J'étais assise en face d'elle et je la regardais couper des légumes. La lame du couteau avait l'air si tranchante. Il aurait suffit que je l'attrape et lui plante dans le coeur pour pouvoir partir. Mais je n'ai pas bougé, ce n'étais pas une bonne heure. Si je rate je vais retourner dans le noir et elle se mefierai toujours.
Je la regardais et on entendait le *clac* régulier sur couteau sur la planche.
- Je peux t'aider ?
- Non tu reste là.
Je n'osa pas répliquer. Une cuisine est si dangereuse, il y a tellement d'outils qu'elle pourrait utiliser pour déboiter mes os un par un et découper mes entrailles.
- Tu vis seule ici ?
- As-tu vu quelqu'un d'autre ?
- Non...mais ta maison est grande je pensais que...
- Tu penses trop chaton. Ici tu ne pense pas, tu m'obéis, c'est tout.
J'ai avalé difficilement ma salive en acquiéssant de la tête.
Elle se tourna pour mettre les légumes dans une casserole. Tandis qu'ils mijotaient elle de retourna et pointa vers moi un morceau de carotte. J'en croquas le bout doucement et elle mangea le reste. Encore un moment bizzare où on pourrait penser que tout vas bien.
- Veux-tu regarder la télé chaton ?
Je voulais tout sauf être avec elle alors ma réponse fut positive. Alors que j'étais assise elle revint vers moi avec les menottes que nous avions laissées à l'étage.
- Non s'il te plais...
- Je ne reste pas avec toi alors les menottes s'imposent.
- Non je te promet de ne pas bouger !
- Je t'ai déjà fait confiance et tu finissais par trahir tes promesses. Tes mains.
J'ai hésité un instant entre me rebéler où obéir et j'ai fini par choisir la deuxième option. Il fallait que j'ai sa confiance. Les mains ainsi liées elle repartie dans la cuisine, pas si loin de moi tout de même. Intriguée je zappa sur les chaînes d'infos, là je me vis en gros plan sur l'image. Depuis plusieurs jours apparemment les médias lançaient des alertes enlèvement pour me retrouver. Certaines vidéos où on voyait Mathilde de loin, ou plutôt une grosse tâche noir, dans la banque. Ma meilleure amie était devant les caméras et pleurait, elle suppliait que je lui revienne saine et sauve. Les larmes ont commencées à couler sur les joues alors que Mathilde me rejoignait et changeait de chaîne.
- Arrête de regarder ça chaton, tu vas te ruiner le moral.
- Laisse moi la prévenir...s'il te plais !
- Non chaton, on pourrait facilement te retrouver après ça. Désolé. Viens manger et arrête de te battre.
Elle attrapa le petit bout de chaîne qui joignait mes mains et me tira pour que je me lève.
- Non ! Non je n'arrêterais jamais de me battre contre toi ! Tu es tellement seule tu ne comprends pas à quel point elle me manque !
Quand ses yeux ont roulés vers moi je me suis tue instantanément. Il n'en fallut pas plus pour qu'elle me donne une baffe qui me fit tomber contre un meuble qui renversa le seul vase qui trônait dessus. J'étais sonnée, allongée dans les débris de verre.
- Chaton, je te l'ai dis arrête de te battre.
Elle s'accroupie à côté de moi avant d'attraper ma gorge d'une main et de serrer fort. Mon corps ne bougeait plus et je sentais un liquide couler de long de mes bras et de ma joue. Une grosse douleur me piqua au vif dans le creux de mes mains. De sa main libre elle essuya du revers le sang sur mon visage et me remis debout. Je pouvais à peine respirer jusqu'au moment où elle lâcha prise et où je tomba à moitié sur elle.
- Montons je vais te soigner ça puis nous allons manger.
Je ne contesta plus rien de la soirée. Quand elle désaffecta mes plaies elle parlait, je ne sais pas ce qu'elle disait je ne l'écoutais pas. Mais nous avons manger dans le silence. J'étais si heureuse d'avoir le ventre remplie que j'en oublia presque ce qu'il s'était passé.
Il y eu bien un moment que je redoutais : aller me coucher.
Elle ferma la porte derrière nous et se changea sans gêne devant moi. Je décida de dormir habillée pour qu'elle ne revoit pas mon corps. Elle s'assit sur le lit et me fit signe de venir aussi, ce que je fit.
- Tes mains chaton.
Je lui tendis mes poignets et elle me libéra une main avant d'accrocher la menotte à une barre du lit.
- T-tu ne veux pas me les enlever pour dormir ?
- Absolument pas.
Elle s'allongea et referma le drap sur nous. Je n'oposa aucune réaction bien que j'en avais grandement envie. C'est déjà beaucoup mieux que le vieux placard Zoé. Je m'allongea et j'essayas de trouver le sommeil. J'étais dans le lit d'une meurtrière à quelques centimètres d'elle. Je pouvais ne pas me réveiller le lendemain. Malgré tout je m'endormis assez vite.Pdv : Mathilde
La courbe de ses fesses, de ses cuisses est si parfaite. Je rêve d'y balader mes doigts, mais il me faut encore attendre. Elle n'est pas encore prête. Il lui faut encore apprendre à obéir mais ça sera bientôt le cas.
![](https://img.wattpad.com/cover/246902708-288-k653742.jpg)
VOUS LISEZ
Stockholm syndrome
Dla nastolatków- Le monde extérieur est une prison. - Mais c'est moi qui t'emprisonne.