2.

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Ça faisait bientôt 2 heures qu'on étés enfermés dans cette pièce. L'homme a tenté quelque chose.
- Qu'est ce que vous voulez en échange de nous ? Je ne comprends pas ! Laissez nous.
Son arme s'est directement pointée sur lui, sans tirer cependant.
- Je veux pouvoir me tirer sans problème.
- Mais vous attendez quoi ?!
- Le négociateur.
On s'est regardé on savait qu'on allait encore attendre longtemps et j'avais une envie pressante.
- J-je dois aller aux toilettes...
- Oh merde tu sais pas te retenir ?
- Non je vais pas pouvoir...
Elle a soupiré et m'a relevée en me tenant le bras. Elle s'est retournée vers l'autre.
- Si tu bouge d'un poil ton cerveau explose t'as compris ?
Il a fait signe que oui et elle m'a emmené aux toilettes.
- Tu laisse la porte ouverte.
- O-oui...
J'ai relevé ma jupe tout en me cachant et j'ai pu enfin me soulager. Une fois que j'ai eu fini j'ai à peine eu le temps de me laver les mains qu'une des siennes était sur mon bras pour m'emmener à nouveau.
En entrant dans la pièce l'homme était entrain d'essayer de crocheter la serrure.
Non non non non non !  En moins d'une seconde elle l'a abattue. Je me retrouvais totalement seule avec une meurtrière en possession d'un flingue. Elle m'assit contre le mur et attrapa un rouleau de scotch et me ligota les mains avec.
- Ne bouge pas.
- Oui...
Elle a pris le corps de l'homme et l'a sorti de la pièce. Je l'ai un peu attendue sans bouger du tout, elle est revenue et m'a légèrement sourit en me voyant.
- C'est bien tu n'as pas bougé.
Je n'ai rien dit et j'ai regardé mes mains sans bouger. On a longtemps attendu en silence jusqu'au moment où un homme à toqué à la porte extérieure de la banque.
- Mademoiselle écoutez je suis là pour parler avec vous.
- Je vous écoute.
- Combien de personnes ont perdue la vie ?
- 3.
- D'accord, vous avez encore une personne avec vous ?
- Oui.
- Elle est en vie ?
- Oui.
- Très bien, si vous la libérez et vous rendez le juge trouvera des circonstances atténuantes pour vous.
- Je veux aucun problème, pouvoir partir en paix.
- Soyez raisonnable et libérez cette fille.
Elle a ouvert la porte de la pièce arrière et je voyais à travers les portes vitrées de l'autre pièce. Elle m'a poussée sur le côté et je n'ai pas bougé, figée par la peur.
Elle est allée dans la première pièce et ils ont parlé plusieurs minutes. J'étais seule et immobile dans une pièce qui devenait de plus en plus noir vu que la nuit tombait. Et bizzarement j'aurai aimé qu'elle revienne me tenir compagnie.
D'un coup elle est apparue dans la pièce et m'a relevée en posant son flingue sur ma tempe. Je pleurais, je pleurais tellement. J'étais sur que c'en était fini pour moi.
- Calme toi, c'est juste pour sortir.
Elle a prit son sac rempli de billet sur son dos et on a avancé. On est enfin sortie de la banque et j'ai pu respirer l'air frais.
Il faisait noir mais les lumières des policiers m'éblouissaient, j'avais froid, j'avais faim.
Les agents s'écartaient et nous laissaient passer, contrairement à ce que j'aurai souhaité on s'est dirigée vers une ruelle où il y avait une voiture. Elle m'a fait rentrée dedans et est montée à l'avant. J'étais allongée sur la banquette arrière et je séchais doucement mes larmes.
- P-pourquoi tu ne me libère pas !? Je t'en supplie...s'il te plais...
- Tais toi.
J'haletais doucement, la voiture était silencieuse.
- Ça va aller. J'ai dû promettre de ne pas te buter mais je suis désolé j'ai besoin de toi.
- O-ou on va...?
- Chez moi.
- Je veux rentrer chez moi...
- Désolé.
- Maman...m-maman...
Elle s'est arrêté et est sortie de la voiture. J'ai entendu le coffre s'ouvrir puis claquer. La porte à mes pieds s'est ouverte et je l'ai vu se mettre au dessus de moi. Une de ses mains est passée derrière ma nuque et m'a redressée doucement.
- Ouvre la bouche.
- Q-quoi ?
- Ta bouche.
J'ai obéis et elle a enfoncé une pillule dans le gosier.
- Avale.
Les larmes au yeux j'ai avalé à contrecoeur la pillule. Elle m'a rallongé sur la banquette délicatement et a repris sa place.
La voiture à redémarré et il me fallut quelque minutes, bercée par le mouvement du véhicule, avant de fermer les yeux sans même m'en rendre compte.

Stockholm syndromeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant