Chapitre 17 : C'est ta faute, tu me dist...

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PORTLAND

A leur arrivée, Eve admira Villanelle louée une voiture en embobinant habillement le vendeur pour qu'elles n'aient pas à laisser leurs cartes d'identités. Puis, elles prirent la direction de l'hôtel, ou la femme aux boucles noires découvrit une chambre encore luxueuse et décoré avec gout, en y déposant ses bagages et se changeant. Elle retrouva, ensuite, la blonde dans le hall pour aller visiter le jardin des roses.

Eve avait vu pour son plus grand malheur, ou plutôt sa mortification, la tueuse professionnelle garder ses traits fermés avec elle, en étant plus froide qu'un iceberg. Mais elle vit son comportement changer du tout au tout, quand elles franchirent l'entrée du jardin, avec ses traits se détendre et ses yeux s'émerveiller de ce qu'elle découvrait.

Se laissant sourire à son bonheur, en sentant son cœur s'y gonfler de bien être, elle la laissa la tirer d'allée en allée, en lui racontant avec enthousiasme l'histoire de ce jardin.

L'ancien agent du MI6 n'eut pas le cœur de lui dire que tout ce qu'elle était en train de lui raconter, elle le savait déjà. Elle la laissa faire, en essayant d'avoir le plus possible des yeux surpris, dans quelques exclamations de sa voix.

Eve en regardant les yeux noisette s'éclairer de vie devant les différentes variétés de roses, en la regardant sentir les roses sur les côtés des porches les entourant, en l'entendant pousser des petits cris excités toutes les quelques minutes, sentit indéniablement son sourire s'épanouir de plus en plus sur ses lèvres.

La tenue qu'elle voyait la blonde arborer, ne pouvait pas aller mieux dans ce genre d'endroit, une longue robe épousant parfaitement ses formes, à manches longues et à rayures noir et jaune, avec les cheveux détachés dans un petit chignon sur le derrière et le milieu de son crâne et des baskets blanches confortables. Elle ressemblait, oui à une petite abeille bourdonnante et curieuse de tout. Eve pour sa part, avait revêtu un de ses col roulé fin marron, avec un jean bleu foncé confortable et des chaussures à talon plat, noir mais les cheveux détachés. Elle avait délaissé les superbes tenues que Villanelle lui avait acheté, au profit de se sentir à l'aise.

Pendant leur promenade plus colorée que jamais, brusquement, elle s'arrêta, les pieds et les yeux figés, sur une variété de rose magnifique. Les lèvres entrouvertes bizarrement, elle la sentit et la toucha du bout de ses doigts. Elle se recula, ensuite et se laissa submerger par le souvenir vivace éclatant sous ses paupières, en se mettant à parler sans s'en rendre compte, d'une voix fissurée :

« Mon.. père avait planté ces roses dans notre jardin. Il...m'emmenait souvent ici quand j'étais petite »

Elle se vit de nouveau sur les épaules de son père, riant en traversant les allées au rythme de sa voix grave, chaleureuse, lui comptant l'histoire de ses roses. C'est à peine si elle entendit la voix douce et soucieuse de la blonde percer ses souvenirs en lui disant :

« Eve... »

Elle cligna des yeux, pour en sortir complètement et sentit une larme fraiche mouiller sa joue. Elle vit la blonde, en face d'elle, avec les traits angoissés la regarder et sa main se lever doucement vers son visage.

Elle la vit hésiter, sa main en suspens près de son visage, sans ne plus bouger et mit fin à son dilemme brusquement en effaçant elle-même sa larme de son pouce. Elle vit nettement un voile de déception nimber ses yeux noisette, en regardant sa larme briller sur son pouce. Elle ne pouvait pas la laisser effacer sa larme, effacer ce chagrin. Ça serait...trop. Mais se sentant coupable tout de même, elle eut le désir de lui expliquer son état, en lui disant, en baissant lentement les yeux :

L'Immuable est-il Pardonnable ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant