17. C'était ça qui faisait le plus peur

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/!\ Je n'ai pas eu le temps de bien relire, alors si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à me corriger! :) /!\

Ils étaient deux, c'était certain.

Je cédai à la panique avant même que ces deux personnes aient pu descendre d'une seule marche de plus. Je savais que si je tenais à ma vie, je n'avais pas une seconde à perdre.

Mais dans le noir le plus total, il m'était presque impossible de redescendre, car je n'avais pas la moindre idée de comment je me trouvais par rapport à l'escalier. Je devais donc soit attendre là où j'étais, plaquée contre le mur, soit me risquer à me casser la figure sur les marches. Un terrible dilemme...

Mais j'entendais les pas en haut, qui se rapprochaient de plus en plus de moi, alors, affolée et pensant bien faire, je pris la décision de descendre dans le noir.

Je cherchai du bout du pied le commencement des marches qui me mèneraient vers la sortie, et une fois celui-ci trouvé, je recherchai à tâtons la rampe de l'escalier. Tout ceci se fit en une fraction de secondes, dans la panique totale, alors que je n'arrivais même plus à empêcher mes tremblements. Et même si je ne discernais rien dans cette pénombre, j'avais l'impression de voir danser des flashs de toutes les couleurs devant mon champ de vision. Une réaction sûrement due au stress.

Malgré le fait que les deux étrangers soient eux aussi plongés dans l'obscurité, ils semblaient descendre beaucoup plus rapidement que moi. Alors à moins qu'il ne s'agisse de personnes très fonceuses, ce qui m'étonnerait réellement, il ne pouvait s'agir que de deux êtres; les mannequins. Finalement, c'était évident, car ils devaient sûrement avoir des capacités beaucoup plus élevées que celles des humains.

Mais dans ce cas, que devais-je faire? Attendre qu'ils me rattrapent, ou dévaler les escaliers à toute vitesse, en prenant donc le risque de tomber mais surtout qu'ils m'entendent? Encore une fois, je devais faire un choix crucial. Je décidai alors de descendre le plus vite possible, mais sur la pointe des pieds, pour ne pas faire de bruit. Je saisis la rampe encore plus fort, pour être sûre de ne pas la lâcher en descendant. C'était le seul moyen de m'en sortir.

Puis je m'élançai dans l'obscurité, priant pour toujours atterrir sur une marche. Je devais faire des bonds énormes, car en quelques secondes j'avais déjà atteint l'étage inférieur. Mais je me rendis vite compte que je faisais beaucoup de bruit et que en plus de cela, mes poursuivants avaient aussi accéléré le pas. Malgré cela, je ne m'arrêtai pas et continuai de la même manière ma descente. Vu qu'ils m'avaient maintenant remarquée, je n'avais plus une seule seconde à perdre.

Mais étant arrivée au troisième étage, j'étais incapable de me souvenir de la direction que je devais prendre maintenant. Suivre la rampe avec ma main était une bonne idée, mais je remarquai rapidement qu'elle s'arrêtait à la fin de cet escalier pour recommencer au début de l'autre, celui qui me mènerait au deuxième étage. Il y avait donc un vide entre les deux, et je fus obligée de chercher à tâtons le commencement des marches. Une fois que je l'eus trouvé, j'allais continuer à descendre, mais soudain j'entendis clairement les pas des inconnus. Trop clairement. Ils étaient à l'étage du dessus.

Je ne pouvais plus avancer désormais, ils me rattraperaient bien trop facilement. Alors, encore une fois prise de panique, je me jetai dans le coin le plus proche de moi. Le mur était gelé, ce qui me donna instantanément des frissons. Mais je tentai de m'y recroqueviller le plus possible, pour ne pas me faire repérer. Dans quelques secondes, les mannequins allaient passer devant moi, et si j'étais suffisamment repliée, ils continueraient leur descente et partiraient. Puis, je remonterai, une fois pour toutes aller rechercher mon frère et Mathias.

Ce plan me paraissait simple, presque trop beau pour être vrai, mais qui ne tente rien, n'a rien. Alors j'essayai de contrôler ma respiration du mieux que je pus, et attendis. Quelques secondes plus tard, ils n'étaient plus qu'à quelques marches de moi. J'entendais leurs pas sur les dalles de l'escalier. Mais étrangement, plus ils se rapprochaient de moi, plus ils semblaient ralentir. M'avaient-ils repérée? Non, non, c'était impossible, je n'avais pas bougé.

Fashion VictimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant