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ma vie est restée figée à travers ce couloir ivre de souvenirs,

se repliant sur lui même à mesure que ton absence perle sur mon présent.

je parle à ta mort.

une joue humide contre le manche métallique d'un parapluie,

mes vêtements trempés par les violents sanglots du ciel.

je me demande si tu peux m'entendre me briser encore un peu plus.

comme moi je t'entendais quand ton visage s'éclipsait dans l'ombre des conversations,

le regard sombrant dans le vide, une solitude abyssale inscrite sur tes traits bleus.

pourtant tu n'as jamais été seul•e.

c'est pour cette raison que quand la lune brillait haut dans le ciel comme elle le fait maintenant,

aucune larme ne coulait le long de tes joues.

elles te brûlaient pourtant.

mais quelque chose vivait au plus profond de ton esprit, comme la trace d'une vérité pure.

..

je suis assis sur ton palier, les yeux rivés sur le cadavre de lune qui git au bas des escalier.

je suis à l'orée de ma mort à moi,

les ailes brûlées par le murmure envoûtant des lampes halogène de ta maison.

ton manque semble faire trembler le ciel,

criant à travers les draps froissés de ton lit vide,

l'intonation de la voix de ton père quand ton nom à resonné a travers le téléphone salon.

(ce soir là)

..

les heures passent et les lueurs de l'autoroute hurlent à travers l'obscurité nocturne.

la fenêtre entrouverte, une main contre le vent. je me mords les lèvres.

le soleil se lève une nouvelle fois.

alors je capture une dernière fois mon reflet courir sur l'eau,

là où mes larmes se déversent sans aucune retenue,

où ton esprit vient cueillir chacune d'entre elles pour venir les réchauffer tout près de toi.

(but you're not what you thought you were)

✧・゚: *✧・゚:*

obscurité complète à la clarté d'un jour d'été,

parfum orageux renversé par le goût salé des regrets.

je me suis perdu entre ces éclairs nocturnes, déchiré par l'écho d'une histoire familière.

je parle à ta mort.

elle sourit tristement, me dit qu'un souvenir attend de refaire surface.

l'image de ton âme. cet être qui partage ta chance infinie.

une chat noir traverse ma page.

je me souviens
                          de
                              tes
                                   neuf
                                          vies.

omnia ☆.*。・゚✫ [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant