mal à se trouver une place dans les universités, dis alors Lila, une amie aussi chaste que le prêtre

- C'est vrai, tu es la sagesse en personne, nous comptons sur toi pour les empêcher de salir notre réputation encore plus qu'ils ne le font, soupira ma deuxième acolyte Noémie, la diva de la propreté

Je leur souris gentiment, comprenant qu'elles étaient aussi stressées que moi qui risquais fortement de perdre ma première place dans le classement mondial. Je jetais un nouveau regard au chaos devant moi et lâchais un long soupir. Caleb était à nouveau en train de frapper le garçon qui tentait de tous les moyens de le toucher ne serait-ce qu'une fois. Les autres mauvais garçons de cette école suivaient évidement leur chef et c'était un vrai champ de bataille. Les plats volaient de toutes parts, les élèves encourageaient les voyous comme si ces derniers ne brisaient pas le règlement et les professeurs essayant d'intervenir atterrissaient sur leurs fesses à cause de toute la sauce renversée. Décidée à ramener la discipline, j'avançais sur le haut de mes petits talons noirs vers la source du problème qui s'était jeté sur un autre élève.

- Cela suffit, garçon ! , criais-je, entrainant un silence général

Caleb me lorgna de la tête au pied... Quelle vulgarité et impudence ! Et après deux secondes, il détourna les yeux et le combat recommença, les élèves debout sur la table afin de mieux se délasser de la scène.

- Si vous n'arrêtez pas, je ferais en sorte que chacun d'entre vous se fasse expulser en remplissant un rapport de plainte ! , criais-je alors

Cette fois, le poing du jeune homme resta en suspens et la victime en profita pour s'enfuir à toutes jambes. Les fidèles amis de guerre de Caleb, j'ai nommé Kyle, Zack, Jacob, Warner et Simon cessèrent également la bataille lorsque leur chef leva la main. Il s'approcha ensuite de moi, me tournant autour, mais je ne bronchai pas, gardant la tête haute.

- Écoute, miss Barbie, retourne faire ton manucure rosée et laisse les hommes faire leurs affaires... Autrement dit, mêle toi de tes putains d'oignons, dit-il, décidément énervé que je le menace

Je n'arrivais pas à y croire qu'il m'humiliait publiquement et en voyant le regard choqué de la majorité des filles, je sus que je n'étais pas la seule étonnée.

- Vous n'avez aucun droit légal de me parler avec une telle insolence ! , dis-je alors en tentant d'imposer des limites

Il me regarda quelques secondes perplexe avant d'éclater de rire, ses amis se joignant à lui sans que je ne comprenne ce qu'il y avait de si drôle.

- Les gars, miss Barbie m'a vouvoyé, dit-il toujours en riant. Nous sommes au 21ème siècle petite, il ne manquerait plus que la robe en froufrou et tu ferais une excellente duchesse !

Les garçons semblaient apprécier la blague et voyant que des élèves commençaient également à rire, je levais la main en l'air.

- Écoutez, il me doit de vouvoyer les inconnus, par mesure de respect ce que vous ne semblez décidément pas connaitre. Mais je n'accepte pas que l'on se moque de moi, vous allez le regretter, dis-je d'une voix douce, mais menaçante

Un sourire en coin s'afficha alors sur son visage et il s'approcha doucement de moi. À chaque pas qu'il faisait, je reculais légèrement. Et soudain, mon pied glissa sur la sauce et je me sentis rapidement glisser avant qu'une puissante main ne me rattrape par la taille. Mes yeux rencontrèrent les prunelles grises du chef des "hors la loi», comme j'aimais si bien les appeler, et je le sentis me relever doucement, me ramenant vers l'avant. Nos visages étaient maintenant si proches que je déglutie difficilement.

- C'est la première fois qu'une fille me tient tête, c'est très intéressant ... T'as du culot, petite blondinette, me dit-il alors que j'étais perdue dans la couleur de ses yeux

Lila toussota discrètement et comprenant rapidement ce qu'elle insinuait, je tentais de me retirer de l'emprise de cet homme, mais il resserra davantage son étreinte autour de moi. Énervée, je levai ma main pour le gifler, mais il l'attrapa aussitôt, me surprenant par la même occasion.

- Si j'étais toi, je ne ferais pas ça, miss Barbie, murmura-t-il alors

Je retirais violement ma main de son emprise et il me relâcha finalement un sourire satisfait aux lèvres tandis que je bouillonnais de rage. Je regardais un par un ces garçons aux visages angéliques, mais au comportement si inhumain. Leurs cheveux étaient tout désordonnés, du sang coulait de la bouche de certains à cause de la bataille, leurs uniformes semblaient complètement différents de celui qu'ils étaient supposés posséder. Ils avaient ouvert leurs chemises noires, ne portaient pas les cravates respectives et avaient retroussés leurs manches de manière pouvant être considérée comme rebelle.

- Vous tous ..., dis-je alors en les pointant un par un. Je n'abandonnerais pas comme les professeurs, je vous apprendrais que vos manières n'ont pas leur place dans notre école, même si pour cela je dois abuser de mon autorité étudiante.

Cela les fit apparemment sourire : ils se moquaient de moi.

- Bien, nous t'attendons miss Barbie, ricana alors leur chef en faisant un signe aux autres de la main

Ils furent bientôt tous hors de ma vue et les professeurs me regardèrent avec admiration puisqu'aucun d'eux n'osaient commenter l'attitude de ces effrontés. J'aidais à organiser la séance nettoyage afin de préserver la propreté de notre école. Ce n'étais pas la première fois que je ramassais derrière ces foutus garçons rebellés, mais je comptais faire en sorte que ce soit la dernière ...

***********************
Je sais que je commence beaucoup d'histoires à la fois, mais je vous promets de toutes les terminer <3 Si vous voulez une suite de cette histoire le plus vite, vous pouvez demander ;) <3

La belle et la bêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant