Chroniques d'un Jedi

Chapitre 2 : La dernière lueur du jour

Je me suis détourné de mon objectif. Laissons Helm de côté, je fais suffisamment confiance à Ciyax pour avoir effacé ses traces. Je dois me concentrer à nouveau sur les outils pour améliorer les chances de succès, après quoi, nous nous occuperons comme prévu de ce Jedi et de l'Ordre. Dirigeons-nous vers Kashyyyk, là se trouve quelque chose qui fera avancer notre cause.

Nous n'allons pas sur le territoire des Wookies, non, nous allons dans les parcelles sombres. A peine notre forteresse en orbite que des tirs de canon ioniques bien dissimulés atteignaient nos croiseurs.

« Faites descendre les premiers escadrons d'élites ! Je ne prendrais pas le risque d'attirer plus l'attention avec nos canons ! Je vous rejoindrais une fois que vous aurez établi un périmètre de sécurité !
- Oui Excellence ! Marcorel s'en alla. Tu crois que nous allons nous en sortir ce coup-ci ... ?
- Indemne ? Impossible, pour que le Seigneur Marcorel soit de sortie, crois-moi c'est que ça n'annonce rien de bonne augure...
- ...
- Mais les ordres sont les ordres ! Ne perdons pas de temps ! »

Après une vif résistance mes hommes ont finalement eut raisons de ces machines, c'est à mon tour d'entrer en scène.

« Faites place ! Marcorel vint se tenir devant une grande porte d'un Bunker en duracier blindé à verrouillage magnétique. Quoi qu'il sorte de derrière cette porte, vous n'aurez pas peur ! Vous êtes l'élite de l'Ombre Rouge ! La Peur ? Vous l'êtes ! Alors faites-moi sauter cette porte ! »

Je savais d'avance ce qui nous attendait, le courage n'était plus que leur meilleure défense. A peine la porte enfoncée, une force fit valser mes soldats, me fit reculer d'un bond, et ce malgré un nuage de fumée épais.

« Sors de l'ombre vieillard ! Rends-toi sans résistance, et nul mal ne te sera fait. Ou alors il sera rapide.
- C'est le Maître de l'Ombre Rouge venant me voir en personne pour me demander de sortir de l'ombre ? Oui. Je sais qui vous êtes. Ne me prenez pas pour un Jedi sourd et aveugle à toutes menaces inévitables.
- Si tu sais qui je suis, alors tu sais que tes chances sont moindres... Déclara Marcorel avant d'être interrompu.
- Même malgré toutes tes subtilités et ta prudence, tu es encore bien trop prétentieux pour croire ton organisation plus puissante qu'elle ne l'est. Alors oui, je prends le risque. Je vais me battre. Mais jures-moi par le sang-pur qui coule dans tes veines, que tes hommes n'interviendront pas dans ce combat.
Marcorel sortit un poignard de rituel Sith et se fit une entaille dans la main et prononça alors :
- Qu'il en soit ainsi. Je ne crains pas la mort et je réussirais. »

J'étais enfin face à lui, Hortell Midranthil, possesseur d'un des rares cristaux renforçant les liens qui nous unit à la Force. Ce dernier l'alimente à l'aide d'un bâton de sa confection, lui faisant tripler sa puissance. Je ne le vaincrais que si je fais preuve de patience, jusqu'à percer la première faille qui apparaîtra.

Après un long combat de plusieurs jours, où l'avantage ne cessait de passer d'un camp à l'autre, aussi rapidement que la lumière se propageant dans le vide, je réussi finalement à obtenir une goutte de son sang pour mon rituel de torture psychique, face auquel il montra immédiatement une certaine impuissance.

« Tu as perdu.
- Tu... Tu ne sais pas où cette folie va te mener. Abandonne et fais machine arrière. Il n'est pas trop tard...
- Non, en effet je ne sais pas où je vais. Mais tout comme toi : Je. Prends. Le risque. Répondit Marcorel en prenant le temps d'accentuer chaque mot. »

Midranthil capturé, je le fis placer en chambre de stase où il y restera inconscient. Je devais à présent chercher à l'aide de son œuvre, trouver le moyen d'exploiter son cristal à plus grande envergure. Cependant à mon retour, j'appris que le Jedi que j'ai envoyé quérir, venait d'être... capturé ? Je me rendis donc à l'endroit où mes agents l'ont laissé.

« Alors comme ça, c'est toi ? Tu es...
- Orbei-Juo Maïenstar. Je viens chercher Ciyax Luminas.
- Plaît-il ? Imbécile. Tu crois qu'il suffit d'arriver jusqu'ici pour obtenir ce que tu souhaites ?
- Je me fiche de vos beaux discours Sith.
- Fichtre. En voilà des manières.
- Je ne traite pas avec les gens de ton espèce, voilà tout. Rendez-moi mon padawan, ce serait fort aimable.
- Non
- Vous n'avez pas le droit d'en faire ainsi.
- Si, bien au contraire. Ta fin est proche Jedi, une dernière parole amicale à prononcer ?
- Oui. Si je promets de faire les tâches que vous lui avez confié, m'assurez-vous de le délivrer ? »

~ Est-il vraiment aussi stupide ? ~

« - Quelle preuve ai-je de ta loyauté ? Quelles sont mes garanties ?
- Ma balise de géolocalisation n'est pas activée. Et je ferais ce qui est en mon pouvoir pour sauver mon padawan. Et c'est le seul moyen.
- Très bien. C'est entendu. Vous m'obéirez au doigt et à l'œil. Vous serez mes yeux et mes oreilles parmi les Jedi.
- Soit... »

Voilà. Voilà mon assurance, la clé de voûte de mon plan, grâce à lui, je ferais régner la confusion et le chaos au cœur même de l'Ordre Jedi.

~ Si tu savais... Tu es loin d'imaginer, loin de te douter de ce qui t'attends Sith impudent... Helm, j'espère que tu me pardonneras, je n'ai pas d'autres choix, mais ainsi, je te ramènerai ton frère. J'userai de tous les moyens à ma portée pour détourner Ciyax de la colère qui le ronge tant... ~

Après tout ce que nous avons accompli et sommes en train d'accomplir, je ne peux toujours pas vous garantir la victoire, ni l'aboutissement de mon plan. Mais nos actes serviront d'une façon ou d'une autre, les Sith auront leur revanche, je le jure par Sith'Ari !

Ciyax œuvre pour moi, il capture des hommes et des créatures qui serviront de cobayes à mes expériences. Ingénieurs et chimistes travaillent d'arrache-pied. Je ne les ai pas forcés à me rejoindre. Mais je les force à rester sous peine de mort. Ciyax ne se contente pas de ça, toute personne, qui s'intéresserait de trop prêt à nous, sera éliminée une fois que nous aurons réunis suffisamment d'informations pour le remplacer. Comment ? Un voile exo-technologique, un "masque", est facilement réalisable à condition d'être façonné sur mesure. Cela a fait avancer une fois de plus notre cause, ainsi que les armes que nous fabriquons qui exécutent nos ambitions. Il est en réalité très facile de neutraliser l'arme d'un Jedi, puisqu'un laser émet à une fréquence bien précise et identique suivant le type de cristal dont il émane. C'est ce sur quoi nous allons également jouer ; un variateur de fréquences amplifiées, un projet en cours de développement, et expérimentalement installé sur un blaster sonique. Le but étant de le faire résonner à la même fréquence que le point de fission d'un cristal de puissance. Mais les atouts d'un Jedi ne reposent pas uniquement sur son sabre laser, les érudits, quant à eux, ont une maîtrise plus élémentaire de la Force. Suffisamment évoluée pour se passer d'une arme physique. Et c'est là que le cristal d'Hortell nous servira, il est là pour nous promettre de surpasser à lui seul la puissance d'une dizaine de Jedi Erudit réunis. Mais une idée m'était venue à l'esprit. Il était temps de voir jusqu'où s'étendait la loyauté d'Orbei-Juo et sa connaissance en nanotechnologie.

Le Maître Jedi, le reste, il fut difficile de le convaincre. Je due le persuader, en torturant son esprit de la même manière que j'ai torturé celui d'Hortell. A l'aide de mes ingénieurs, il mettra au point une armure exosquelette de haute technologie, équipée de répulseurs et de micro-missiles à fusion thermique ainsi que de tout un tas d'autres gadget augmentant les performances de son utilisateur. Le premier prototype établi, il sera amélioré encore et encore afin que son générateur n'explose pas avec son occupant... et plus tard servira de manière à ce que chacun de mes hommes en soit équipés, voire à ce qu'elle sert de base pour une fabrication en masse de droïdes de combat nouvelle génération.

Je voyais Maïenstar devenir petit à petit mon jouet. En secret je l'obligeai à créer des nanites neurochimiques, auxquelles on intègre une formule de ma création, un programme de contrôle de pensées, elles devront servir servir à pénétrer dans un corps humanoïde, atteindre son système neuronal pour le contrôler à distance, en émettant sur demande des messages chimiques sous la forme de décharge électrique. Mais je suis un homme prudent, je ne livrerai pas la totalité de ma formule afin qu'elle ne soit pas utilisée contre moi-même.