Une enfance pas comme on s'y attend

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Lorsqu'on nait un mois et demi avant l'heure ça fait beaucoup de remue-ménage, surtout lorsque normalement ta mère est infertile, et qu'être enceinte était une erreur. Cela veut dire en réalité que tu n'aurais jamais dû être là, sur cette terre. Surtout quand tu apprends que ta mère a eu des complications lorsqu'elle était enceinte à cause de sa jeunesse, elle était boulimique. Et les gynécologues lui disaient que ça serait compliqué voir impossible d'avoir un enfant. Pourtant toi tu arrives tu ne sais comment, et tu comprends dès le plus jeune âge que tu n'as pas ta place en ce lieu et à cette époque. Elle n'aprit pas toute de suite qu'elle était enceinte elle a fait un déni de grossesse jusqu'au 6 mois, le plus compliqué c'est que deux trois jours avant qu'elle apprenne qu'elle était enceinte elle avait parlé avec mon père qui lui avait avoué qu'il ne voulait pas d'enfant. Donc je fus comment dire celle qu'on ne voulait pas et qu'on avait pas prévu. Après 4 mois l'avortement n'est souvent pas possible, donc ma mère du vivre ça. Mais mon père est resté avec elle.

On va dire que j'ai été l'enfant tant redouté, car on ne donne pas de mode d'emploi quand un enfant n'ait, et que mes parents croyant n'avoir à jamais élevé un enfant n'avait pas prévu que je vienne au monde. Mes premiers mois se passèrent plutôt bien j'ai appris à me débrouiller seule très tôt j'ai su marcher vers mes un an. J'étais une enfant calme. Mon frère naquit 13 mois et 13 jours après moi. C'était peut-être un signe de malheur pour les superstitieux. Mais ça a toujours été comme ça : ma cousine Léa est née 3 semaines avant moi, mon frère 13 mois et 13 jours, mon autre cousine Claire 3 semaines après mon frère, et mon cousin Thomas 3 ans après moi. Peut-être que c'est ça une malédiction est tombée sur moi, peut être qu'il fallait rééquilibrer les balances et c'est moi qui pris le mécontentement de ceux du ciel.

Je fus vite remplacée par mon frère étant l'aînée je devais pouvoir me gérer seule pendant que mes parents s'occupaient de mon frère. On dit souvent que l'aînée sert de brouillon, d'exemple, c'est peut-être clairement le cas ici. Les enfants sont souvent délaissés lors de la naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur. Alors quand celui-ci naît peu de temps après soi, on est vite plus le centre de l'attention, et on apprend à s'occuper de sois seule. Cela ne m'a jamais gênée et ça m'a permis de développer certaine capacité assez jeune. Je n'étais pas jalouse de l'attention que lui accordait mes parents, car pour moi tout cela était normale. Je deviens vite très maternelle, c'était moi qui lui donnais son biberon, le lavais, jouais avec lui, je n'avais qu'un an. Et je faisais aussi le ménage je prenais les plumeaux et nettoyer l'appartement. Mon instinct maternel, qui se compose sur le fait que je veux protéger tout le monde de tout.

J'ai vécu dans l'ombre des gens, celle qui conseille, celle qui passe de l'argent, celle qu'on choisissait en dernier pour les équipes. Je l'ai vécu comme ça. Je passais les récréations en compagnie des professeurs pour poser des questions, parler de livre. Je me suis toujours différenciée des autres. Quand les enfants sortaient pour jouer je préférai rester et écouter les conversations des grands, car c'était là qu'on apprenait le plus de chose, que des sujets qu'on abordait pas en classe. Je voulais avoir ses connaissances, je voulais les regrouper dans mon esprit, les ranger dans des tiroirs. Et je les ressortirai au moment opportun. Mon cerveau est organisé en fonction des livres que je lis, en fonction de ce que j'entends, des conversations futiles du RER entre deux personnes, aux conversations passionnées échangé autour d'un sujet qui me passionne. Ou tout simplement les conversations que j'avais avec moi-même. J'ai plutôt tendance à être solitaire, à vouloir m'isoler pour lire.

Mais si je sortais je tentais de mener un projet, avec mes cousins par exemple, si on ne savait pas ce qu'on allait faire ça me stressait j'avais besoin qu'on m'explique ce qu'on allait faire pas que je le découvre. C'est une des multiples raisons de pourquoi je n'aime pas les cadeaux. Il fallait que dans mon cerveau tout soit programmé, sinon je devais décider. Enfant j'étais une vraie dictatrice car j'avais besoin d'une certaine rigueur que les autres enfants n'avaient pas, j'avais besoin de ponctualité, que les choses soient organisées. Mon cerveau avait besoin de cela.

Diagnostic : trouble bipolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant