Chapitre 9

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Bonsoir ! Je suis contente, je peux sortir un chapitre dans les temps.

Par contre, celui-là non plus ne me satisfait pas. Mais c'est parce que j'ai hâte d'arriver au cœur du truc et que je suis obligée de prendre mon temps, pour faire monter la tension. Sauf que c'est chiant, j'ai l'impression de me répéter. Enfin bon, disons que je vais tâcher d'accélérer les choses la semaine prochaine.

En attendant, toujours un peu de CW : Harcèlement scolaire avec les insultes nulles qui vont avec. (Quoique Kris est plus dans le même état d'esprit là.)

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Je ne sais pas quoi faire.

Il est 5h du matin et je ne sais toujours pas quoi faire.

Je ne veux pas retourner au collège mais je n'ai le choix. Quand j'ai essayé de convaincre Maman que j'avais besoin d'un jour de plus pour me reposer, elle a balayé ma requête d'un revers de la main :

– Pourtant tu avais l'air en forme toute à l'heure quand tu traînais sur l'ordinateur.

Je n'ai aucune chance de la convaincre que je ne dois pas bouger d'ici. Je pourrais sécher, m'enfuir, mais pour aller où ? De toute façon, je me ferais prendre à coup sûr et elle me priverait définitivement d'internet. Autrement dit, mon seul moyen de ne pas perdre la tête et de communiquer avec Morgane.

J'ai essayé de la recontacter ; je lui ai demandé ce qu'elle voulait dire. Pourquoi il ne fallait pas que je retourne au collège ? Où était-elle ? Qu'est-ce qu'on lui avait fait ? Mais je n'ai plus reçu aucune réponse de sa part. J'ai passé tout mon mercredi en position fœtale dans mon lit. Paralysée par l'angoisse et le désespoir. Je ne comprends plus rien, comment les choses ont pu dégénérer à ce point ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?

L'avantage, si j'ose dire, c'est que j'ai un coup d'avance. Je sais que quelque chose ne va pas. Je ne me trompais pas. Malheureusement, je ne suis pas plus avancée. Sans Morgane, je n'ai aucune chance de trouver ce qui cloche dans ce fichu collège, tout ce que je peux faire, c'est tenter de ne pas subir le même sort. Je crois bien que c'est cette perspective qui m'effraye le plus ; je n'ai pas d'autre choix que d'aller sur place et attendre mon heure. J'aurais préféré n'être au courant de rien je crois.

Je me retourne dans mon lit, les mains collées à mon ventre. Mes crampes n'ont jamais été aussi douloureuses, dire que j'ai encore deux heures à tenir dans cette attente insupportable. A ce compte là, autant me lever tout de suite. De toute façon, ma routine est foutue.

Je rejette la couette, fait mon lit  – en faisant bien attention à la disposition des coussins et des peluches, il ne faut pas exagérer. Je quitte ma chambre en marchant sur la pointe des pieds. J'allumerai bien l'ordinateur mais son bruit de locomotive risque de réveiller Maman. Je ne peux même pas me préparer un petit déjeuner, j'ai l'estomac trop noué. Par contre, il y a une chose que je peux faire. Je ne sais pas ce que ça vaut mais il faut tenter. 

Le soir d'Halloween, Morgane m'a fait tout un topo sur les différents moyens de se protéger des trucs paranormaux, "au cas ou". Je ne sais pas si le cas du "rituel foiré" rentre cette catégorie mais je pense que je ne perds rien à me constituer un petit stock, à la Buffy.

Pour commencer, je fouille les placards, à la recherche du sel. Elle m'a dit que, utilisé seul, c'était une sorte de "purificateur" qui repousse les entités maléfiques : si j'en ai sûr moi, peut-être que ça changera quelque chose. Par contre, je ne peux pas embarquer le pot entier dans mon sac, je n'ai pas besoin d'éveiller les soupçons de ma mère ni de donner un prétexte à mes camarades de classe pour encore rire de moi. Il me faudrait un petit récipient, quelque chose qui n'attire pas l'attention et qui tient dans la poche, que je puisse toujours avoir sur moi.

MonstrueuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant