L'Immuable est-il Pardonnable ?

Chapitre 18 : Ale...quoi ?

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PORTLAND

Eve, en ayant sur le chemin acheter ce qu'il faut pour soigner la blonde, conduisit celle-ci avec une main ferme sur sa taille, pour l'aider à avancer plus vite, dans leur hôtel. La blonde lui ayant demandé de la déposer devant sa chambre quelques minutes, pour récupérer quelque chose dedans, Eve la laissa donc devant.

En la voyant avec les mains appuyés contre le mur, en serrant sa carte dans l'une d'elle et en l'entendant souffler difficilement, elle ne se posa pas plus de question, en lui prenant la carte et en lui ouvrant sa porte.

Les traits de plus en plus soucieux, elle la vit rentrer dans sa chambre se tenant à tout ce qu'elle put trouver, laisser la porte à demi entrouverte, sans plus la voir et en l'entendant lui dire de l'intérieur :

« Je vais bien, Eve. Va m'attendre dans ta chambre »

Vraiment réticente et ne croyant qu'à moitié à ses mots, la femme aux boucles noires resta dans le couloir tout en entendant sa valise s'ouvrir et Villanelle réitérer d'une voix plus ferme :

« Eve, ta chambre »

Eve, fronça les sourcils, à son ton en entendant, ensuite, les malédictions plus virulentes de la blonde et comprit qu'elle avait besoin d'un moment seul pour exprimer son mal, sans être regardée et scrutée. Elle pouvait comprendre ça. La blonde était vexée d'avoir était poignardé et n'aimait pas être aidé, elle le savait. Comme elle savait aussi, que là, la blonde n'avait pas le choix que d'être aidé, qu'elle le veuille ou non.

Elle regarda, ensuite la distance entre sa chambre et celle de la blonde, en se rassurant qu'elle pourrait s'aider du mur pour arriver à la sienne. Elle la laissa donc seule, en marchant vers la sienne, pour préparer un coin propre dans la salle de bain, en étalant les produits, gaz et compresses.

Quelques minutes plus tard, elle entendit des coups à sa porte et alla ouvrir à la blonde, en la voyant avec un kit de suture à la main.

La femme aux boucles noires affola ses yeux noirs sur ce kit et entendit la blonde lui dire d'une voix sifflante :

« Tu dois me recoudre, il n'y a pas d'autre moyen pour arrêter le saignement »

Quoi ! Est-elle devenue complètement folle ! Et pourquoi, elles n'étaient pas dans un hôpital, bon sang ! Oh oui, parce que celui qui l'avait poignardé, était étalé dans des toilettes, mort. Ça pourrait être en effet un peu suspect.

Eve sortit de ses pensées sarcastiques, en entendant un petit sifflement et leva les yeux vers la blonde toujours contre le pas de la porte, le visage transpirant, les traits grimaçants et luttant pour ne plus laisser sortir des sons de sa bouche.

Les yeux en panique, le corps se refroidissant dans une coulée glacée dévalant sa colonne vertébrale, elle se recula pour aider la blonde à rentrer et fermer derrière elle.

Et ne réfléchissant plus, agissant, enfin, elle enleva sa veste en cuir de la blonde avec difficulté et déboutonna sa chemise d'homme rapidement, en la glissant de ses épaules, la laissant échouer par terre, pour évaluer les dégât de sa blessure. Elle vit que la bande, qu'elle avait mis, s'était imbibé de sang. Mais elle vit surtout, la blonde vaciller sur ses pieds et manquer de tomber si ce n'était pour son reflexe de la rattraper avant qu'elle ne le fasse.

Ses bras souffrant bien vite de sa lourdeur dans un serrement de ses dents, elle se dépêcha, donc, de l'aider à marcher dans la salle de bain et de l'asseoir sur la lèvre du bout de la baignoire, Elle enleva ses chaussures de combats rapidement, ses chaussettes blanches pour qu'elle ne glisse pas, mit ses pieds écartés dans celle-ci. Elle tint sa paume contre son sternum, ensuite et y appuya son dos contre le carrelage frais.