Transition et amour

Chapitre 1: Comment débuter une nouvelle vie?

Dans la nuit tombée, je me pressais pour rejoindre ma voiture. J'avais fini beaucoup plus tard que prévu mes derniers papiers à l'Université. Je n'aimais pas spécialement rester trop longtemps dans le parc. Il me faisait un peu trop penser à un danger imminent. Mes talons résonnaient sur le béton. La lune, pleine, reflétait les ombres des arbres. Je sentais la douce brise du mois de juin. Il ne me restait qu'à traverser le bosquet. Je le vis à ce moment là. Cette ombre, cet homme. Je m'en doutais à son parfum, une vague odeur de parfum, un que je connaissais, mais son nom ne me revenait pas. Je me sentis poussée vers le sol. Je trébuchais et je laissais tomber mon sac et mes dossiers. Je me retournais, la peur m'entourant et commençant à me faire paniquer. Je ramassais mon sac, mais avant de me relever, je le vis arriver, son souffle sur ma nuque, et je sentis la douleur. Je me mis à hurler. J'avais l'impression qu'on tirait de moi quelque chose, mais pas avec douceur. Je me sentais si faible, si lourde. J'avais mal, mais en même temps, je me sentais plus proche de la mort que de tout le reste. Alors que j'arrêtais de crier, je le vis s'arrêter, et regarder autour de lui, puis s'enfuir. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Je me sentais si faible, je ne pourrais jamais rentrer chez moi, et qu'est-ce qui l'avait fait fuir, j'avais vu ses yeux refléter de la peur à l'état pur. Je ne sus pas la suite, je m'évanouissais dans un bosquet, au milieu de l'Université. Je flottais, tout en ayant l'impression que mon corps chauffait, me brûlait. J'avais l'impression que toutes les tortures possibles se faisaient en même temps sur mon corps, et je choisissais l'option qui me semblait la moins pire, essayer de penser à autre chose, de croire que tout cela n'était qu'un rêve. De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait être d'autres? Au bout d'un temps qui me semblait avoir durer des années, j'entendis cette musique, le pire de mes cauchemars, je compris que même si je ne l'avais pas entendu depuis mon enfance, elle ne cesserait jamais de me hanter. Cette douce mélodie, qui sortait de la boîte à musique de ma soeur. Je l'avais tant entendu, étant petite, nous étions bercé avec, aujourd'hui, elle ne faisait que me rappeler tout ce que j'avais déjà perdu. Si seulement ça pouvait être la fin, j'aurais au moins ça en moins à me soucier. J'eus l'impression de retomber dans l'inconscience alors. Gardant en mémoire la musique tiré d'un dessin animé, enfin je crois, Lilium, telle que ma soeur adorait cette chanson.

Je me réveillais, en sursaut, pleine de vêtement en sang, et surtout, avec une impression de désordre autour de moi, comme si rien n'était à sa place, n'avait la bonne couleur, ou même la bonne apparence. Je mis quelques minutes à m'adapter. A côté de moi, un jeune homme me fixait, un étranger au yeux d'une couleur étrange, un rose clair, presque tirant vers du violet aussi. Il me regardait et il avança sa main. Sa peau d'une couleur si clair, presque parfaite, aurait fait envier toutes les femmes du monde. En réalité, son physique entier aurait fait palir de jalousie n'importe quel mannequin.

_ Amanda? Amanda Rosabella Greenbersh?

_ Je, ..., oui, où suis-je? Et qui êtes-vous? demandais-je alors tout en captant dans son regard, une certaine fierté, ainsi qu'un étonnement.

_ Je suis Kyle Rosth, et tu es chez moi. Tu as été attaqué il y a trois nuits, par un vampire.

_ Un vampire? Mais je croyais qu'ils pouvaient pas entrer dans l'enceinte de l'Université, non? Ce n'était pas l'accord?

_ Si, tu as raison, mais il est entré, et je t'ai sauvé, mais j'ai dû te transformer, me dit-il alors.

L'accablement et le désespoir m'envahirent. J'étais devenu un monstre? Qu'allais-je devenir? Attendez? J'allais devenir quoi? Et mes études? Mes parents? Encore qu'ils seraient contents d'avoir quelque chose à montrer chez moi qui leur apporterait de la compassion de la part des autres. Je le vis me fixer, voyant que j'assimilais beaucoup de choses en très peu de temps.