Un peu

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[Une avenue fantôme
Hantée par l'ombre de l'ennui
Perdue entre les lumières, entre les bruits.
Le ciel pleure son espace dévoré
Par ces immeubles bien trop hauts, ces lampadaires éblouissants, ces regards évités.
Les étoiles s'étouffent
Tandis que de fines pousses tentent de trouver leur chemin entre les failles du bitume trempé.
Le temps reste figé.]

Les battements de ton coeur égaré
Caressent les secondes que tu vois passer.
Mon souffle envolé,
Une fumée légère se mêle aux nuages au dessus de l'horizon.
Ils tiennent en équilibre sur la mer et
Ondulent entre les voiliers, les îles voisines, leurs falaises escarpées.
L'aube se faufile entre mes doigts
Et se laisse flotter jusqu'à mon cœur
Pour enfin le réchauffer.
Peut être que l'hiver me verra finalement profiter.

Je suis le courant de l'été
Sous mon saule pleureur,
Du haut de la colline.
J'aurais pu vivre dans mon rêve-eveillé,
Dessiner ton visage, lui parler
Sans jamais me soucier
De ta présence effacée.
Peindre les couleurs du monde,
Croire en demain,
Croire à une belle surprise.
Celle qui me persuaderait de continuer,
Le seul cadeau que j'ai toujours demandé.

Je trace les contours de chez nous.
Je n'appartiens à rien.
Ou peut être au ciel du nord qui voit danser ses aurores polaires,
A toutes ces gouttes d'eau qui forment le son des vagues,
A tous ces souvenirs qui s'attachent à toi.
Je suis celle qui les teins de bleu,
Celui qui les modifie un peu.
Pour leur donner cette résonance déchirante,
Cet écho qui te hante.

J'abandonne mes sourires fânés
Pour laisser pousser l'espoir
Au fond du jardin,
Entre les racines des arbres malades.
Peut être qu'ils fleuriront finnalement,
Et que le printemps laissera s'envoler leurs feuilles colorées.

omnia ☆.*。・゚✫ [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant