Lorsque j'ai rouvert les yeux j'étais encore dans la voiture mais le ciel commençait tout doucement à s'éclaircir. La voiture était vide. J'étais seule dans la voiture, je ne savais pas où j'étais ni combien de temps j'avais dormi. Étant allongée je ne voyais pas à travers les fenêtres j'étais trop basse. Ma respiration s'est rapidement accélérée et j'ai commencé à paniquer.
Je pense avoir attendu un quart d'heure avant d'entendre la voiture se dévérouiller et ma kidnappeuse entrer dans le véhicule.
- Tu es réveillée, comment tu te sens ?
Je n'ai pas su lui répondre, on s'est regardée dans les yeux et je pense qu.elle a vite compris ce qui se passait. Très vite elle a posé son sac en papier sur le siège avant et s'est glissée à l'arrière avec moi. Elle m'a redressée et m'a prise contre elle. Je voulais tout sauf ça.
- J-j'ai ... Il me faut de l'air...dehors...
- Je vais pas te lâcher.
- M-m'en fou !
Elle a ouvert la porte à côté de nous et m'a fait sortir. Je respirais profondément l'air froid qui rentrait dans mes narines. J'étais restée tellement longtemps sans bouger que je n'ai pas pu tenir sur les jambes, il a fallut qu'elle me tienne pour que je reste debout.
Nous étions au bord d'une station service, la seule route qui se poursuivait était tellement vide, on devait s'éloigner de plus en plus de la ville.
J'ai commencé à me calmer doucement.
- Il s'est passé quoi ?
- J'ai paniqué... J'étais seule...
- Désolé j'étais partie chercher à manger.
Je l'ai fusillée du regard.
- Qu'elle heure il est ?
- 7h30.
- Pourquoi on est ici ?
- J'habite loin. Aller rentre dans la voiture il reste de la route.
- Attends...
J'ai à peine eu le temps de reprendre une bouffée d'air que la porte se claquait à côté de moi. Au moins cette fois j'étais assise. La tête contre la fenêtre, le trajet était très silencieux. Je pensais à mon amie hier qui avait du m'attendre et s'inquiéter de ne pas me voir. Elle devait peu être me chercher ? En tout cas j'essayais de garder mon calme, je savais que la police viendrait me chercher.
Au bout de plusieurs minutes je la vis glisser sa main dans le sac qu'elle avait déposé sur le siège passager et en ressortir un pain au chocolat qu'elle enfourna dans sa bouche. Elle me regarda dans le rétroviseur et replongea sa main dans le sac avant de m'en tendre un que je récupéra de mes deux mains jointes. J'avais tellement faim que j'en avais les larmes aux yeux.
- Merci...
Elle ne me répondit pas mais elle me regarda à nouveau dans le rétro.
Je l'engloutis tellement vite que quand je l'eu fini je me rendis compte que je n'aurai peu être pas plus de nourriture avant un long moment. Je me maudissais.
Je n'ai pas vraiment eu le temps de me détester plus longtemps car la voiture se garait.
Nous étions arrivées à une grande maison de pierre quasiment perdu au bord d'un chemin de terre.
Jamais personne ne me retrouvera ici...
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Stockholm syndrome
Genç Kurgu- Le monde extérieur est une prison. - Mais c'est moi qui t'emprisonne.