Utopia

25

PDV : Adrien

...jusqu'à cette nuit. Il est vers les quatre heures du matin et j'entends un grand bruit, comme si on martèle une porte. J'essaye de faire le lien avec mon rêve, mais il n'y en a pas. Je comprends que ce n'est pas dans mon rêve. Mais si ce n'est pas un rêve, ça veut dire que ça se passe vraiment. Attendez ! Ça se passe VRAIMENT ! Il y a vraiment quelqu'un qui martèle une porte, notre porte ! Par réflexe, j'attrape le téléphone et appelle Fretez :

-allo ?

-hmm ? Dit-il, encore endormi

-Fretez, j'ai un problème ! Dis-je, paniqué.

Maintenant, j'entends des pas dans les escaliers. Les personnes vont vers la chambre de Lucie.

-qui est à l'appareil ? Demande-t-il

-c'est Adrien.

-quoi ?? Attends j'arrive tout de suite !

Je pense qu'il a fait le lien entre ce que lui a dit Farcad ce matin et mon problème de maintenant.

Je décide d'aller dans le couloir pour voir ce qui se passe, même si je pense le savoir. Dans le noir, je distingue quand même une lueur, sous une porte. Je ne savais pas qu'il y en avait une ici... sans attendre, j'y rentre et découvre qu'en ait, il n'y a pas de lumière. « Encore un tour de Zoulio que je ne comprendrai pas... » me dis-je.

J'entrouvre un peu la porte et sort mon téléphone, pour filmer la scène. Je vois une dizaine d'homme, gris, qui se dirigent vers la chambre de Lucie, comme s'ils connaissaient le chemin. « Bien sûr qu'ils connaissent le chemin, ils sont déjà venus imbécile ! » me dit la petite voix intérieure que tout le monde a mais que tout le monde déteste aussi. Puis, ils y rentrent et je ne les voix plus. Tout se fait en silence.

Quelques minutes après, d'autres se font entendre dans la maison. Quelqu'un, que je reconnais et qui me donne un soupir de soulagement dit, sur un ton plus qu'autoritaire :

-cherchez-les, ils doivent être dans la chambre de Lucie !

Et encore une dizaine d'hommes arrivent devant moi, cette fois-ci, des hommes violets. Ils prennent le même chemin que les hommes du peuple gris, entrent dans la chambre et en ressortent presque immédiatement. « Qu'est-ce qu'il se passe » me demandais-je à moi-même. Et c'est un des gardes du peuple violet qui me donne la réponse en criant :

-Fretez, elle n'est plus dans sa chambre !

Cette réponse me donne la chair de poule. Comment ça, elle n'est plus dans sa chambre ? Ils n'ont pas pu l'emmener, je ne les ai pas vu ressortir...

Puis, la colère monte en moi : ils ne savent pas chercher, ces imbéciles ! ils sont surement cachés quelque part !! Il n'y a pas d'autres solutions ! « Tu oublies que vous êtes à Zoulio, et que chaque jour, tu découvres une nouvelle technologie que tu n'aurais même pas pu imaginer... » je chasse ces mauvaises pensées de ma conscience et sors de ma propre cachette. Je cris :

-Fretez ! ils n'ont pas pu s'enfuir. J'étais caché devant la porte de la chambre de Lucie et j'ai filmé. Ils n'en sont pas ressortis !

-Alors je ne vois qu'une solution...

Le temps s'arrête... « Tu vois, je te l'avais dit » me nargue cette petite voix insupportable. Le verdict tombe :

-ils ont utilisés un portals, entre plusieurs villes de Zoulio.

-c'est possible, ça ? je demande

-oui Adrien. As-tu entendu un bruit ? me dit-il ensuite

-non, rien. Je réponds

-c'est une bonne nouvelle. Lucie est en vie. Je pense qu'ils l'ont pris en otage. Et ça veut dire que...

-ça veut dire quoi, Fretez ? je le coupe, impatient

« Tu tiens beaucoup à Lucie dis donc... » encore cette voix !

-à Zoulio, quand on prend une personne en otage, on met fin à toute chance de régler le conflit par la parole. Continue Farcad, que je n'avais même pas remarqué.

-ça veut dire qu'il va falloir se battre ? je demande, pour être sûr d'avoir bien compris.

-oui. C'est la première fois que ça va arriver à Zoulio. Me dit Fretez, l'air grave.

-je vais donc commencer un programme d'entrainements pour tous les habitants de toutes le villes qui veulent bien se joindre à nous, dit Farcad.

Devant mon air soucieux, Farcad me dit :

-ne t'inquiètes pas, ils ne vont rien faire à Lucie. C'est triste, mais c'est trop important qu'elle soit en vie pour qu'ils aient un moyen de pression sur nous. Elle reviendra saine et sauve sur Terre, je te le promets.

Je sais qu'il a raison, mais bon.

Je sens que mes journées vont être bien rythmées maintenant. Il faut que j'apprenne à me battre et je ne connais encore rien aux armes d'ici. Il faudrait aussi que je connaisse quelques manies du peuple ennemi. Un conseil, Peuple gris, soyez sur vos gardes !