Chapitre 16.

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Cédric était au chevet de Lisa depuis plus de quatre heures maintenant,espérant la voir ouvrir les yeux. Cependant, il faisait encore face à un corps fantomatique, inanimé, inhumain.
Une voix derrière lui brisa soudain le silence qui entourait les poufsouffles:

- avoue-lui.

- Pardon? Demanda Cédric tout en se retournant.

-Tu as des sentiments pour elle, n'est ce pas ?

- Oui mais... comment? Tu l'as deviné, Vallejo ?

- Lisa me racontait tout un tas de choses, mais elle me parlait essentiellement de toi. J'imagine que ses sentiments étaient réciproques. Tu réalises que si elle avait succombé  à son maléfice, tu n'aurais jamais pu l'aimer dignement ? A quoi servirait de garder le silence pendant plus de temps encore ?

- Tu as entièrement raison. Merci. Tu.. souhaites la veiller avec moi ?

- Non, si Pomfresh revient,  elle te passera un savon.C'est déjà un miracle qu'elle t'ait laissé rester ici. Bonne nuit, Cédric.

Quand elle eut fermé la porte de l'infirmerie, une voix familière retentit dans le couloir vide, la faisant sursauter :

- Tu lui conseilles de déclarer son amour mais tu es incapable d'assumer le tien.

-George, c'est en tout point différent.

-Non. Je ne veux rien savoir, j'ai juste envie de te prouver que ta réaction était incohérente.

Sans un regard de plus pour Léa-ly, le gryffondor enfonça ses mains dans ses poches et détourna les talons pour retourner dans sa salle commune,la mort dans l'âme.

Oui, la guerre allait détruire de nombreuses choses, à commencer par les jumeaux.

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7h00.

Bianca avait une sale mine : son teint était terne, ses cernes noires, et ses jolis cheveux attachés en un énorme chignon ne la mettait pas en valeur, mais peu l'importait : elle allait bientôt prendre la pire décision de sa vie,alors, son apparence n'était qu'un futile détail.

Elle avait passé la nuit entière à écouter  les propos d'Andréa, à essayer de la résonner, mais rien n'y faisait. La serpentard avait fini par comprendre qu'elle ne ferait pas changer son amie d'avis : elle devait le subir, sans penser aux conséquences.

Je n'ai plus le droit de réfléchir.

Fred remarqua, assit à la table de Gryffondor, que son amie serpent allait mal. Elle et sa sœur étaient seule, un peu à part du reste des serpentards, le regard plongé sur leurs faibles petits-déjeuners.

Une chose était sûre : il s'était passé quelque chose cette nuit, quelque chose qui touchait ses proches mais dont il n'avait pas été informé.

George, avait lui aussi remarqué l'état lamentable des jumelles mais son humeur le poussait à ne pas y faire attention.

- Georgie, tu es au courant de quelque chose ?

- Non , gromela-t-il.

𝐌𝐢𝐝𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant