𝐂𝐢𝐧𝐪𝐮𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐋𝐮𝐧𝐞

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« Hubris »

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« Hubris »

par Forlasass

/!\ Ce oneshot contient plusieurs scènes de violence et de sexe ! /!\

Point de vocabulaire de l'histoire :

Hubris : Concept de l'Antiquité grecque selon lequel chaque être de ce monde avait une place particulière dans l'univers, attribuée par les divinités païennes. S'écarter de cette place est l'hubris, une grave erreur, punie par les dieux.

Humeurs : Théorie de médecine antique selon laquelle les êtres humains sont composés de quatre « humeurs », autrement dit des liquides (sang, lymphe, bile jaune et bile noire). Ces humeurs sont équilibrées différemment chez chaque individu. C'est ainsi qu'on expliquait des traits de caractère : les colériques avaient plus de bile jaune, les chaleureux, plus de sang, les mélancoliques, plus de bile noire, les flegmatiques, plus de lymphe.

Champ d'Asphodèle : Familièrement parlant, le lieu le plus « neutre » pour les morts (ni connoté Enfer, ni connoté Paradis).

Tartare : Là où les âmes défuntes vont souffrir, un endroit comparable à l'Enfer.

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Ce n'était qu'un guerrier.

Aux confins des mémoires, sa silhouette se fondait avec celle des autres, ces inconnues grouillantes comme des fourmis, celles qui s'étaient sacrifiées. Son nom n'apparaîtrait pas dans les poésies épiques qu'on chanterait de longs siècles. Sûrement, même, qu'il n'aurait pas d'épitaphe.

Malheureusement pour lui, Jeongguk était de ceux dont le corps se fondrait sur la terre chaude, dont l'âme se perdrait dans les montagnes de l'Éolie.

Le néant serait son seul et unique baiser.

Son visage, lui, n'aurait cependant jamais trépassé. Parce que Jeongguk n'avait rien de commun pour les Grecs. Ici, il était exotique, il était l'Oriental, celui qui combattait la tête nue.

Ce qui venait de se produire, en revanche, était bien trop ordinaire et courant dans ce monde.

Il venait de mourir, rejoignant l'éther.

– Je ne comprends pas.

Vêtu d'une sorte de toge grise affreusement rêche, Jeongguk déglutit, terrassé par la présence du dieu des âmes défuntes, Hadès lui-même. Il était établi sur un immense trône fait de marbre noir et d'os humains, des morceaux brisés de squelettes qui disparaissaient dans la pierre immuable. Il fallait reconnaître que l'association de ces matériaux offrait un spectacle saisissant, celui d'une sépulture à la fois infrangible et fugace.

𝐍𝐔𝐈𝐓 [𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant