Harcèlement

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Arrivée en seconde, dans un lycée de secteur, mais se retrouver qu'avec des personnes que tu ne connais pas dans ta classe. Ne pas se sentir a sa place. Ne parler a personne. Fut le début de ma seconde.
Je me suis quand même liée avec 4 garçons (Benjamin, Dylan, Hadrien et Guillaume) et une fille (Enora). Mais les autres de ma classe ont eu beaucoup de mal a m'accepter. Les professeurs m'adoraient, j'exprimais toujours mon opinion, je comprenais les exercices avec une facilité déconcertante. Et je faisais même cours a la place de ma prof de Mathématiques qui était nouvelle dans le métier, et qui ne savait pas gérer une classe de 32 jeunes complètement inattentifs a ses cours. Mes notes étaient élevées. Les professeurs ne tarissaient pas d'éloge a mon égard. Mais en soit je n'avais pas un groupe d'ami a proprement parlé. Je me sentais seule. Enfin si y avait Dylan. Dylan était mon meilleur ami quelqu'un en qui j'avais beaucoup confiance et qui faisait en sorte que je suis plus solide et que je passe a dessus du problème "Tom". Mais tous n'étaient pas toujours tout rose avec Dylan. Il fallait être a ses ordres, il fallait être 100% d'accord avec lui car sinon il se mettait dans un colère folle.
J'ai également rencontré la cousine de Dylan avec qui je me suis liée, d'amitié, Sixtine.
Mon année de seconde a été tellement compliqué pour moi. Je recevais des menaces verbales, on me harcelait physiquement. Je dormais avec la boule au ventre, je me réveillais avec aucune envie d'y aller. Les professeurs ne remarquaient pas a quel point je souffrais. A quel point ça n'allait pas. Au point que jamais personne ne remarqua les traces parcourant mes poignets a cette époque.
Un événement qui m'a traumatisée, a un moment ou j'étais réellement dans un état de confusion perpétuelle. Ne se passa même pas durant une semaine de cours. Mais pendant les vacances de noël. Avec ma cousine on avait décidé d'aller a la patinoire, on passa une super après midi (si on ne compte pas mon allée retour a l'hôpital, car je tombais dans les pommes des que j'étais debout, a être trop tombée sur la glace)
Mais ce n'est pas ça qui m'a traumatisée. C'est ce qui s'est passé avant l'hôpital et trois jours après.
En retournant vers la gare pour rentrer chez ma cousine avec sa copine. On a vu une jeune fille qui était avec elle en primaire, ma cousine et sa copine me la définissent comme une jeune fille charmante avec elle avec qui elles étaient amis en primaire. Mais qui avait fortement changé en arrivant au collège. Qui a voulu se mettre au centre de l'attention. Qui a renié toutes les personnes qu'elle côtoyait avant pour devenir populaire. Et qu'elle se comportait comme une pute. Et cette jeune fille, à mon plus grand entonnement, est venue nous parler. Enfin parler a ma cousine et sa copine. Et je me suis mise a rire, un mélange de sarcasme et d'incompréhension. La jeune fille m'a regardée avec un regard noir. Elle m'a demandé ce que je lui voulais et j'ai continué a rire, sans répondre. Vous savez un de ses rires nerveux intarissables. 3 jours après j'ai appris qu'elle s'était suicidée. Elle avait sauté sous un train.
Et a ce moment la mon monde s'est effondré. Je me sentais coupable.
2 mois au paravent, j'avais demande a mes parents si je pouvais aller voir un ou une psychologue, car je me sentais pas a ma place, je ne comprenais pas, je ne me comprenais pas. Je voyais cette psy toutes les semaines. Et on réfléchissait a un moyen pour que je change de lycée, que j'aille dans un lycée ou je n'aurais pas a subir toute la pression de mon lycée de secteur, un lycée ou je pourrai m'ouvrir a moi, avec des techniques complètement différentes, de celle fait en général. Je voulais aller dans une école qui faisait cours avec la méthode Montessori, car les cours étaient devenue une telle phobie pour moi, que je me suis dit que c'était le meilleur moyen.
Mes parents n'acceptèrent pas, car l'école se trouvait a 2h de chez moi, et qu'il ne faisait pas la terminale. Ce qui voulait dire que je n'aurais réellement passé que ma première dans ce lycée spécial. Ce qui pour eux étaient absurde.
Au lycée tous devenaient compliqués, les élèves de ma classe ont commencé a m'insulter de plus en plus souvent, de me pousser dans les couloirs pour que je me fasse mal, a me mettre des coups de poing.

Pendant ce temps la j'étais encore amie avec les filles de mon voyage au Sénégal, l'une des filles appelés Claire. Que j'ai beaucoup aidé, car elle aussi ne se sentait pas a sa place, chercher l'amour de son père qu'elle n'a jamais connu, dans des relations que je nommerai malsaines. A ce moment elle était en couple avec un garçon qui s'appelait Louis. Avec qui j'avais sympathisé. Et je leur ai parlé du coup des conséquences que le suicide de la jeune fille avait eu sur moi, qu'elle m'apparaissait, que des que j'étais anxieuse, malheureuse, malade. Son "fantôme" (c'est comme ça que j'avais décide de le définir) apparaissait et me disait "de toute façon c'est bientôt ton tour".
Je commençais réelement a délirer. Des que le stress était a son comble, elle n'était plus seule, une foule de "fantôme " apparaissait. Et me criait des injures, des menaces.
Au point que je me suis décidé a en parler à la psychologue qui me suivait. Qui me dit que ses hallucinations sont un miracle et que je peux prendre contact avec des morts. Que je devrai les laisser me parler, me guider, que j'avais ouvert "une brèche avec le monde des morts".
Je décida donc d'arrêter les séances avec cette psychothérapeute qui ne tentait pas forcement de m'aider a passer au dessus de tout ça. Mais je me suis mise a écrire des livres avec aucun sens, sortis de mon imaginaire perturbé, pleins de cynisme.
A ce moment je ne sais comment le petit copain de Claire s'agressait verbalement régulièrement, avait tendance a être menaçant. Me promettant que j'allais souffrir et que de toute façon il avait les capacités de me faire mal sans laisser de traces. Que je ne pourrai pas me plaindre. Jusqu'au jour ou il me menace de mort. Des menaces qu'il a fait sur un groupe ou j'étais avec Tom, Enora, Romain et Ugo. La panique m'a submergée. Et je me suis effondrée dans ma salle de bain. 1h après le meilleur ami de Claire et Louis (son petit ami) m'a envoyée un message. Et comme vous pouvez vous douter ce message était d'une violence inouïe. Il voulait me découper en morceaux. Voulait envoyer me restes par la poste. Bref je venais de vivre deux menaces de mort en un rien de temps.
Romain alors âgé d'un an de plus,ba pris ma défense et Ugo a pété un câble, on ne pouvait pas d'après lui traite une personne ainsi.
Le lendemain pousse par Enora j'en ai parlé a mon professeur principal, qui me conduit Illico presto dans le bureau de la CPE. Ou Louis fut convié. Ma mère appelait. Je n'en pouvais plus j'étais fatiguée. Fatiguée de faire bonne figure alors que ça n'allait pas.
Ma mère le soir en venant me chercher a voulu passer a la gendarmerie savoir quoi faire. Le gendarme nous a complètement envoyé baladé. J'avais déjà reçu des menaces de leur part mais ça suffisait pas.
Et Claire a pris la défense de son petit ami. Et je me suis retrouvée vraiment seule.
Lorsque j'ai émis la possibilité a Ugo, Romain,Tom et Enora que je pourrai porter plainte. Ils m'ont pris pour une conne. J'avais pas a faire ça. Ce n'était rien. Je n'avais pas a me plaindre de ça.
A cette époque j'étais amoureuse de Romain. Romain représentait pour moi un idéal et une sorte de protection. Sauf que je me suis rendue compte que ça ne pourrait jamais le faire, lorsque je l'ai invité avec Enora a la maison. Et qu'Enora sachant mes sentiments a commencer a le draguer devant moi. A se coller a lui, lui faire des câlins,s'allonger sur lui. S'assoie sur ses parties.
Et j'ai décide que non. Non je ne pouvais pas tolérer ça. Alors j'ai arrêté d'être ami avec les deux. J'ai arrêté d me prendre la tête. Et Tom et Ugo se sont mis du côté d'Enora qui savait manipuler les gens. Elle leur a montre a quel point j'étais folle et tourmentée. Alors que elle était pire que moi qu'elle inventait mensonge sur mensonge pour que les gens l'adorent. Pour manipuler les gens.

A cette époque je perdu tellement. Seul Dylan était resté, et c'était pas forcément une partie de plaisir d'être sa meilleure amie. C'était très compliqué. Que je suis devenue d'une froideur sans nom.

Mais le pire fut l'arrêt du sport. Le sport qui me permettait d'évacuer tous. Toutes les douleurs et mon cœur meurtri.
Mais par une mauvaise chute dans les escaliers, mon genou avait été fragilisé. Je suis alors allée voir un médecin du sport, très renommé, il me vit une fois et plus jamais je ne suis retournée le voir car je cite "c'est normal de souffrir et le sport ce n'est pas pour les filles" il a pris ma douleur pour quelques choses de minimaliste et d'exagéré par une jeune fille hystérique. Super approche, je souffrais tellement il me prescrit des séances de kinésithérapie.

A la suite d'une course, je me suis fait une subluxation de la rotule ( ma rotule est sortie du genou), alors que le médecin avait bien dit qu'il n'y avait rien de grave sur mon genou que je faisais semblant et que la douleur n'était pas là. Mon podologue me conseilla de mettre une genouillère pendant toutes les vacances et de ne pas forcer
Je n'ai pu reprendre le sport en première. Je ne pouvais plus rien faire. Plus courir, plus marcher longtemps, plus d'escalade, plus rien faire de ce que j'aime. Ça a été le début d'une sorte de chute folle, vertigineuse, horrible. Je n'ai pas les mots pour décrire ma descente en enfer. Car j'étais privé de mes besoins.

Diagnostic : trouble bipolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant