L'Immuable est-il Pardonnable ?

Chapitre 19 : Tu joues sale, Eve, mais je peux jouer encore plus sale

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PORTLAND

Eve avait vraiment envie de faire ça, mais quelque chose au fond d'elle lui disait qu'elle devait avoir la permission de la blonde et que pour le moment elle ne l'avait pas. Il fallait qu'elle en soit sur. Il fallait qu'elle creuse. Elle lui demanda donc, la voix douce et enrouée :

« J'ai envie de te faire ça. Est-ce que tu en as envie aussi ? »

Elle vit les traits de la blonde se contracter encore plus dans une grimace, qui fit ses yeux noirs se plisser de soucis, son cœur lui faire mal. Elle l'entendit renifler doucement et enfin lui dire d'une voix bégayante et fragile :

« J... Je n'ai laissé personne me faire ça, depuis... Anna »

Ses yeux s'agrandir considérablement à cette douce confession, qu'elle n'attendait pas, en laissant échapper de ses lèvres un long :

« Ooooh »

Elle se sentit misérable, toute penaude, en la regardant et ne sachant plus quoi faire. Cette confession changeait tout. Elle lui demanda donc, d'une voix douce et de respect :

« Tu veux qu... »

Mais elle entendit la blonde la couper vivement d'une voix forte, puis douce, en semblant assez déterminée, malgré les traits vulnérables qu'elle était en train de fixer :

« Non, je veux que tu le fasses. Je veux.. avec toi »

Son cœur manqua quelques battements, la soufflant une nouvelle fois, décollant presque ses genoux du tapis. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas, pour voir ses yeux noisette aussi lui dire ça. Sa voix avait déjà remué ses entrailles, en entrouvrant ses lèvres et voilant ses yeux noirs d'humidités, ses yeux l'aurait définitivement perdu, en ne perdant pas de temps à plonger tête la première entre ses cuisses délectables.

Mais ses yeux, elle ne les voyait pas et c'était peut-être mieux ainsi. Pour sa première fois, c'était peut-être moins intimidant. Le dos droit, les genoux ancrés dans le sol, elle posa sa main à plat sur l'estomac de la blonde pour la maintenir contre le mur et approcha l'autre de sa jambe gauche, en accrochant ses doigts à l'intérieur de son genoux, la levant et venant la draper sur son épaule, en la lâchant. Elle entendit Villanelle soupirer de surprise, en voyant ses bras s'écarter de son corps, en posant le bout de ses longs doigts contre le marbre de la douche. Oh bon sang ! C'était toute une vue, auquel elle était en train d'assister, son corps ne s'y trompa, en vibrant sur place.

Puis baissant la tête, elle vit son sexe bien plus près de son visage, maintenant, son odeur envahir ses sens. C'était attrayant, ça l'appelait, elle en sentit le creux de son ventre se piquer d'électricité, ses lèvres en saliver, mais elle décida, en tournant la tête d'appuyer d'abord quelques baisers humides sur le haut et le creux de sa cuisse.

Elle sentit sur ses lèvres leurs douceurs et la fragilité de ses tendons onduler sous sa langue. Elle entendit la blonde étouffer ses lèvres dans un plus long soupir, en sentant sa cuisse s'installer plus confortablement sur son épaule.

Elle rapprocha ensuite ses lèvres, doucement, sans brusquerie, sur le côté de son triangle. Elle y glissa juste sa bouche, la laissant se familiariser avec cet endroit inconnu et laissant la blonde se familiariser aussi, en sentant son bassin tressauter plusieurs fois contre elle.

Elle sentit ses poils courts, doux et humides de la pluie au-dessus d'elles, la chatouiller délicieusement, en lui envoyant un frisson chaud dans le haut de sa colonne vertébrale. Elle frôla ses lèvres partout tendrement et avec grande patience, en faisant même participer le bout de son nez.