omnia ☆.*｡･ﾟ✫ [terminé]

Et ils s'envolent (encore)

J'ai peur, vraiment peur.

Mon souffle fait écho dans le vide de ma chambre. Je crois que je pourrais y tomber.

Et ma porte se ferme, le monde cesse de tourner, je peux sentir son poids dans le creux de mon cœur.

Les secondes martèlent ma peau, tordant ma réalité toujours un peu plus.

Mon regard pèse sur ma montre usée,

La suppliant de faire quelque chose de ce temps qui hurle à travers ce silence pesant.

J'attendais un message mais je ne me souviens plus de qui.

Les noms se superposent et s'emmêlent, inscrivant une douleur sourde sur mon crâne.

La lune m'observe d'une distance douloureuse. Le ciel est le seul qui se souvient encore de moi.

Je suis toujours seul avec eux. Pourquoi la nuit semble creuser une ombre sans fin dans mon ventre ?

Mon anxiété pleure alors qu'elle devrait s'apaiser.

Les étoiles me font peur. Le ciel la nuit me fait peur. Pourtant je n'ai jamais su pourquoi.

Je suis toujours seul avec eux. J'ai toujours froid.

Il s'agrippe à ma peau jusqu'à ce que mes cauchemars aient l'air d'imiter les couleurs de la réalité. Ou peut-être l'inverse.

Les conversations se font sans moi. Je suis en noir et blanc, un gouffre de lumière,

La mort de tout ce qui orbite encore autour de mon soleil d'encre.

Elles font trembler mon corps.

Ces présences oppressantes qui peuplent mes rêves sans jamais porter de sens.

Ces sensations qui saisissent l'esprit et l'imprègnent d'un sentiment jamais expliqué.

La neige qui recouvre les routes près de la maison s'immisce en flocons épais par la fenêtre.

L'air frais et grave de l'extérieur s'engouffre dans mes poumons.

J'ai peur du vide. L'obscurité recouvre mes yeux pourtant j'ai peur de les fermer. Le sommeil me fuit.

Je ne vois plus et je me retrouve de nouveau dans cette chambre teintée d'insomnies, de terreurs écrasantes.

Je veux pas qu'on me laisse. Je veux qu'on me laisse. Je veux pas qu'on me laisse.

Je veux pas me retrouver seul avec eux, avec des souvenirs qui s'effacent et s'envolent du bout de mes doigts, ça me terrifie.

Et son regard s'agrippe à moi. Il disparaît. Pourquoi est-ce-que je ne peux pas voir où il va ?