Je souris légèrement et essaies de le cacher en tournant la tête vers l'ordinateur.
- Qu'est ce que tu fais ?
- Tu ne veux pas le savoir.
- Si je pose la question c'est que je veux savoir.
- Eh bien je regardais si des infos parlaient de moi.
- Et alors ?
- Je suis recherchée, notamment pour te retrouver.
Quelqu'un me cherche au moins...
- Ça ne m'étonne pas.
- Ça suffit, lève toi, je t'emmène à la salle de bain.
Je la suivit le sourire au lèvre en attrapant le bord de son t-shirt. Arrêtée au pas de la porte je la regarde préparer une baignoire d'eau chaude. La salle de bain, contrairement au reste de la maison me paraissait très petite. Il y avait une seule fenêtre et je me précipita vers elle pour regarder dehors.Pdv : Mathilde
Quand je l'ai vu courir vers la fenêtre mon coeur à bondit dans ma poitrine et je me suis jettée vers elle pour l'attraper.
- Je n'allais pas sauter, je voulais juste regarder dehors...
- Ne t'approche pas des fenêtres s'il te plais.
Elle a fait un pas en arrière sans poser de question. C'est un petit chaton obéissant.
- Aller déshabille toi et rentre dans le bain.
- Ne me regarde pas.
- Je ne veux pas que tu tentes quelque chose.
- Retourne toi s'il te plais...juste le temps que je rentre dans l'eau.
Je ne l'ai donc pas regardé jusqu'au moment où j'ai entendu l'eau faire des vagues.Pdv : Zoé
L'eau chaude a détendue ma peau instantanément. Mes poignets endoloris ont commencés à me brûler mais j'étais trop heureuse de pouvoir enfin me laver pour m'en soucier. Pendant quelques minutes j'avais totalement oublié que je n'étais pas seule dans la pièce. Elle s'était assise sur les lavabos, assez écartée de moi.
Je tourne la tête vers elle et nous nous regardons.
- Comment tu t'appelles ?
- C'est vrai que tu ne le sait pas chaton.
- C'est pour ça que je te le demande.
- Tu es trop curieuse, tu veux tout savoir.
- Est ce que c'est un problème si je connais ton nom ? Vraiment ?
- Arrête de parler. Je ne veux pas que tu puisse trop en dire aux policiers si on te retrouve.
- Juste ton prénom, pour que je puisse t'appeler...
- Mathilde. Mais appelle moi Mat.
- D'accord.
Je lui adressa un sourire qu'elle ne me rendit pas et je regarda mes main dans l'eau transparente.Pdv : Mathilde
Je ne sais plus comment réagir. Il y a une magnifique femme dans ma baignoire qui n'a plus l'air de se défendre, je ne sais pas si je dois me laisser berner. Peu être essaie-elle de gagner ma confiance pour après s'enfuir. Elle regarde l'eau ruisseler sur ses bras. Sa peau est pâle voir cadavérique à force d'être restée dans le noir et elle a l'air amaigris, malgré ça je la trouve absolument magnifique. De la courbe de ses cils à la cambrure de son dos ou à la rondeur de ses fesses. Je me suis levée pour attraper une éponge, la plonger dans l'eau à côté de sa poitrine et y verser du savon liquide. Je lui ai nettoyé le dos et les épaules avant de masser sont cuir chevelu avec du shampoing. Elle s'est laissée faire sans rien dire.
Nous somme restée dans le silence un long moment. Sans être ensemble mais sans être séparée non plus.
- Mathilde ...
- Mat.
- Mat...je peux avoir une serviette s'il te plais ?
Je me leva et lui tendit une serviettes propre. Elle s'était levée sans penser à sa nudité et j'ai pu l'observer finement.
Son corps était un trésor.Pdv : Zoé
Le regard qu'elle a posé sur moi lorsque je me suis relevé était si intense, elle m'a transpercée de toute pars. L'espace d'un moment ma nudité n'était même pas dérangeante. Cependant je me suis vite couverte.
- Ne bouge pas je vais te chercher des vêtements.
Elle est sortie de la pièce me laissant seule après m'avoir regardé ainsi comme personne ne l'avait jamais fait. Je me suis assise sur le bord de la fenêtre, curieuse, trop curieuse sans doute de voir ce qu'il y avait autour de la grande maison de pierre. La forêt derrière bougeait d'un seul mouvement, comme vivante. Le ciel était gris et la pluie de tarderait pas à tomber.
- Je ne sais pas si ça t'ira mais il faudra s'en contenter.
Je me suis vite écartée de la fenêtre par peur des représailles, qui n'ont été qu'un seul regard désaprobateur.
- Excuse-moi...
- Il risque de pleuvoir. Dit-elle en posant le tas de vêtements sur un des meuble.
Je m'en approcha et ne tarda pas à me couvrir car un frisson m'avait traversé.
Un jogging simple mais efficace.
- C'est un peu grand mais ça ira je pense. Tu as faim ?
Je ne pouvais pas mentir, je rêvais d'un repas consitant.

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Stockholm syndrome
Teen Fiction- Le monde extérieur est une prison. - Mais c'est moi qui t'emprisonne.