Chapitre 25.

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L'euphorie enivrait peu à peu la gare King's cross, remplie par les pleurs et les rires des familles de sorciers, émus à l'idée de laisser partir leurs enfants pour une moitié d'année.

Lucius Malefoy avait escorté Drago et Andréa jusqu'à l'entrée de la gare, plongés dans une ambiance sombre, macabre, aux antipodes de la joie qui animait le lieu emblématique dans lequel ils se trouvaient.
Andréa avançait dans les allées d'un wagon, la mort dans l'âme : Drago l'avait prévenue qu'une fois les portes de Poudlard franchies, les deux comparses devaient se conduire tels deux inconnus, au risque de compromettre leur mission.

La serpentard avait mal.
Elle avait enfin réussi à percer la si solide carapace dans laquelle se renfermait le blond, tout ça pour qu'il l'écarte soudainement de sa vie, sans la ménager.

Elle s'installa alors seule sur une banquette vide, les larmes aux yeux, laissant monter en elle une colère lente, silencieuse, destructrice.
Andréa était devenue une bombe à retardement, prête à exploser au moindre faux-pas.
Elle n'avait pas le droit à l'erreur.

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Ron, Elisa, Hermione et les jumeaux avaient trouvés un prétexte pour s'éclipser, laissant ainsi Ambre et Harry seuls.
Les complices espéraient qu'Harry s'ouvre, se confie, et qu'en retour, Ambre découvre l'ampleur des sentiments de son soi-disant meilleur ami.

Assise face à lui, elle l'observait se triturer anxieusement les doigts, sans pour autant parvenir à déchiffrer le fond de ses pensées.
La lionne posa subitement sa main sur celles du brun, l'obligeant à relever les yeux vers elle.
Elle lui offrit un sourire qui entoura le cœur du gryffondor d'une effluve de douceur.

-Harry, tu es hors de danger. Tout ira bien tant que tu seras à Poudlard. Tu...

- Je suis amoureux de toi, coupa le brun dans un élan de bravoure.

Ambre lâcha sa main, surprise, et se recula dans son siège afin de considérer le brun, s'assurer que tout ceci n'est pas une vulgaire plaisanterie.
Elle laissa même échapper un rire nerveux, faisant augmenter l'angoisse d'Harry.

Harry ne souhaitait plus attendre.
La bataille au manoir Malefoy lui avait fait réaliser que leur existence ne tenait qu'à un fil, et que tenter de faire taire les cris de son cœur ne ferait qu'amplifier sa douleur.

Il se leva dans le plus grand des calmes et s'agenouilla aux pieds de la lionne, puis il fit glisser son pouce le long de sa joue avec tendresse.

C'est ainsi qu'Ambre réalisa : ce qu'elle ressentait à l'égard du brun n'était en aucun cas de l'amitié, mais bel et bien de l'amour.
Elle s'autorisa à laisser le parfum du lion enivrer ses sens, tant qu'elle ne put contrôler le désir qui l'attirait soudain vers Harry.
Elle ne savait pas où tout ceci allait les mener, ni ce que leurs gestes signifiaient, mais elle était sûre d'une chose : elle aimait sentir les lèvres de l'élu contre les siennes, sa langue s'insinuer toujours plus ardemment autour de la sienne.

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-Drago, il faut que l'on en parle à Dumbledore !

- On ne veut plus continuer. Ton père n'est qu'un menteur, un lâche !

-Je sais.

𝐌𝐢𝐝𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐤𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant