été 2016

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En fin d'année de seconde, nous devions faire un stage de deux semaines afin de nous conforter dans nos choix pour l'avenir.
Je le fis dans un IME (Institut Medico-Éducatif) pour des enfants poli-handicapés et quelques autistes. La première semaine je la faisais avec des ergothérapeute et la deuxième avec des psychomotriciennes. Afin de savoir quel métier me plaisait le plus et correspondait le plus a mes attentes. Ce stage m'a permis de connaître une facette du monde que je ne comprenais pas. Me rendre compte que je voulais travailler pour ça, aider le plus que je pouvais, de trouver des moyens pour que leurs vies au quotidien soient plus calmes, et plus simples.

Cet été fut mouvementé, et j'ai commencé à croire que tout était de ma faute, que tout ce qui se passait autour de moi, tout ce qui arrivait à mes proches étaient de ma faute.

Pour commencer, ma cousine a appris qu'elle été atteinte d'une maladie dégénérative : une polyarthrite rhumatoïde, c'est une maladie auto-immune, c'est à dire que c'est notre propre corps qui nous attaque, notre système immunitaire ne tolère plus certaines cellules, et tentent de les détruites. Ce qui entraîne une réaction inflammatoire douloureuse et quotidienne. À partir de ce moment je me suis renseignée sur cette maladie, et là mon monde s'est effondré, ma cousine, ma Loulou, mon nounours, n'allait jamais réellement tranquille, elle allait souffrir, et elle aura des complications, des fatigues, des maladies. Et que son espérance de vie était réduite. Première pierre d'une édifice de tristesse.

Ma tante avait tendance à arroser les mauvaises herbes avec l'eau salée qu'elle avait utilisé pour faire cuire pâte, légumes. Et comme d'habitude elle se dirigea avec sa casserole pleine vers la porte vitrée pensant qu'elle était ouverte. Mais comme vous vous en doutez, celle ci était fermée, la casserole s'est renversé sur elle. Elle fut brûlé aux second degrés, elle fut de suite amené à l'hôpital, et une greffe de peau a été obligatoire.

Par la suite mon grand-père a eu un caillot sanguin au début de l'été puis il est tombé dans les escaliers se cassant beaucoup de côte.

Je me suis sentie responsable de leur malheur, je savais que c'était de ma faute, qu'ils souffraient à cause de moi, que je devais arrêter de vivre pour pas qu'ils continuent à souffrir.

Il s'est passé autre chose cet été là, une chose idiote à laquelle je m'attachais, et qui devient pire qu'une obsession. Tout commença par une fête pour le 14 juillet organisée par mon village. J'étais bénévole avec Dylan (mon meilleur ami), on s'était occupé des structures gonflables, des tours en poney, puis de la nourriture, faire les plateaux selon les commandes de chacun. Et là au loin je vis arriver un jeune homme, d'une beauté dont je n'avais jamais connu, un sourire et un regard charmeur, et avec une très belle carrure. Je suis tombée sous le charme. j'ai passé toute la soirée à le regarder, toute la soirée à le voir s'amuser sur la piste de danse, le voir boire ses bières avec cette façon propre à lui. La seule façon que j'ai eu de me contrôler fut de boire, oui l'alcool n'est pas forcément la meilleure des solutions, mais des fois elle nous parait comme la plus évidente. De plus j'étais avec une amie à Dylan qui avait déjà beaucoup trop bu et ne voulant pas qu'elle se retrouve dans un état catastrophique, dés qu'elle nous servait un verre je buvais le siens et le mien cul-sec. Puis il fallut que je rentre, mes parents m'avaient imposée une heure. Le cœur au bord des lèvres je me disais en rigolant « tu as pu te rincer l'œil, mais c'est terminé maintenant, il doit être un vacancier, du camping ». le lendemain mon père me propose de l'accompagner laver sa moto dans la station de lavage de l'un de ses clients. Et arriver à la station, je vois Eric un des employés que je connaissais déjà et avec qui je m'entends très bien. Et le garçon d'hier soir, mon père va lui serrer la main et lui dit « Alors comment ça va Jordan ? » et la panique à bord. Ce Jordan est le fils du client de mon père que j'avais déjà vu en caleçon, quand 2 ans avant j'étais allé chez son père pour réparer sa box. De plus il avait du se rendre compte de mes regards assez évocateurs la soirée dérnière. Il vient alors me faire la bise, et me susurre « je t'ai vu hier c'était cool ». Ah, euh, okay, alors me voila complètement conne devant lui. j'ai du lui faire un sourire qui ressemblait plus à une grimace qu'à un réel geste de sympathie.

Et s'en suivi une réelle folie, je n'allais pas bien et je me suis accrochée à lui, je ne le connaissais pas, il ne me connaissait pas. Je ne lui avais jamais réellement parlé. Mais je voulais qu'il me « prenne sous son aile », j'avais toujours eu besoin d'une personne qui faisait figure de grand frère, un garçon plus âgé, qui me défendait et m'aidait à grandir, j'ai eu Jules, puis Romain, et Jordan était le préposé idéal non ?

Cette année là, je suis partie en Grèce avec ma famille, et j'ai rencontré une fille qui m'a dit qu'il fallait que je prenne les devants et que je trouve un moyen de lui parler. Alors j'ai commencé à le rechercher sur les réseaux sociaux mais il était inconnu aux bataillons. Et j'ai réussi à avoir son numéro de téléphone d'une manière dont je ne suis pas très fière. En retournant à la station de lavage de son père, il n'était pas là, mais un numéro était écrit sur une feuille accroché au local, stipulant que si la station rencontré un problème, il était nécessaire d'appeler ce numéro. Je n'avais pas mon téléphone sur moi, mais ayant toujours eu une affinité avec les chiffres, lisant deux fois la liste des chiffres je l'ai retenu pendant quelques jours, pour finir par l'écrire sur un papier.

Je continuais par contre à avoir de nombreuse douleur au niveaux des articulations, et je suis allée voir un autre médecin qui me fit faire plusieurs examen (radio, IRM, prise de sang) j'avais un épanchement et une chondropathie rotulienne, une forme d'arthrose, ma rotule peut se subluxer à tout moment. Je souffrais de la douleur que provoque tout mouvement mettant mon genou en action, c'est à dire presque tout mouvement.


Diagnostic : trouble bipolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant