C'était Mathias, sans aucun doute.
Je me redressai sur mon lit et m'adossai contre la paroi de matelas, tendant l'oreille, au cas où j'entendrai à nouveau ce cri. Mais plus rien. Que devais-je faire? Aller à sa recherche, en prenant le risque de me retrouver face à Mathias, qui éclaterait de rire en voyant que son plan avait magnifiquement bien fonctionné? Ou alors rester ici, à rien faire, en le laissant peut-être agoniser, et mourir dans d'atroces souffrances? Choisir entre ces deux propositions n'était vraiment pas facile.
Je regardai alors mon frère; il dormait encore profondément, bavant légèrement sur son oreiller. Il ne me serait donc pas d'une aide utile pour le choix que je devais faire. Alors je me décidai. J'allai voir d'où provenait ce cri.
J'avalai en vitesse une barre de céréales que nous étions allés chercher la veille, puis je commençai à marcher dans la direction du hurlement.
À ma grande surprise, les lumières du magasin s'étaient allumées à nouveau.Tant mieux pour moi, je n'aurai pas besoin de lampe de poche.
Et soudain, j'entendis encore le cri. Il me semblait provenir du rayon jouets, ou alors de celui des vêtements. Comme hier. Était-ce le hasard? Non, sûrement pas. Dans tous les cas, je ne pouvais plus reculer maintenant. La vie de ce gamin - insupportable, oui, mais un gamin tout de même - était peut-être entre mes mains.
Le rayon des jouets était bien éloigné de notre cabane. Hier, en marchant plutôt rapidement, nous avions bien dû mettre cinq minutes pour y revenir. Ce magasin était si grand! Alors, pour ne pas mettre encore plus de temps, j'accélérai le pas. Mais, alors que je marchais depuis seulement une minute, surprise; les lumières du magasin s'éteignirent d'un seul coup. Cela me fit sursauter. Je me trouvais désormais dans le noir le plus complet, impossible d'y distinguer quoi que ce soit. Je pensai alors que ce mécanisme automatique avait pour but d'économiser de l'énergie. Mais alors pourquoi l'auraient-ils activé seulement maintenant? Non, une autre raison se cachait derrière cette coupure d'électricité. C'est alors que je soupçonnai autre chose; quelqu'un ne voulait pas que je retrouve Mathias.
Mon cerveau commençait sérieusement à saturer, je ne comprenais plus rien à la situation. Mais il était clair que Mathias était en danger. Je fus soudainement poussée par un besoin de sauvetage incontrôlable. Ce petit que j'avais envie d'étriper il y a quelques heures, me parut alors important à mes yeux. Finalement, il ne nous avait peut-être jamais menti. Mais je ne voulais tout de même pas me faire de faux espoirs.
Il me restait encore un point à régler; comment retrouver Mathias dans le noir? Aller rechercher ma lampe de poche à la cabane serait bien trop long. Je pris alors mon téléphone portable pour pouvoir me mettre à la recherche de quelque chose suffisamment puissant pour m'éclairer. Je dirigeai mon smartphone en direction du rayon à ma droite, pour pouvoir l'éclairer. Mais oui, bien-sûr! C'était ici que nous étions allés chercher nos lampes hier! Sans plus attendre je me précipitai en direction du rayon. Mais alors que je m'éclairais toujours avec la faible luminosité de mon téléphone, je fus d'un coup bien embêtée, lorsque celui s'éteignit, faute de batterie suffisante.
Je fus donc obligée de me diriger vers les lampes de poche à tâtons. Une situation bien angoissante en passant, car je ne savais absolument pas qu'est-ce que je touchais du bout des doigts. Et je ne croyais pas si bien dire...
Alors que je me rapprochais de plus en plus des lampes, je fus soudain stoppée par l'horrible sensation d'avoir touché quelque chose d'anormal ici; un bras.
Un bras, oui, mais un bras dur et froid. Un bras de cadavre. Horrifiée, je tendis le bras dans une direction inconnue pour attraper un quelconque objet, capable de produire de la lumière. Ce fut une toute petite lampe de poche, incapable d'éclairer à plus d'un mètre. Je la pointai en direction de ce corps, mais aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'y avait que moi dans le rayon, rien que moi.
Est-ce que je devenais folle? Je me posais sérieusement la question. Mais ce n'était pas le moment de me faire ce genre de réflexions, je devais retrouver Mathias.
Je m'armai d'une puissante lampe-torche et courus en direction du rayon jouets. À bout de souffle, et complètement déboussolée par ce que je venais de vivre, je me perdis plusieurs fois dans les rayons. Mais après quelques minutes de course effrénée, j'aperçus enfin Mathias, recroquevillé sur lui même, à même le carrelage glacé du magasin.
Je ne lui vis rien d'anormal. Mais ce n'est seulement en m'en rapprochant que je pus distinguer son corps entièrement rué de coups. Et l'énorme flaque de sang dans laquelle son visage baignait.
-----
Chapitre court, désolée ><
Je tenais juste à m'excuser pour le temps que je mets pour poster mes chapitres, mais comme je viens d'entrer au lycée j'ai énormément moins de temps pour écrire (Est-ce que cette phrase est française? Hum...) bref vous m'avez comprise ^^ mais je vais pas arrêter d'écrire ne vous inquiétez pas, je vais simplement mettre plus de temps pour poster mes chapitres! :)
Voilà, pleins de bisous tous doux à vous! •3•
-Emma~
VOUS LISEZ
Fashion Victim
Mystère / ThrillerClara et Alex vont réaliser un des rêves qu'une bonne partie de la population voudrait vivre: rester enfermés dans un centre commercial durant tout un weekend. Tout un weekend à engloutir des chips et à profiter des bons lits moelleux du rayon liter...