Chapitre 3 : Second contact virevoltant

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PDV Miriana


Je ne pensais qu'à la même chose depuis une heure, le voir, j'étais complètement obnubilée. Chose étrange, certes je suis un traqueur, je ne m'arrête jamais avant d'avoir tué ma proie mais là, ça frôlait l'incompréhension, pourtant je savais très bien que cette gêne en moi ne disparaitrait, que quand je le verrais.
La petite Renesmée, qui avait bien l'apparence d'une petite fille de huit ans, essaya plusieurs robes de soirée avant que je ne remarque justement ce détail.

_ Pourquoi donc veux- tu une robe de soirée ?
_ Pour mon anniversaire bien- sûr me répondit- elle comme si c'était évident.

Je ne répondis pas me contentant d'acquiescer. Son anniversaire, effectivement je devais aussi me trouver une robe. J'en avais des centaines mais comme les grandes aristocrates, je n'aimais décemment pas porter à deux soirées de suite, la même robe. Je me dirigeai donc vers les allées pour femmes adulte et essayai de trouver mon bonheur parmi toutes ces robes aux parures extravagantes.
Revenant contente de moi avec la perle rare, une question me vint subitement à l'esprit.

_ Combien serons- nous ? S'enquis-je avec un regard noir comme la braise.
_ Oh ne t'en fais pas, nous seront en petit comité, juste la famille et les amis.
_ Et qui sont- ils ?

Je sentais la ruse jusqu'au bout du magasin.

_ Jacke ! S'écria la petite avec son éternel sourire enfantin plaqué sur le visage.
_ Et la meute dit Alice en baissant brusquement les yeux.

Je m'en doutais, pourquoi n'y avais- je pas pensé avant ? Je me traitai mentalement d'idiote et fis un de mes plus beaux sourires.

_ Te rends- tu compte chère Alice, des conséquences que cela pourrait avoir ? Je suis un traqueur dis- je plus bas.
_ Je sais mais es- tu certaine de ne pas pouvoir te contrôler juste une soirée ? Pour Renesmée. Me dit- elle avec des yeux suppliants.
_ Bien sûr que si je peux Alice, j'attendrais... le bon moment. Répondis- je avec un sourire de prédatrice.

Après toutes nos emplettes nous nous dirigeâmes vers la voiture et Alice nous reconduisit à Forks. Je prétextai une excuse pour pouvoir m'échapper.

_ Tu comprends, il faut que je me nourrisse avais- je dis derrière la vitre de la voiture tandis que mes deux compagnes de boutiques allaient partir.
_ Bien, ne tardes pas trop me dit- elle avant d'appuyer à fond sur l'accélérateur de sa décapotable.

« Ne tardes pas trop », j'avais tout le temps... j'étais immortelle. Un petit coup d'œil vite fait sur la ville et je m'aperçu malheureusement que personne n'était à mon goût. Trop pâles, trop maigres, trop corpulents. Non vraiment aucun, vexée je décidai de retourner chez les Cullen par la forêt tout en faisant un petit détour du côté de mon louveteau.
Une drôle de sensation s'imposa en moi, j'étais comme euphorique à l'idée de voir à quoi il pouvait ressembler. Car certes, je ne l'avais vu que sous son apparence animale. D'après ce que j'avais pu observer, il vivait dans une réserve Quileute et tous ses petits amis loup avaient des origines indienne, ou l'étaient tout naturellement, donc j'en conclu que lui aussi devait ressembler à un monsieur muscles typé indien.
C'est donc d'un pas pressé que je me rendis vers la petite maisonnette en bois que j'avais vu la veille. Je m'arrêtai soudain, quelque chose n'allait pas. Mon odeur... Quelle idiote je faisais, comment avais- je pu omettre une telle chose ? Brusquement l'idée d'y aller m'enchantait beaucoup moins.
Y aller, ne pas y aller, là était la question et je devais faire vite car j'étais sur son territoire. Je ne pouvais décemment pas rester plantée au milieu d'une forêt à attendre que le Dieu des enfers me dicte la voie à suivre.
Je décidai tout de même d'y aller, ma curiosité poussée à l'extrême, je ne pouvais pas reculer.

Contournant discrètement la maison je m'arrêtai devant une fenêtre, la fenêtre de ce qui devait être sa chambre. Pas très luxueux remarquais- je déçue. J'inspectai du regard cette petite pièce seulement meublée d'un lit deux places un peu trop long pour une personne de taille normal. J'arquai un sourcil, toujours curieuse de voir à quoi il pouvait bien ressembler. Il y avait ensuite, une table de chevet, avec une photo sur laquelle je distinguai une jeune fille indienne avec de longs cheveux noirs soyeux et des yeux marron très clairs. Je fronçai les sourcils, alors comme ça mon louveteau avait quelqu'un ? Une once de colère me traversa.
Je fis vite le tour, un bureau, une chaise et une armoire, pas de déco sauf cette maudite photo.
J'étais énervée, super. Je ne l'avais pas encore vu et déjà mon envie de le tuer me reprenait. J'entrai par la fenêtre tant pis, je voulais savoir. Pas un bruit dans cette foutue maison pourtant je savais qu'il était là, je sentais sa présence jusqu'au plus profond de moi.
Je fis un sourire dont seule moi, avais le secret et descendis tout doucement le petit escalier étroit. J'humai l'air à la recherche de...Je m'arrêtai.
Il était là, devant moi, allongé dans un petit canapé, dormant à points fermés et... je fus bloquée, au sens propre du terme. Il était si...
Je commençai vraiment à tourner pas rond, il fallait que je parte et vite. J'avais toujours su au fond de moi que c'était une mauvaise idée. Et mes yeux qui ne voulaient se détacher de ce corps. Soudain il bougea et je pus voir son atèle, mon père ne l'avait pas loupé, même ce « modificateur » pouvait donc être gravement blessé. Je fis une moue et rebroussai chemin. S'il se réveillait je n'aurais su comment réagir. Bien que je veuille le tuer, je voulais le faire bien, dans les règles du jeu, et pas là tout de suite où j'aurais eu plus d'un avantage sur lui.
Je réagissais vraiment étrangement, bien sûr que non, il était à ma portée, je pourrais en faire ce que je voulais.
Et là ce fut le drame, il se réveilla, sous mes yeux alors que j'étais en proie à mes réflexions tordues. Il ouvrit lentement ses yeux pour s'habituer à la faible lumière qui inondait la pièce. Je ne fis aucun bruit, ce qui ne servait fichtrement à rien soit dit en passant et plaquai vite sur mon visage, mon sourire enjôleur et j'attendis patiemment qu'il me remarque.

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