Chapitre 23

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Le jeune homme me regarda perplexe avant de se retirer en essuyant sa bouche avec un regard noir.

- Qu'est-ce que tu viens de faire, petite effronté ? , ragea-t-il

Je clignais trois fois des yeux et comprise mon erreur. J'avais pensé que tout allait être comme dans un conte de fée, que mon erreur serait effacée par un baiser enchantée. Mais le baiser était loin d'être enchantée tout comme celui qui l'avait reçu. Pourtant, je ne sus si c'était à cause de mon ivresse ou ma déception, mais une force intérieure me poussa à me révolter contre cette bête sans cœur.

- Tu ne m'aimes pas, n'est-ce pas ? Tu ne m'as jamais aimé d'ailleurs, pour toi je ne suis qu'une ringarde.

Il lâcha un soupir, énervé que je lui fasse constamment le même manège.

- Écoute chérie, tu devras trouver un autre moyen qu'un baiser goût vomi pour te faire pardonner, me lança-t-il

Célestin lâcha un gloussement, mais retourna à sa tâche de ramassage lorsqu'il intercepta le regard noir de son chef. J'étais hors de moi. Parce qu'il me manquait éperdument, notre relation avait duré deux jours, mais j'avais l'impression d'avoir divorcé un mari. Et je détestais ce sentiment de faiblesse qu'il me faisait ressentir. Cet homme était un goinfre, j'avais été honnête avec lui dans mes sentiments. Ma trahison n'était peut-être pas justifiée pour lui, mais elle l'était pour moi. Ce jeu avait assez duré, je pensais pouvoir vivre en l'ignorant comme autrefois, mais je comprenais dorénavant que ce n'étais plus une option. Il était trop tard, il avait pénétré les frontières de mon cœur comme personne auparavant.

- Un coup de poing goût sang, ça te va ? , répliquais-je, sentant un courage surhumain m'habiter

Le jeune homme me lorgna avec toute l'impudence dont il pouvait faire preuve avant de lâcher un ricanement moqueur.

- Je vois... le chaton sort ses griffes.

- Caleb ...  ! Tu n'es qu'un... méchant garçon sans cœur !

Un sourire de tendresse se dessina sur le coin de ses lèvres et je titubai sur mes jambes, perdant presque l'équilibre. La rage monta en moi. J'étais déjà dans un état secondaire et il continuait à me tourmenter l'esprit. Je m'approchais de lui, les sourcils froncés et les yeux brillants de colère. Et je le frappais sur le torse de mon poing. Il me regarda en fronçant les sourcils, ne disant rien.

- Tu le fais exprès, hein ? , criais-je hors de moi en riant bêtement. C'est ça ta vengeance, tu fais ces choses avec ton visage pour que je me languis dans les flammes de ton absence !

Comme il ne répondait pas, je le frappais à nouveau le torse, martelant mes poings sur lui.

- Toi... c'est la dernière fois que tu vas boires, crois-moi princesse.

Et sur cette dernière phrase, il me souleva en enroulant un bras autour de ma taille, posant sa paume sur mes fesses pour me jeter vulgairement sur son épaule. Je me débattis en lui lançant les pires insultes qui me traversaient l'esprit.

- Espèce de baleine rouge ! Petit crabe déchu !

- Blablabla... La ferme Hanna avec tes insultes de merde. Crabe, baleine et un foutu crocodile et puis quoi encore ?

- Espèce de poulet des champs roulés dans la boue noire !

Le jeune homme m'ignora et lança un regard noir à ses hommes qui regardaient la scène depuis le début, des moues amusées sur leur visage.

- Vous aurez des comptes à me rendre demain, les menaça-t-il. Je suis d'humeur à punir tout le monde, mais par chance, cette petite emmerdante va y passer avant vous.

La belle et la bêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant