19.

1.5K 76 2
                                    

Pdv: Mat
Ma vision s'est rapidement rétrécie et le fin filet d'air qui parvenait encore dans mes poumons ne suffirait pas je le savais.

Je ne regrettais pas ce que j'avais choisis de faire, c'est la meilleure décision. Après tout ce que j'ai fait je ne mérite que ça.

J'entendais mon coeur battre dans mes tympans, c'était assourdissant.

Le visage de cette fille s'imprima dans mon cerveau et je ne pouvais pas penser à autre chose.

Pdv: Zoé
J'étais dans le noir, dans une forêt qui m'était inconnue ou presque. Je marchais en me réchauffant comme je le pouvais. Je repensais à Mathilde me tenant la main et marchant le long de la rivière...
- La rivière... C'est ça !
Mathilde m'avait dit de toujours suivre la rivière pour retrouver mon chemin. Je me stoppa et dans le noir écouta les alentours.

Le bruit d'eau vint vite à moi. Je couru pour le rejoindre et le suivit. Plusieurs fois mon pied gauche tomba dans l'eau. L'eau glacée. Des frissons énorme me parcoururent le corps. La neige dans laquelle je marchais trempa rapidement mon autre pied. Et, plusieurs fois, je trébucha et me retrouva le nez dans cette même neige. J'avais froid mais rien ne m'aurait empêché d'avancer.

J'avais peur, j'étais effrayée, totalement terrifiée. Plus pour Mathilde que pour moi. Qu'est ce qui l'avait fait brusquement changer ? Je voulais juste la retrouver et l'embrasser. Je me maudissais de l'aimer.
- Ça y est.
J'avais enfin retrouvé la route. Je reconnaissais à peu près dans l'obscurité. Je me mis à courir comme jamais je ne l'avais fait. Soudain au loin, entre les arbres j'aperçus de la lumière.
- La maison !
Je fit le dernier sprint, l'ultime.

Quand je suis arrivée devant la porte me barra le chemin. Alors après avoir fait le tour et être passée par la porte arrière je pénétra dans la maison. La lumière électrique était présente. Pour moi qui avait connue la lumière chaude de la cheminée le contraste était frappant.

Mon attention fut attirée par du papier sur la table. Je parcourus les mots rapidement, mes yeux passèrent vite sur les premières lignes.

Une liste de ses crimes reconnus.

Deux autres feuilles de trouvaient à côté et quelque chose était posé dessus. J'attrapa la bague avant de me rendre compte que c'en était une. Les premiers mots me firent comprendre.

‹‹ Je ne sais pas dire à quel point je t'aime Zoé, j'aurai voulu t'épouser. ››

Les larmes mes montèrent et je la chercha des yeux.
- Mathilde ?

Silence.

- Mathilde où es-tu !?

La porte dans le salon ouverte me fit comprendre que j'allais y trouver une réponse.

Pdv: Mathilde
Une force me tirait avec elle. J'étais prête à me laisser aller mais du bruit à l'étage me parvint.
Je n'entendais que du bruit sourd et je ne voyait plus rien. Mon coeur battait si lentement à présent. Une voix se rapprocha jusqu'à descendre. J'entendis un cri, de l'affolement.
J'avais envie d'implorer de me laisser mourir seule mais ma gorge était trop serrée.

Soudain mon corps s'écrasa au sol et de l'air entra à nouveau dans mes poumons.

Mes sens étaient encore engourdis.
La sensation d'une bouche se posant sur la mienne fut la plus agréable de cette journée.
Je sentais qu'elle me faisait du bouche à bouche, ses cheveux longs étaient éparpillés autour de moi. L'ouïe me revint en première. Ses pleurs me déchirèrent le corps. Je réussi à bouger mes doigts légèrement et un cri sortit de sa poitrine.

- Mathilde ! Mathilde !

Mes yeux s'ouvrirent.

- ... Zoé ...

Elle redressa mon corps contre sa poitrine.

- T'es seins... Sont agréables...

Elle rigola un peu.

- Crétine.
Alors que je levais mes yeux vers les siens sa colère se déchaîna.
- Qu'est ce qui t'as pris !? Pourquoi tu m'as abandonnée comme ça !? À quoi as-tu pensé ?! Crétine ! Idiote ! Stupide !
- Doucement...
Ses grands yeux humides de chaton me regardaient avec toute l'inquiétude du monde.
- Pardonne-moi... Je pensais que je ne méritais que de mourir... Je pensais que tu devais retourner vivre ta vie.
- Mais ma vie c'est la tienne.
- ... comment as-tu su que j'étais ici ?
- Quand j'ai lu ta lettre.
- Tu as trouvé la-
Elle me tendit la bague dans sa paume de main.
- Oui.

Du bout des doigts je l'attrapa et la passa à son annulaire gauche.

- Tu veux-
- Évidemment !

Tout se passa très rapidement après ça. Zoé m'emmena à l'hôpital et dans le lit de la pièce blanche c'est moi qui me retrouva menottée.
Les policiers étaient à l'extérieur.
Seul Zoé était avec moi mais on entendait que le bip des machines raisonner.
Elle était assise dans un des fauteuils à côté du lit.

- Zoé...
- Chut...
- Non Zoé... On va certainement être séparée tu le sais.
- Oui... Mais-
- Chaton. On va être séparée plusieurs mois...plusieurs années. N'aimes personne d'autre que moi... Je t'en supplie.
- C'est impossible. Je ne veux pas te perdre à nouveau... Partons.
- Où ?
- N'importe où.
- Tu sais que les flics sont à la porte.
Elle grimpa sur le lit, assise sur moi. Je fut assez surprise qu'elle pleure.
- Il y a une fenêtre !
- Chaton... Calme toi.
- Non ! Bats toi !
- Je suis désolée...
- Pourquoi cette fois tu ne veux rien faire...
- C'est la meilleure décision si je veux te retrouver le plus vite possible.
Ses larmes ne s'arrêtaient plus.
- Je ne te comprends pas...
- Je ne te demande pas de me comprendre... Juste de m'attendre.

Son corps allongé contre moi ne bougea plus mais elle m'aggripait avec une certaine force.

- Je vais aller en prison pour toi. J'en ai antant envie que toi je te rassure. Mais j'aurai la meilleure conduite. Je sortirai vite.

Trois hommes sont entrés dans la pièce, deux policiers et un inconnu.

- Zoé ! Lâchez ma fille, meurtrière !

Elle se redressa et planta ses yeux dans ceux de l'homme.
- Tu devrais mourir papa.
Il s'approcha de nous en furie et attrapa mes bras. Il hurlait mais je ne l'écoutais pas Zoé m'inquiétait beaucoup plus.
- Ne fais pas de conneries.

Elle le fit me lâcher et le regarda de haut.
- Je ne veux plus jamais avoir affaire à une sous-merde de ton genre papa.
L'homme batta en retraite en râlant et disparus. Les policiers s'approchèrent et je du me lever.

- Non laissez la moi encore !
- Chaton...

Stockholm syndromeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant