chapitre 41

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Salam et bonne lecture

Aïcha

Une semaine après la visite de ma belle-mère, les choses se sont en quelque sorte accélérées. En effet, après que ma mère ait informée la famille de mon mariage, il a été convenu que les oncles de Mouhamed et les miens allaient se rencontrer aujourd'hui chez moi. Alors depuis ce matin ma mère, Anta, Bineta, Aïssatou et moi-même, on courait entre la cuisine et le salon pour préparer la soirée. Il fallait préparer un grand dîner parce que Mouhamed m'avait prévenu qu'il avait un paquet d'oncles contrairement à moi qui ai une petite famille.

Je m'occupais de faire le ménage avec les filles et la cuisine était l'affaire de ma mère et quelques tantes venues un peu plus tard. Ces dernières avaient fini leur travail à l'heure tandis que nous, on trainait dans le ménage à cause de nos discussions à n'en plus finir.

Enfin bref à 18h, on avait fini de tout mettre en place et on est allé s'apprêter pour les accueillir.

Je me suis habillée en une longue robe en basin violet sous la demande de ma mère, selon elle la manière dont la personne s'accoutre, définie sa personnalité et sa moralité; je me demande d'où lui vienne ces réflexions. Les filles, elles se sont habillées en wax. Après notre toilette, on est descendu au salon pour attendre nos invités.

Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentie, ça doit être eux. Je me lève alors pour ouvrir la porte et effectivement, c'était eux. Je les invite à entrer et sans mentir, la famille de Mouhamed a l'air bien nombreuse, vu le nombre d'oncles qui a débarqué à la maison. Heureusement que la rencontre a été organisée, s'ils étaient venus à l'improviste je ne sais pas ce qu'on aurait fait pour bien les accueillir. Mais bon, ils ont pris place et on les a offert tout l'hospitalité et le confort dont nous disposons.

Tout se passait bien, ils avaient l'air sympa et discutaient dans la bonne humeur, on aurait dit qu'ils se connaissaient déjà. Dieu merci que cette insolente de tante Yacine n'est pas venue, sinon elle aurait fait sa spécialité, c'est-à-dire gâché la soirée avec sa langue de vipère.

Le dîner fini, vient le moment où ils devaient s'entretenir du sujet qui leur a fait se déplacer; je me suis retirée dans ma chambre avec les filles. Par ailleurs Mouhamed aussi n'était pas convié à cette réunion. C'est ironique, ils parlent de notre mariage mais nous ne sommes pas appelés à prendre part à cette réunion. Curieuse comme je suis, je ne pouvais pas rester calme, je voulais savoir ce qui se disait en bas. Je me mets alors à faire les cents pas dans la chambre, sous le regard des filles.

- Anta: tu vas nous donner le tournis avec tes vas-et-viens

- j'arrive pas à rester en place, je veux savoir ce qui se passe en bas

- Bineta: ils sont seulement venus demander ta main

- Aïssatou: pas seulement ça, ils ont aussi amené ta dote

- quoi ? Quelle dote ?

- Aïssatou: bah la dote du mariage

- Anta: ce qui veut dire qu'ils vont fixer une date pour le mariage aujourd'hui

- Aïssatou: exactement, mon frère est trop impatient

- mais était-ce nécessaire de donner une dote ?

- Aïssatou: bien sur, les mariages dans la famille se font toujours avec une dote

- n'importe quoi, c'était vraiment pas obligé

- Anta: parles pour toi, je trouve que c'est un magnifique geste

- Bineta: moi aussi, dis Aïssatou à combien s'élève la dote de notre si belle amie ?

Aïcha:le destin d'une jeune femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant