Chapitre 21.

341 30 2
                                    

Tout se passait très vite. Trop vite.

Je revins m'asseoir aux côtés de mon père, en essayant tant bien que mal de garder contenance.
Cet homme, que dis-je, ce monstre était là, tout près de moi, mais je ne perdais pas la face pour autant.
Je ne m'étais jamais sentie aussi confiante et courageuse.

George suivit d'Harry deboulèrent alors dans le salon des Malefoy, créant une sorte de panique générale inédite, étrange. Qui osait manquer de respect au mage noir à ce point ?

Je me levai subitement, brandissant ma baguette en direction du rouquin, avant de lui lancer un sort inaudible, qui le fit tomber au sol plus vite qu'il ne faut de temps pour le dire.
Léa-Ly fit basculer sa chaise en arrière pour se précipiter sur George, apeurée.
Elle pensait que son amie venait de le tuer.

- Il n'est pas mort. Partez avec lui et Fred. Dépêchez-vous, ai-je murmuré le plus discrètement possible, avant que les ténèbres ne se réveillent.

Des filets lumineux et colorés volaient de part et d'autre du salon, créant une pagaille sans précédent.

Je me devais d'assumer mes nouvelles responsabilités et c'est à contrecœur que je dû me battre contre mes amis, ma vraie famille.
Les liens du sang ont bien moins d'importance que les liens amicaux ou même amoureux, à mon sens.

J'étais néanmoins ravie de voir que les jumelles avaient pu s'en sortir: elles avaient disparues de cette sombre pièce.

Drago me rejoignit soudain et empoigna mon bras, me tirant à l'écart du chaos.

- Père veut que nous montions. Tu ne dois pas être touchée par une attaque. Le maître veut te protéger.

Il m'entraîna le plus vite possible à l'étage, avant de verrouiller la porte grâce à un sortilège puissant que je ne connaissais pas.

Lorsqu'il aperçut mon regard interrogateur posé sur le verrou, il s'interrompit pour souffler :

- Magie noire.

Évidemment...j'aurais du m'en douter.
Il revint s'asseoir à ma gauche, sur son lit, cherchant à comprendre ce pourquoi un cataclysme avait éclaté il y a de ça quelques minutes.

- Tu lui as dis ? Au Weasley ?

- Pas moi. Sûrement les jumelles.

- On est dans la merde, bordel ! S'eclama-t-il soudain,tout en se laissant tomber sur ses draps.

Je vis alors une opportunité : pourquoi pas maintenant ?
Je n'ai plus rien à perdre, après tout.

Andréa laissa sa main glisser le long du torse de Drago, puis se fut au tour de son doigts de remonter son cou, avant de s'arrêter à la commissure de ses lèvres.
Le blond intercepta son geste, les sourcils froncés : il ne semblait pas sur la même longueur d'onde.

- Andréa...son regard changea brutalement, il devint plus sombre, plus gris, plus perçant.

______

Il empoigna le cou de la brune et la fit s'allonger sur le lit sans trop de délicatesse.

Sa bouche happa la peau d'Andréa, comme possédé par une pulsion animale, bestiale qui était loin de lui déplaire.
Il laissait des marques violacées sur chaques parcelles que sa bouche venait effleurer, comme seule preuve de leur étreinte.

Dans un élan d'espoir, Andréa tenta de prendre le dessus, en vain.
Il était bien plus fort qu'elle.
Drago s'empara alors de sa bouche, avide d'elle.

Il aimait la voir à sa merci, comme soumise à ses envies, ses actes.

Ils entamèrent alors un baiser ardent, prouvant le désir qui allaient bientôt les consumer.

Andréa laissa sa main vagabonder sous la chemise noire du blond, heureuse de le sentir frémir sous la pulpe de ses doigts.

Drago retira tous les vêtements qui servaient de barrière entre son buste et la jeune femme.

Drago se voulait sauvage mais aussi tendre, presque délicat, étonnant grandement la serpentard.

Sa langue créait des sillons de feu partout où elle se glissait, donnant la chair de poule à Andréa, lui faisant découvrir des sensations nouvelles, incongrues.

Il faisait d'elle sa chose, sa muse.

Elle lui appartenait et il voulait bien lui faire comprendre.

Lorsque Drago descendit encore plus bas que la limite descente, Andréa comprit qu'il était trop tard, qu'elle avait perdu.
Il allait la faire défaillir.

Son parfum enivrait les sens de la brune, la faisant partir dans le plus beau des pays : les cieux.

Leurs corps s'epuisaient, se cherchaient, se désiraient l'un contre l'autre en une danse lente, aussi passionnelle que délicieuse.

Peu importait les cris déchirant que provocait le combat un étage plus bas, les deux serpents s'adonnaient à des activités bien plus relaxantes. Ils avaient besoin d'évacuer le stress et l'anxiété de ces derniers jours.

Leur effervescence se mua en deux gémissements exprimés en quinconce.

Andréa reposa sa tête sur le torse de Drago, un sourire béat étirant ses lèvres.
Elle venait de réaliser la vraie nature des sentiments qu'elle éprouvait pour le blond.

Quant au serpent, il entoura le buste d'Andréa de ses bras, souhaitant lui montrer qu'il la protégeait, à présent.

𝐌𝐢𝐝𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant