Je me réveille moins angoissé que la veille.
Mais je reste dans mon lit quelque temps, je suis plus fatigué que d'habitude. Mes yeux piquent et mes paupières ne rêvent que de se refermer.
Je me mets doucement assis et frotte mes yeux.
Normalement, la nourriture est dehors, il faut que j'aille la chercher.Je me lève difficilement et reste sur place pendant quelques secondes.
Je suis vachement lourd, quand même...Je me dirige vers la porte et l'ouvre. Devant moi se trouve un coli de taille moyenne, et à ma droite se trouve ma chère voisine avec sa nouvelle ficelle, juste derrière un nouveau bac plein de terre.
-Ah ouais quand même.
-Je me suis dis la même chose quand je suis arrivée ce matin. Il est plus grand que le premier !Elle avait raison, il devait être une dizaine de centimètres plus large. Ça fait pas mal de plantes en plus.
-Le sachet de graine est sur le côté du bac.
Je m'approche du bac et prend le sachet de graine. Je suis plutôt surpris de voir quelque chose qui se cachait en dessous.
-C'est quoi ? Me demande Lise, très intéressée.
Je le prend dans mes mains et l'examine, c'est un gros bout de papier.
-Ouvre-le.
-Comment ?
-En deux, il est plié sur lui-même, ouvre le en deux.
-Mais il n'y a pas d'ouverture.
-Si, là.Je m'approche du filet pour lui montrer de plus près, elle me montre du doigt un endroit du papier.
-Tu dois ouvrir là.
Je prends le petit papier et l'examine. Effectivement, il est plié sur lui-même, je l'ouvre avec délicatesse et me mets a rougir
-Un mot de ton amoureuse ?
-N'importe quoi.Il est juste écrit "Désolée du petit retard, ils ont cassé le bac en le remplissant de terre, ils ont du en trouver un nouveau.
-Patrouilleur 2782."Le mot n'est pas extra-ordinaire, mais je suis plutôt content de savoir qui l'a écrit.
Mais comment ça, "trouvé"? Ça se trouve, un bac ?-Alors ?
-Je reviens de vais le poser à côté de la lettre.
-Comme c'est mignon.Je lui fais une grimace puis m'éclipse.
Une fois près de mon armoire, j'ouvre le tiroir du haut et dépose ce petit mot sur ma lettre.Je sors à nouveau, et prends mon coli de nourriture.
-Fais gaffe, il pourrait aussi y avoir un mot là dedans.
J'ouvre grands les yeux et redépose doucement mon coli. Maintenant qu'elle me dit ça, je sais que je vais être très frustré si je n'y trouve rien d'autre que de la nourriture.
Je déchire gentiment le papier d'emballage et fouille le sac.
-Juste de la nourriture. Dis-je en la regardant d'un air déçu.
Je rentre pour déposer ma nourriture dans mon bac à nourriture, puis je ressors pour jeter l'emballage dans le tuyaux à déchet.
-Pourquoi tu jettes tous tes emballages mais celui des médicaments tu l'as gardé ?
-Parce qu'elle l'a touché.Lise me regarde en se retenant de rire.
-Ah ouais, à ce point là ?
-Je garde ce que je veux garder, laisse moi tranquille. En plus il est pas emballé comme les autres ce coli, l'emballage était chaotiquement placé autour, et avec une petite ficelle.Elle me regarde avec un grand sourire moqueur.
Je lui tire la langue et plante mes nouvelles graines dans mon nouveau bac.
Elle me regarde faire, plutôt intéressée.
-Où est-ce que tu as appris à planter des graines ?
-C'est les marcheurs qui ont mis le premier bac qui m'ont expliqué. Dis-je en finissant de faire des petits trous dans la terre avec mon doigt.
-Tu penses que ça fera des plantes différentes cette fois ?
-Je ne sais pas, mais j'aimerais bien.J'ouvre doucement le sachet de graines, avec, à l'intérieur, plein de tout petits sachets en papier.
-Ça ressemble à ça, des graines ?
-Tu ne m'as jamais vu planter de graines ? Non, ça ne ressemble pas à ça, ce sont des sachets dans lesquels ils les ont triés.J'ouvre un petit sachet et le penche afin que les graines tombent dans un des petits trous. Puis, je remet un petit peu de terre par dessus.
Je fais ça avec tout les sachets, sous le regard intéressé de ma voisine.Je prends mon arrosoir et arrose mon premier bac. Puis l'ouvre, mets ma main dans l'eau et laisse quelques goutes couler sur le deuxième.
-Ça te serre à ça, un arrosoir.
-C'est pour ne pas que les graines se noient, idiote.Elle regarde mon bac.
-C'est tout ?
-Ouep, maintenant on attend.
-Dans ce cas, je vais tondre ma pelouse.
-Si tu veux.
