Ma très chère amour chérie,Je sais que tu détestes quand je t'appelle comme ça, mais tu me manques, et je sens que dans ce cas, je suis autorisé à le faire. Je pense que tu comprendras.
Dieu, tu me manques.
Quand j'étais plus jeune, j'étais le genre de personne qui méprisait tout sentiment. Je n'ai jamais cru à l'importance que le monde associe au premier amour- ou à l'amour en général, vraiment. Je n'ai jamais compris l'idée d'aimer une personne au point que vous valorisiez son bonheur en contrepartie du vôtre et que vous preniez des décisions en fonction de cela. Que vous pensiez à elle dans tout que vous faisiez.
Je suis une personne différente maintenant.
Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, je pensais que tu étais une idiote. J'étais fasciné par toi, oui, mais je te détestais, car les Gryffondors et les Serpentards sont obligés de se détester mutuellement. À seulement douze ans, nous avons été jetés dans des mondes opposés- on a dit aux Gryffondors, qu'ils étaient courageux et chevaleresque, aux Serpentards, qu'ils étaient rusés et ambitieux. Mais vous avez douze ans. Ce sont vos traits les plus appréciés. Ceux-ci vous définissent, désormais. S'il n'y avait pas eu ces maisons, notre histoire n'aurait peut-être pas commencée comme elle l'a fait. Je te détestais, oui, mais seulement car j'étais obligé de le faire.
Si je te détestais tant, pourquoi ne pouvais-je pas m'éloigner de toi, Belly ?
Je suis tombé amoureux de toi lors de cette ridicule fête de Noël. Les guirlandes étaient horribles et le punch aux fruits était bon marché, mais tout ce que je pouvais voir, c'était toi. Je savais que c'était une erreur; je savais que j'étais la définition même d'un homme creusant sa propre tombe; mais quand je t'ai regardé, plus rien n'avait d'importance. Plus tu parlais, plus je t'aimais. Tu étais les lumières, les étoiles, l'odeur enivrante de la ville, et tu ne le savais peut-être pas, mais j'étais entièrement à toi.
Et depuis chaque jour qui sont passés, avec chaque mot que tu as prononcé, à chaque instant que tu me détestais, m'aimais, je tombais un peu plus profondément. C'était mal, mais rien n'aurait pu me rendre plus heureuse. Tu as été la meilleure erreur que j'ai jamais faite.
Est-ce que tu te souviens quand nous sommes entrés ensemble dans la bataille finale ? J'étais terrifié; mon seul réconfort était la prise de ta main. Mais il ne m'est jamais venu à l'esprit que nous ne pourrions jamais en ressortir tout les deux
Et puis, cet horrible feu- des sanglots, des cris, des cendres noires épaisses, tout étaient coincés dans ma gorge; les flammes léchant mes chevilles. De la fumée s'élevant dans les airs, me brûlant les joues. Mais je n'avais pas dit au revoir. Ma vie reposait sur des tas de meubles bancales, mais je me suis accroché à la vie car tout ce à quoi je pouvais penser était de sortir de là et de t'embrasser, encore et encore.
Je ne l'ai jamais fait.
Je n'arrêtais pas de te chercher, de courir partout, de demander à tout le monde s'ils t'avaient vu. Avant même que je ne m'en rende compte, la bataille était terminée et tout le monde applaudissait, j'étais si heureux, ne prêtant guère attention à qui avait gagné, même si ce n'était pas notre camp. Mais où étais-tu ? Et puis, je t'ai vu.
Allongée sur le sol de pierre froide, tes cheveux s'emmêlaient sur tes joues. Le monde entier était devenu impitoyable, il s'était effondré autour de moi. Je pouvais entendre les gens applaudir, me cognant sur leurs passages, mais comment pouvaient-ils être heureux alors que tu étais partie ?
Dans ces moments-là, tout ce à quoi je pouvais penser était; encore un peu plus longtemps. C'est trop tôt. Reste encore un peu plus longtemps. S'il te plaît, Belly.
Je ne pleurais même plus, j'étais juste... brisé, pensais-je. M'effaçant. J'ai commencé alors à mourir, et je suis toujours en train de mourir, même si les gens me disent que je suis en parfaite santé. J'ai alors réalisé que les gens ne savaient pas grand-chose.
J'ai lu à mainte reprise toutes les lettres que tu m'avais écrites. Chacune était magnifiquement rédigée et réfléchie, et je n'ai pas répondu une seule fois. Je suis tellement désolé, Belly, je le suis vraiment et je donnerais n'importe quoi -n'importe quoi- pour remonter le temps, juste pour t'écrire; pour répondre à chacune de tes lettres.
J'ai mal, inexplicablement, parce que notre temps était si limité. J'ai mal, car il y avait tellement plus de mots à dire, tellement plus de rires, tellement plus de larmes. Ce temps court et fragmenté dont nous disposions; cela n'aurait dû être que le début difficile d'une belle vie ensemble. Une vie entière pleine d'amour et de bonheur. Et personne -personne- ne pourra nous dire quoi faire, tu te souviens Belly ? Le chalet. Nous avions un projet. Nous vivions dans un chalet sur la plage et nous nous asseyions dans des couvertures près des grandes fenêtres et nous regardions la pluie.
C'est difficile à expliquer, et je ne suis pas sûr de pouvoir le faire. Mais un monde sans toi Belly, est un monde dans lequel je ne peux pas vivre; un monde que je ne veux même pas imaginer.
Tu me manques. Ton toucher, ta peau, ton odeur chaude me manquent. Ta main dans la mienne, ton souffle contre le mien. Ta voix qui semblait toujours en dire plus que ce qu'elle ne devait. La façon dont tu me regardais le matin me manque, la façon dont tu me souriais avec tes yeux fatigués... Bonjour, je t'aime. Bonne nuit, je t'aime... Ton esprit, ton tempérament, ton courage. Comment tes cheveux s'enroulaient dans ton dos. Comment tes os s'emboîtaient parfaitement contre les miens. Tu me manques, tu me manques tellement.
Mais tu ne vois pas, Belly ? Je t'écris enfin ! Pourquoi n'est-ce pas suffisant ? Comment te faire revenir vers moi ?
Je sais que tu es plus heureuse maintenant, mais ça fait mal. J'ai dû torturer des gens et j'ai été moi-même torturé, mais aucune douleur ne sera jamais comparable à celle-ci. Je donnerais le soleil, la lune, les étoiles. Je donnerais tout ce que je possède. Je donnerais n'importe quoi pour que tu reviennes.
J'espère vraiment que tu es heureuse, où que tu sois.
Et tu me manques, pour toujours, et je t'aime, pour toujours.
À jamais le tien,
Drago.
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cher drago, [TRADUCTION FRANÇAISE]
Fanfiction"Reste un petit peu plus longtemps" Cette histoire ne m'appartient pas, elle appartient à la talentueuse @malfoyuh . Traduction terminée.