Chapitre 38.

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Nous sommes les détenteurs de la liberté,
Nous sommes les détenteurs de la vérité,
Nous sommes les gardiens de la sécurité.

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À l'aube, nous nous sommes changés en animagus pour avertir Cédric, Lisa, Fred, Bianca, George et Léa que nous nous rendions à Poudlard.
Les jumelles ont peur.
Je l'ai lu dans leurs yeux.
Et j'ai peur aussi.
Notre monde entier est en train de partir en fumée.

Nous nous sommes déplacés à six dans la ville de Pré-au-lard. Même ici, nous n'avons pas trouvé la paix.
Nous serons traqués jusqu'à la fin des temps, si cette histoire n'en finit pas, si Voldemort ne trouve pas la mort.
Abelforth nous a sauvé des flammes de cet enfer sans nom. Cet homme, aussi désagréable soit-il, a dû être, en son temps, brave et pourvu de bonne volonté. Harry était aveuglé par la pensée de Dumbledore, et il en devenait incapable de voir la vérité : rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Et cette règle s'appliquait également à ces deux frères.
Hermione commençait à être agacée par le comportement de son ami. J'avais envie de la soutenir, de l'épauler, de lui montrer que j'étais et je serais toujours présente pour elle. Seulement, Hermione n'avait pas besoin de fioritures, ni de personne et ma réaction serait mal-venue.

Nous avancions à pas feutrés dans un large tunnel, aller direct pour rejoindre Poudlard et ses nouveaux dirigeants, en suivant consciencieusement Neville.
Je me sentais comme dans un rêve, comme si nous n'étions plus réels.
Mon coeur résonnait tant que je crus le sentir exploser.
C'était quitte ou double : soit Andréa et Harry mourraient et le véritable chaos commencerait, soit Andréa et Harry vaincraient Lord et la plénitude reviendrait alors dans les rues de Londres.

Nous pénétrions dans une immense salle peuplée d'élèves de tous âges et de toutes maisons confondues, hors serpentards.
Nous reçurent un chaleureux accueil mais je n'y prêtait guère attention : j'étais perdue dans mes spéculations, peu attentive à ce qui m'entourait.

-Noa ! S'écria une voix claire et féminine.

Je levai la tête et aperçu la longue tignasse blonde platine de Luna Lovegood. La serdaigle se propulsa dans les bras de la chataine, heureuse d'enfin la retrouver.

L'euphorie retombait peu à peu, laissant la place à une nouvelle émotion plus dure, plus sévère : la peur.
Harry cherchait un moyen de trouver les horcruxes manquant, à l'aide des élèves présents dans cette assemblée. Pendant ce temps, nous attendions tous l'arrivée des retardataires.

Cédric et Lisa faisaient leurs adieux à leur famille. Pour la première fois, Lisa sentit son coeur se déchirer lorsqu'elle se retrouva blottie dans les bras de sa mère. Elle allait laisser sa vie en suspens, l'instant d'une bataille, sans prévoir à l'avance si elle s'en sortirait vivante.

Fred, lui, s'assurait que le petit Aristide Jr soit en lieu sûr. Il s'installa une chambre de fortune à l'arrière de la boutique, et enferma l'enfant à double-tour.

Bianca et Léa menèrent une dernière action, avant que l'épreuve ne débute.
Quelque chose qui leur semblait inconcevable : rendre visite à leur mère. Elles souhaitaient faire table rase du passé, et enfin admettre la vérité. Les deux jeunes femmes ne raconteraient jamais l'état dans lequel leur mère avait été laissée, abandonnée dans une des chambres de l'hôpital Sainte-Mangouste.
Lorsqu'elles sortirent de l'hôpital, elles tombèrent nez à nez avec Drago et Andréa. Leur état était pitoyable. Leurs cheveux étaient défaits, leurs vêtements déchirés, et ils empestaient le souffre et la saleté. Drago espérait recouvrir la santé dans un lieu saint, et trouver asile, loin de la folie meurtrière des mangemorts.
Cependant, les jumelles requisitionnèrent les deux compères, faisant fi de leurs blessures ; la guerre débuterait très bientôt et ils nécessitaient du plus d'alliés possible sur le front.

𝐌𝐢𝐝𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant